Amélie : Elle est devenue entrepreneure et slasheuse après avoir été juriste en droit social

Après avoir été juriste et salariée, Amélie Canhan a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat en devenant entrepreneure et slasheuse. Dans cette interview, elle nous raconte comment elle a trouvé sa voie et nous dévoile le déroulement de ses journées. Des conseils d’organisation très précieux à ne pas manquer ! 


Bonjour Amélie, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Juriste en droit social de formation, j’ai travaillé 5 années en qualité de salarié (d’abord en cabinet d’avocats puis dans les RH). Souhaitant plus de liberté et développer mon propre projet, j’ai fait le grand saut en janvier 2019 dans l’entrepreneuriat. C’est donc à cette date que j’ai créé mon métier sur-mesure, un métier qui allie mes compétences, mes envies et mes besoins personnels mais aussi ceux de mes clients. FMC Rights a donc vu le jour : je crée aujourd’hui des formations en ligne dans le domaine du recrutement, et plus largement des Ressources Humaines.

Comme si ça ne suffisait pas, et bouillonnante d’idées, j’ai lancé un deuxième projet en septembre 2019 pour concrétiser ma passion pour l’organisation. Est né “conseils productivité”, un blog qui aide les femmes entrepreneures à s’organiser efficacement pour être performante et atteindre leurs objectifs professionnels. Grâce à ce projet, je dispense des ateliers en ligne, crée des formations et surtout je suis en contact avec d’autres femmes qui ont de beaux projets et avec qui j’adore échanger.

Pourquoi as-tu quitté ton job et comment s’est passé ton départ ?

Mon dernier emploi a été un peu chaotique. Super job sur le papier mais l’angoisse dans la réalité après un changement de direction. On me retirait progressivement des projets qui me tenaient à coeur. Je commençais à ne plus me sentir à ma place, j’allais travailler à reculons, je n’arrivais plus à donner du sens à mon travail. Suite à un malaise sur mon lieu de travail, j’ai été arrêtée 3 jours par mon médecin et à mon retour, j’ai sollicité une rupture conventionnelle qui a été acceptée. Le soulagement !

Comment as-tu trouvé ta nouvelle voie ?

Après ma rupture conventionnelle, j’ai très vite compris que je ne souhaitais pas redevenir salariée mais me lancer dans l’entrepreneuriat. Je baigne dans l’entrepreneuriat depuis mon enfance. Dans ma famille, mon père, ma grand-mère, ma tante et mon oncle sont entrepreneurs alors je crois que ça coule dans mes veines, c’est comme ça, je n’ai pas essayé de lutter :). J’ai mûri mon projet pendant 3 mois, j’ai beaucoup brainstormé, et contacté d’autres entrepreneurs, puis j’ai créé ma première société en janvier 2019.

Depuis, je me réveille chaque matin en me disant “c’est dur, mais je m’éclate et j’ai fait le bon choix”.

Comment ont réagi tes proches ?

Mon père m’a soutenue. Mon compagnon aussi. En revanche, je crois que ma mère a complètement paniqué ! Sa fille avec un poste de juriste droit social, le bon salaire, la vie professionnelle toute tracée était en train d’abandonner ce pour quoi elle avait travaillé si dur. Après, elle me fait confiance, je sais qu’au fond d’elle, elle savait pertinemment que j’avais bien réfléchi et que je ne prenais pas des risques démesurés. C’est pas toujours facile de se confronter à l’avis de nos proches qui reflètent en réalité leurs propres peurs sur nous. Après, de mon côté, pour être honnête, j’ai de la chance ! Mon entourage ne comprend pas toujours tout ce que je fais, mais j’ai eu très peu de jugements ! Et ceux qui jugent, je m’en suis éloignée, la vie est bien trop courte 🙂

En quoi consistent tes activités aujourd’hui ?

Je répartis mon temps entre “FMC Rights” et “Conseils Productivité”. Difficile de donner une semaine type (c’est d’ailleurs ce que j’aime dans l’entrepreneuriat) mais voici à quoi ressemble mon quotidien:

  • 5h30, c’est l’heure de se lever ! J’effectue ma routine matinale et je prends 1h de temps rien que pour moi avant de démarrer la journée (yoga, lecture, méditation, revue de mes objectifs).
  • 6h30, je travaille sur un sujet de fond qui me permet de faire passer un cap à mon business (les fameuses tâches importantes mais non urgentes).
  • Puis ensuite tout dépend des jours, je peux avoir des rendez-vous, faire du community management, créer du contenu pour mes formations en ligne, animer des ateliers en ligne, écrire des articles de blog, faire ma comptabilité etc.
  • En fin de journée, je réponds à mes mails et effectue mes petites tâches (c’est la récompense d’avoir bien travaillé).
  • et à 19h, j’essaye de terminer ma journée de travail.

Les journées sont bien chargées mais tellement enrichissante ! Grâce à une organisation sur-mesure et efficace, j’arrive à avoir aussi du temps pour moi et mes proches.

Tu es entrepreneure et slasheuse, comment t’organises-tu et quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite devenir slasheur ?

L’important est de bien scinder les deux activités et de s’accorder un temps bien défini pour chacune. “Conseils productivité” est un projet plus récent, j’y consacre donc 1 journée par semaine environ. Le reste du temps est consacré à ma première activité “FMC Rights”.

Comme conseil, je dirai qu’il faut faire attention à ne pas s’éparpiller. C’est hyper facile quand on est slasheur de gérer ses différents projets au fil de l’eau. Avoir des objectifs clairs et précis pour les différents projets aident à rester concentré et à ne pas perdre de vue ce qui compte vraiment.

Comment gères-tu la transition financièrement ?

On a la chance en France de pouvoir bénéficier du chômage quand on crée notre activité après une rupture conventionnelle. J’en ai donc bénéficié pendant plusieurs mois mais mon objectif était de vivre le plus rapidement possible de mon activité. Je ne souhaitais surtout pas dépendre du système. On peut vite tomber dans le piège du “j’ai le temps!” et avoir le chômage est une bonne chose mais peut aussi être une mauvaise chose si on ne sait pas se mettre un coup de pied aux fesses.

Quelles sont les difficultés d’une reconversion selon toi, et comment les dépasser ?

Le doute, le syndrome de l’imposteur et le manque de confiance en soi peuvent être des freins à notre reconversion. Mon conseil: faites-vous confiance, vous avez les ressources en vous !

Et rappelez-vous qu’on a qu’une vie et que rien n’est impossible.

Personnellement, travailler mon développement personnel m’a beaucoup aidée dans ma reconversion !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite entamer une reconversion ?

Je dirai de travailler votre “pourquoi” pour donner du sens à votre reconversion et à votre projet. C’est ce qui vous permettra de garder le cap en cas de doute!


Que retenir de l’expérience d’Amélie ? 

  • Si vous avez plusieurs activités, scindez  bien les moments passés sur chacune d’elles. Travailler en même temps sur toutes vos activités, c’est ne travailler sur aucune 🙂
  • Définissez clairement vos objectifs pour ne pas vous éparpiller et garder un fil rouge.
  • Faites-vous confiance, vous pouvez le faire !

Vous pouvez retrouvez Amélie, entrepreneure et slasheuse, sur son blog, sur son site Internet ou sur son compte LinkedIn.


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