Confessions sur ma méthode de créativité

Le dimanche est le jour idéal pour prendre du temps pour soi, lire, écrire, découvrir, ou même simplement : ne rien faire. J’aime beaucoup cette citation d’Oxmo Puccino dans la mixtape Bon Entendeur : “Jai compris que c’était dans les moments vides, suspendus, où il ne se passait rien… que tout arrivait”.

Alors en ce dimanche matin, que tu sois encore au lit, en train de bruncher entre amis, ou de repeindre les murs de ton salon en famille, j’aimerais te faire réaliser ton potentiel créatif caché.

Quand on manque de “sens” dans son travail, c’est qu’au fond, on ne peut pas exprimer sa créativité : ses idées, ses inventions, ses opinions. Si tu as envie de changer de voie, de créer ton propre projet, c’est que tu veux exprimer ta créativité. Et c’est ça, être un artiste !

Quand on pense “artiste”, on pense peinture, musique, oeuvres littéraires… Mais l’art, ce n’est pas que peindre ou jouer de la musique.

Je vais te donner ma propre définition de l’art : créer quelque chose de nouveau avec son propre style, en s’appuyant sur son expérience et ses sources d’inspiration.

Oui, on est un artiste si on aime créer une présentation powerpoint en partant de zéro !
Oui, on est un artiste si on aide ses clients à faire de leur propre vie une oeuvre d’art !
Oui, on est un artiste si on invente des solutions utiles pour le monde !

Je me considère comme une artiste car je crée : des idées, des méthodes, des programmes, des textes, des événements, des visuels… Et cette capacité de création est ce qui donne le plus de sens à mon quotidien. Mais quand j’étais consultante, j’avais le sentiment d’avoir totalement rompu avec ma créativité.

J’ai beaucoup de clients qui pensent qu’ils ne sont pas créatifs.

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Ils ont raison….

En partie. Car il manque la suite de la phrase ! Tout le monde peut être créatif.

Mais à l’heure actuelle, ils ne sont pas créatifs PARCE QUE :

  • Ils n’évoluent pas dans un environnement qui les stimule et les inspire. Par exemple, ils passent leurs journées avec des collègues qui se plaignent, puis ils prennent le métro bondé et ils s’affalent sur leur canap’ devant Netflix. Pour le potentiel inspirationnel de cette journée typique, on repassera !
  • Leur métier ne se situe pas dans leur zone de génie. Nous avons tous une “zone de génie” : c’est ce que nous faisons mieux que les autres, là où nous exploitons entièrement notre potentiel, notre créativité, nos talents. Or, quand on ne se sent pas “à sa place” au travail, c’est que l’on n’est pas dans cette zone. Pas étonnant que la créativité soit bridée !
  • Ils ne prennent pas le temps de développer leur créativité. La créativité n’est pas (que) innée, c’est un muscle qui se travaille. Dans la journée-type du dessus (le fameux métro-boulot-dodo), aucun temps n’est dédié à l’inspiration. Sauf que pour beaucoup de monde, c’est la faute du patron, de la RATP, de la famille, de la société, etc. Si tu ne te trouves pas assez créatif, c’est que tu ne prends pas la responsabilité de développer ta créativité. Et je précise que je te dis ça sans méchanceté, bien au contraire. Je sais à quel point c’est difficile de prendre ce temps, étant moi-même passée par là. Mais comme je te l’ai dit dans le jour 1 du Calendrier de l’Avent, j’ai créé mon propre espace d’inspiration… au milieu du métro-boulot-dodo. Je te dis ça pour que tu prennes conscience que c’est à toi de prévoir ce temps d’inspiration et de création. La créativité ne se décrète pas. C’est en prenant le temps de réfléchir, de t’inspirer, d’avoir des idées… que tu vas développer cette compétence. N’attends pas qu’elle tombe du ciel !

Pour que ce soit plus concret pour toi, je vais te dire comment je m’y prends pour trouver de l’inspiration et être créative :

Dans la lecture.
Je lis beaucoup quotidiennement : développement personnel, entrepreneuriat… Dans les livres mais aussi dans des articles en ligne. J’y puise des idées, qui font leur chemin dans ma tête et qui contribuent à donner vie à mes propres idées home-made. 
Par contre, je lis peu (pas…) de romans. Or, je suis certaine que la fiction a un immense pouvoir d’inspiration. Mais je l’avoue : ce n’est pas ce que je préfère. Ca viendra peut-être un jour, mais pour l’instant, j’ai décidé de ne pas me forcer.

Dans l’écriture.
Tu le sais aussi si tu me suis, j’écris beaucoup : sur Pose ta Dem’ mais aussi dans mes carnets personnels. Ecrire m’amène à être créative. Si j’attendais d’être créative pour commencer à écrire, je n’écrirais pas. Quand je me mets devant une page blanche, je n’ai aucune idée de ce que je vais dire. Je commence à poser quelques mots douloureusement (en trouvant ça nul)… Et hop, au bout de quelques phrases, c’est parti, je suis dans le flow !

Dans les discussions.
Je compte quelques personnes dans mon entourage avec qui les discussions sont vraiment inspirantes pour moi. Alors je prends le temps avec grand plaisir, car j’en ressors grandie.
Je te le dis souvent, l’entourage compte beaucoup, car nous sommes la moyenne des 5 personnes que nous fréquentons le plus. C’est pourquoi je choisis de passer du temps avec des personnes qui sont dans le même état d’esprit que le mien… mais qui ne sont pas entièrement comme moi, car je me nourris aussi de nos différences.
(Ma que c’est beau ! Hem)

Dans les voyages.
Depuis quelques mois, je voyage beaucoup plus qu’avant, tout en travaillant. Je ne suis pas nomade à plein temps car j’adore Paris et que j’ai ma vie ici, mais je peux partir où je veux quand je veux, et je le fais le plus souvent possible.
Lorsque je suis en voyage, comme je veux profiter des visites, je travaille moins en nombre d’heures. Mais quand je travaille, je suis beaucoup plus inspirée.
C’est assez difficile à expliquer. L’inspiration ne se rationalise pas. Par exemple, à Lisbonne la semaine dernière, ce n’est pas d’avoir mangé de la morue qui m’a inspirée directement. Mais le fait de prendre mon temps, de flâner, de regarder la mer, de profiter de ces fameux moments “suspendus”… me rafraîchit et m’éclaircit les idées au moment où je me remets face à l’ordinateur.

En revanche, à Paris, je n’ai pas assez de moments suspendus, où je ne fais rien. En fait, ça ne m’arrive quasiment jamais de ne rien faire. Tout comme les romans de fiction, c’est un point sur lequel je dois m’améliorer. La méditation est aussi une manière de créer des moments suspendus.

La leçon à retenir est que tu seras créatif dans les moments où tu fais AUTRE CHOSE que de réfléchir au sujet sur lequel tu veux être créatif.

C’est pourquoi je prends le temps de lire, d’écrire, de voyager, de discuter.

Et pour finir, je veux compléter en répondant à une question que l’on me pose souvent :

Comment je m’organise pour créer tout ce contenu ?

Je fonctionne beaucoup à l’intuition. Au début de Pose ta Dem’, je programmais tout à l’avance. Maintenant, j’écris en suivant mes sensations. Je n’ai pas de calendrier éditorial. Oui, je l’avoue ! Je ne sais pas encore de quoi je vais te parler la semaine prochaine. J’ai lancé le Calendrier de l’Avent sans avoir de contenus prêts. Mais je savais que ce qui ferait le succès de ce petit projet, ce serait ma spontanéité. Je suis certaine que mes articles auraient eu moins de saveur si j’avais tout préparé à l’avance de manière carrée.

Tu vois, il y a quelques mois, je n’aurais jamais osé t’avouer ça ! Je voulais qu’on imagine que tout était “parfait” en coulisses. Tu sais que j’ai un passif de première de la classe, qui planifiait tout et faisait tout comme il le fallait.
Mais la vérité, c’est que désormais je fais les choses au fur et à mesure. Et je me sens bien comme ça.
C’est pour ça que je fais le maximum pour être proche de ma communauté. Je lis attentivement le moindre message, je crée de l’échange, je repense à ce qui se dit en séance avec mes clients… Et en fonction du “feeling” du moment, j’écris. C’est pour ça que certains de mes articles font écho immédiatement à une discussion qu’il y a eu sur le groupe privé par exemple, ou en réponse à un mail reçu.

Ce n’est pas peut-être pas la méthode parfaite en théorie, mais c’est la mienne, et elle me correspond parfaitement

C’est peut-être risqué ; Et si je tombe malade ? Si j’ai un souci technique ? Rien ne sera programmé ?

Je préfère prendre ce risque, que de me forcer à respecter un cadre qui ne me correspond pas.

Comme je le disais dans mon article d’hier, tu dois créer non pas un projet, mais un quotidien. Et mon quotidien, c’est d’écrire en écoutant mon intuition.

Et toi… Que veux-tu créer ? Que peux-tu faire dès aujourd’hui, en ce dimanche pluvieux, pour t’inspirer et développer ta créativité ?

Tu peux me répondre directement, je serai heureuse de savoir ce que tu as décidé pour développer ton potentiel créatif.

Sur ce, je te souhaite un très bon dimanche !

Pour aller plus loin, je te conseille le livre Libérez votre créativité de Julia Cameron.

Et pour te laisser sur une touche d’inspiration, voici le passage complet d’Oxmo Puccino :

Plus on passe de temps sur son smartphone, moins on passe de temps avec soi-même. Il suffit de prendre un métro ou un transport en commun et de voir vers où sont dirigés les yeux des gens aujourd’hui. Ils ont la tête baissée. (…) Pendant que les gens sont dans cette position-là, ils ne pensent pas au monde qui les entoure, ils pensent à des choses qui sont très éloignées d’eux. C’est l’avantage de cet appareil, et en même temps, ils ratent beaucoup de choses sur le présent.
Je suis fondamentalement heureux. Je pense qu’on est pas heureux gratuitement. C’est quelque chose qui se mérite, comme la chance, donc j’ai travaillé pour.
Aujourd’hui être créatif c’est très difficile parce que on ne se donne pas le temps disponible pour laisser l’inspiration nous tomber dessus. On se contente de copier. Et moi j’ai compris que c’était dans les moments vides, suspendus, où il ne se passait rien… que tout arrivait.

 

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