Cécile : Enseignante, elle a lancé son projet de coaching scolaire par la correspondance

En parallèle de son métier d’enseignante, Cécile Glasman a lancé son projet de coaching scolaire par la correspondance. Dans cette interview, elle nous raconte son parcours, comment elle s’organise au quotidien entre ces deux activités et donne de précieux conseils à ceux qui aimeraient se lancer mais n’osent pas. Bonne lecture !


Bonjour Cécile, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

J’ai fait une prépa littéraire puis une licence en lettres modernes. J’ai ensuite étudié à l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) à Clermont-Ferrand puis à Bourges. J’ai commencé ma carrière en CLIS (appelée maintenant ULIS, Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) avec des enfants porteurs de handicap, puis en maternelle. Je me suis ensuite arrêtée pendant six années pour élever mes enfants et j’ai eu diverses expériences, notamment l’animation d’ateliers de lecture dans une association culturelle à Agen. Je me suis ensuite installée à Paris et j’ai repris mon métier d’enseignante en ULIS et en maternelle. Mes élèves actuels ont des troubles des fonctions cognitives. J’aime le travail avec les enfants atypiques. 

Pourquoi souhaites-tu quitter l’Education Nationale ? 

J’aime beaucoup enseigner. Je trouve que la transmission est un moteur extraordinaire. Je sais pourquoi je me lève chaque matin. Mais les conditions de travail qui se sont beaucoup dégradées ces dernières années ne me permettent plus d’exercer mon métier dans le respect de mes valeurs. J’ai aussi la sensation que je ne peux pas exprimer et développer tous mes talents dans le système tel qu’il fonctionne et que je risque de finir par m’éteindre. 

J’ai donc décidé de créer une structure qui me permettrait de continuer à transmettre mais de façon indépendante. 

Comment as-tu trouvé ta nouvelle voie ? 

J’aime écrire depuis toujours. Il y a quelques années j’ai publié des petits recueils de poésie contemporaine et travaillé pour un site et une revue dans ce domaine. J’ai également toujours pratiqué régulièrement la correspondance. Je me suis dit que j’allais associer toutes ces passions et que j’allais mettre à profit mon expérience d’enseignante et mes compétences pédagogiques J’ai donc créé un coaching en écriture pour les enfants et les adolescents à travers la correspondance.

En quoi consistent tes activités aujourd’hui et quels sont tes projets et tes rêves ? 

Je suis une adepte du miracle morning donc je me lève à 5h30. Je travaille un peu le matin ou je me forme. Actuellement je finis l’excellente formation de Marie Laanatza et Thomas Burbidge « Surf en freelance ». La journée je suis en classe. Comme nous terminons dans l’après-midi je travaille le soir en rentrant sur ma nouvelle activité. Et j’y consacre également plusieurs heures le mercredi après-midi et le week-end. C’est un rythme assez soutenu et je fais donc attention à mon énergie : je fais un peu de sport chaque jour (footing ou natation) et je me couche tôt. Je lis beaucoup. J’ai toujours un roman ou un livre sur l’entrepreneuriat en cours car j’ai besoin de cette nourriture. Et le dimanche je lis les newslettres qui m’inspirent. J’ai aussi la chance d’avoir les vacances scolaires qui me permettent de préparer ma classe mais aussi de travailler pour mon activité de coaching. 

Mon rêve c’est de pouvoir en septembre prochain me consacrer à mon activité de coaching scolaire par la correspondance. Et dans un plus court terme mon projet est de travailler avec des partenaires comme des librairies (animation d’ateliers d’écriture) et des magazines (écriture d’articles).

Cécile prépare un coaching scolaire

Comment vis-tu cette période de transition ?  

C’est exaltant de se lancer dans une nouvelle activité. Cela me donne beaucoup d’énergie car je suis dans la création. D’un autre côté il faut sans cesse jongler entre mon métier d’enseignante et mon activité de coaching scolaire. Je suis très organisée et disciplinée, ce qui m’aide. J’essaie aussi de faire des ponts entre mes deux activités professionnelles. Par exemple je teste sur les élèves des ateliers d’écriture que je propose ensuite en librairie. Ce qui est un véritable challenge pour moi c’est d’arriver à avoir une confiance forte et une grande efficacité pour pouvoir quitter l’Education Nationale le plus vite possible, tout en restant sereine et patiente, ce qui est nécessaire pour faire des choix éclairés. 

Comment ont réagi tes proches ? 

Mes parents ont tous les deux travaillé en entreprise puis créé leur propre structure, j’ai donc vu de l’intérieur ce qu’impliquait l’entrepreneuriat : une grande liberté mais aussi énormément de travail et une part d’incertitude. Ils m’encouragent depuis le début dans mon projet et trouvent que ce statut me correspond bien. Mon compagnon est parfois inquiet de me voir autant travailler mais il m’encourage aussi énormément. Mes amies me soutiennent aussi beaucoup.  La seule chose c’est qu’il arrive qu’une remarque de l’entourage trahisse de l’inquiétude, cela peut être déstabilisant. Je crois qu’il faut essayer de tracer sa route sans prendre en compte les projections des autres.

Quelles difficultés et quelles  joies as-tu rencontrées ? 

Une grande difficulté récente a été la gestion d’un élève violent de ma classe. Rester calme pendant ses crises, être menacée verbalement par celui-ci (je ne suis pas restée calme là pour le coup !) : ce sont des événements dont je suis sortie vidée. Mais la solidarité de mes collègues a été extraordinaire et malgré tout je ne suis pas allée à l’école à reculons le lendemain. J’ai décidé de partir mais jusqu’au bout je veux garder ma joie à retrouver les élèves intacte. Je ne peux pas imaginer venir à l’école sans sourire le matin. J’essaie de donner à mes élèves le goût d’apprendre, je me dois d’avoir moi-même cet enthousiasme. 

Ma plus grande joie a été le lancement récent de ma première newsletter. J’ai travaillé dessus longuement cet été et voir cette concrétisation a été une émotion puissante. Depuis j’ai une amie qui m’a dit qu’elle avait suivi un conseil d’écriture que je donnais et que désormais sa fille et elle s’écrivaient des petits mots matin et soir. Cela m’a beaucoup touchée et m’a reliée au sens que je mets dans cette activité.

Ton activité te permet-elle de vivre ? 

Mon activité ne me permet pas du tout de vivre pour l’instant. Je l’ai lancée en juillet dernier et je commence à avoir mes premiers clients et à animer des ateliers d’écriture. Je suis dans la phase de prospection. 

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui veut lancer un projet mais n’a pas encore osé franchir le pas ? 

Je lui conseillerais de s’écouter parce que je crois que la vérité de notre cheminement est en nous. Je lui conseillerais également d’écouter des podcasts, de lire des articles et des livres, de se former et de se faire coacher. J’ai suivi pour ma part la formation « Développement freelance » chez Livementor et j’ai été coachée par Théau de Maupeou. J’ai énormément appris et sans son accompagnement je n’en serais pas là aujourd’hui. Je crois que l’aventure de la reconversion est individuelle bien sûr mais aussi collective.

Les autres sont une source infinie d’apprentissage, d’inspiration et de motivation. 


Que retenir de l’expérience de Cécile ?

  • Se lancer dans un Side Project demande de l’organisation et de la persévérance mais c’est possible !
  • Nourrissez-vous de ce que vous entoure : podcasts, livres, magazines, newsletters…etc : c’est essentiel et sain !
  • Ne laissez personne projeter ses peurs sur vous. Comme le dit si bien Cécile, tracez votre route sans prendre en compte les projections des autres.
  • Faites-vous coacher, c’est un bon moyen de partager cette belle aventure qu’est la reconversion.

Vous pouvez retrouver Cécile et son activité de coaching scolaire par la correspondance, sur son site Internet et sur LinkedIn.


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