Comment gérer les peurs de son entourage quand on pose sa dem’ ?

Quand on envisage de poser sa dem’ et de se lancer dans un nouveau projet, on se retrouve face à des interrogations et des peurs liées à l’inconnu. En plus, il  faut gérer les peurs des autres. Comment faire ? C’est ce que je vais aborder ici avec le « top 3 » des plus grandes peurs que peut projeter son entourage quand on pose sa démission, en les illustrant de ma propre expérience. 


Article invité rédigé par Magali Magistrale


La peur et l’épanouissement professionnel

Un parcours “sans fautes”

J’ai travaillé pendant 4 ans en tant que fonctionnaire, après avoir fait des études supérieures dans le domaine de la santé. Bonne élève ayant toujours eu de la facilité à l’école, il me semblait évident de me tourner vers des études menant à un diplôme valorisé par la société. Une fois mon papier obtenu, j’ai directement saisi la première opportunité de travail qui se présentait à moi. Malgré mon envie de prendre une année sabbatique, il était inenvisageable pour moi de renoncer à une offre de travail; le chômage et la recherche d’emploi étaient des choses qui m’effrayaient… Après trois ans d’activité au même endroit, un besoin de changement se faisait ressentir en moi. Je me sentais limitée dans mes tâches. J’avais besoin de ressentir plus de liberté, de créativité, et d’impact dans mon travail.

A l’époque, l’idée d’une reconversion ou d’entrepreneuriat était absolument impensable pour moi. J’associais l’entrepreneuriat au risque et au danger. Ma routine de salariée me rassurait beaucoup, et mon mode de pensée de l’époque me laissait croire que je n’avais pas d’autres options. Après tout, tout le monde travaille, se plaint souvent de son job, et mise toute son énergie sur les week-end et les vacances, non ? Et en plus de ça, j’étais très valorisée par mes collègues et ma hiérarchie. Je ne m’imaginais absolument pas entreprendre ou sortir des rails.

Besoin de changement

Suite à ce premier appel au changement, j’ai postulé pour un nouvel emploi, toujours dans le secteur de la santé. J’y aurais de nouvelles responsabilités, et je pourrais me spécialiser. J’ai été retenue pour ce travail extrêmement valorisé par mes collègues, on me félicitait d’avoir obtenu un tel poste à un si jeune âge. On me promettait une carrière fantastique avec ce poste, où j’étais sûre de pouvoir rester jusqu’à la retraite avec de super conditions ! Je commence ce nouveau travail, et déjà quelques doutes s’installent. La créativité et l’impact auxquels j’aspirais en voulant changer de job allaient-ils réellement se manifester dans ce poste ?

En tant que travailleuse consciente et assidue, je m’exécute évidemment sans broncher dans mes tâches. J’y éprouve tout de même du plaisir car je suis dans une équipe géniale. On valorise la qualité de mon travail, cela me fait plaisir mais en même temps cela sonne faux car cet emploi ne me fait pas du tout vibrer. Je continue en parallèle le travail d’introspection que j’ai entamé il y a déjà quelques années, notamment via la méditation, et le développement personnel.  Au fil des semaines, mon coeur et ma petite voix se réveillent. Suis-je vraiment à ma place ? Je commence à ressentir dans mon coeur que quelque chose cloche. L’idée de passer de longues années ici ne résonne pas du tout en moi.

Plus je chemine intérieurement, plus mon état d’esprit passe d’un état figé à un état de croissance. Ma petite voix se fait de plus en plus entendre. Je décide alors d’aller explorer l’appel de cette petite voix qui me dit que je suis capable de bien plus grand, et de bien plus passionnant.

Ça y est, j’ose me le dire à haute voix: et si je démissionnais ? Pour des raisons rédactionnelles, ce cheminement est résumé, mais je précise tout de même qu’un travail sur soi demande du temps :-).

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“Mais pourquoi vouloir tout recommencer alors que tu as un bon salaire et des collègues sympas ?”

C’est là que les premières peurs projetées par les proches, au courant du projet de démission, arrivent. ” Mais, tu as un super job ! Ton salaire et tes collègues sont au top ! Et tu as la chance d’avoir de grandes vacances ! Tu es sûre que tu ne vas pas regretter ?

Bien sûr, ces peurs, je les partageais. J’étais vraiment dans une ambivalence très inconfortable où je sentais dans mon cœur que je ne pouvais pas rester plus d’une année dans ce job. En même temps, j’étais effrayée de ne pas savoir ce qui m’attendait, et je me demandais si quelque chose clochait chez moi et si je ne faisais pas un petit caprice. Après tout, je n’avais vraiment pas de quoi me plaindre dans ma vie !

Conseil n°1 – Travailler son “pourquoi”

Pour faire face à cette avalanche de doutes et de peurs que renvoyaient mes proches, l’une des clés a été de travailler sur mon pourquoi. Il existe différents outils qui permettent de travailler sur sa grande vision, sur ses intimes motivations à changer. Voici ici quelques exemples de questions à se poser régulièrement pour trouver du sens à ses activités :

  • Pourquoi ne suis-je pas épanoui.e dans mon travail ?
  • Quelles sont mes valeurs ?
  • A quoi est-ce que j’aimerais que ma vie ressemble ?
  • Quel message souhaiterais-je transmettre à travers mon activité ?
  • Quel est mon impact, ma mission de vie ?
  • Qu’est-ce que je rêverais de faire, mais que je ne fais pas ?
  • Si le salaire ne comptait pas, comment occuperais-je mes journées ?

J’ai commencé à travailler sur mon pourquoi plusieurs mois avant de démissionner. Cela m’a permis de me connecter à ma vision et mes aspirations, et de me guider, même dans les moments de doutes et de peurs.

Le problème, lorsque l’on travaille à 100% et que l’on doit gérer entre ses tâches et ses futurs projets post-démission, est qu’il reste peu de temps à consacrer au développement de son pourquoi. J’ai alors réfléchi et j’ai décidé de m’offrir ce voyage, ce congé sabbatique que je m’étais toujours refusée plus jeune. Avec mon partenaire de vie, nous décidons tous deux de planifier une expérience de vie à l’étranger, afin de se libérer du temps et de l’espace mental pour réfléchir. J’avais besoin de penser à temps plein à ce que je souhaitais vraiment faire pour satisfaire mon besoin de liberté et d’impact. J’allais donc planifier ma démission plusieurs mois à l’avance, afin de me laisser du temps pour un plan d’actions.

“Et comment tu vas faire niveau organisation et finances ?”

Comme je l’explique ci-dessus, bien avant ma démission, j’ai commencé à travailler sur mon pourquoi. En parallèle, j’ai commencé à m’instruire sur la façon dont je pourrais transmettre mon impact, même si ma mission n’était pas encore clairement formulée. Depuis toujours, je note des idées, des concepts, des esquisses de projets, de messages à transmettre à ma manière. Pour la première fois de ma vie, je me disais que je pourrais utiliser cette matière pour me créer une activité sur mesure. Mais comment, par quel biais ? Tous les jours, durant mes trois heures de trajet en transports publics quotidiens entre mon domicile et mon travail, je me suis formée. J’ai lu, j’ai regardé des vidéos, j’ai assimilé de la matière, je me suis fixée des objectifs. J’ai très rapidement compris qu’Internet serait mon allié pour la future activité sur mesure que je voulais me créer.

Comment créer un site internet, comment créer un service en ligne, qu’est-ce que le référencement, les bases du webmarketing… j’ai passé des heures à m’instruire sur des sujets si nouveaux pour moi, en ressentant du plaisir et une excitation nouvelle. J’étais donc toute fière de parler à mon entourage proche de mes projets post-démission, en leur disant que j’allais profiter de ce voyage pour mettre en place un projet défini qui me ferait vibrer. Et là, le sujet si redouté de l’argent, et du temps, reviennent. Mais comment vas-tu faire sans salaire ? Il faut au moins trois ans pour qu’une activité décolle, ça ne te fait pas peur ?

Bien sûr que cela me faisait peur ! Je devais alors gérer entre mes propres peurs, et celles que me renvoyaient les autres !

Conseil n°2 – Mettre en place un plan d’action

Comment ai-je apprivoisé ces peurs liées au temps et aux finances ? J’ai simplement conscientisé, décortiqué, planifié, et agi ! Je suis convaincue que l’on a peur de ce que l’on ne connaît pas. J’ai alors consacré du temps (au lieu de m’écrouler devant la télé après ma longue journée de travail), à prendre conscience de ce que ma démission impliquerait.

Voici quelques questions que je vous invite à vous poser si vous aussi vous avez un projet nouveau après une démission.

  • Quel est mon budget actuel ?
  • Combien de temps puis-je vivre sur mes économies ?
  • Quels sont mes objectifs (personnels, financiers) ?
  • Comment rentabiliser ma future activité en ligne ?
  • De quelles ressources ai-je besoin ?
  • Quelles sont les étapes pour avancer vers mon projet ?

C’est depuis Cape Town en Afrique du Sud que j’ai pour la première fois de ma vie pris le temps de réfléchir à la façon dont je voulais m’épanouir professionnellement.

“Et si ça ne marche pas, tu vas faire quoi?”

J’ai planifié plusieurs mois à l’avance ma démission. Le fait d’avoir une date m’a personnellement aidée. J’ai également eu à cœur de le faire suffisamment tôt pour laisser le temps nécessaire à mes collègues adorés de s’organiser efficacement afin de trouver leur nouvelle perle rare. J’aborde en quelques lignes un autre point important quand on démissionne : le sentiment d’être irremplaçable. C’est comme si l’on pensait être la seule personne au monde capable de remplir certaines tâches, et comme si les collègues aussi ont l’impression de ne jamais pouvoir vous remplacer. Je vous rassure tout de suite, personne n’est irremplaçable, encore moins dans des métiers de fonctionnaires ;-). J’ai alors démissionné, et suis partie en Afrique du Sud. Et là, la délivrance !

Le premier mois je l’avoue, j’ai passé mon temps à dormir, et bien sûr visiter ce magnifique endroit. C’est comme si mon corps avait besoin de récupérer de toutes ces années de métro-boulot-dodo. Dès le deuxième mois sur place, j’ai pu goûter aux joies de la créativité. Je me sentais pleine d’inspiration et de motivation à apprendre et à agir ! Tous les sujets que j’avais étudié (création d’un site internet, webmarketing) prenaient tout leur sens et je voyais de plus en plus clairement comment je souhaitais diffuser mon message. Mon cerveau fusait de mille idées : blog, coaching, podcast, chaîne YouTube… je voulais tout faire ! Et là, j’en parle à l’entourage.  « Euh, et si ça ne marche pas tout ça ? » « Comment vas-tu faire après le voyage ? »  “Un blog, c’est un hobby, non ?”

Conseil n°3 – Développer son état d’esprit

Selon moi, le seul indicateur de réussite repose sur son état d’esprit, et son développement personnel. Voici quelques pratiques et outils qui m’ont personnellement aidée à le travailler.

  • Repenser son entourage. Si vous êtes entouré de personnes négatives qui se plaignent constamment, cela ne va pas vous aider à voir le positif et à rester aligné à votre objectif. Repenser ses relations et son environnement est essentiel lorsque l’on se lance dans un projet.
  • Lire des textes inspirants. Je parle ici de lecture active, où l’on réfléchit à sa propre façon d’appréhender les choses. On en tire des actions, que ce soit avec des guides, romans, ou biographies. Cela passe aussi par les personnes ou comptes que l’on suit sur les réseaux sociaux.
  • Tester la méditation en pleine conscience. Cette technique permet entre autres de prendre conscience de ses émotions, et de les gérer.
  • Conscientiser et reformuler ses pensées. Le positif attire le positif, et inversément. La pratique d’affirmations positives et la reformulation de ses pensées aide à réaliser ses objectifs. Le premier pas est de reconnaître toute pensée ou croyance limitante, afin de la transformer.
  • Visualiser. On peut rêver de liberté, d’un certain style de vie, sans savoir précisément ce dont on a besoin. Il est essentiel de s’entraîner à imaginer la vie de nos rêves. A quoi ressemblera ma vie une fois ma démission posée ? Comment se passeront mes journées ? Quelles émotions aimerais-je ressentir ?

Travailler sur son état d’esprit permet de gérer les peurs liées au scénario catastrophe. Ce travail est essentiel pour prendre du recul afin de mieux avancer. N’oublions pas que l’état d’esprit est un muscle qui se travaille, la patience et l’entraînement sont donc indispensables.

Voici ici l’un de mes articles de blog où j’aborde un point essentiel sur le développement personnel et ses bénéfices. En effet, le risque est de consommer du développement personnel, sans réellement en tirer des applications concrètes.

Et après, finies les peurs ?

Actuellement, je suis toujours confrontée à des peurs ; qu’elles viennent de moi ou de mes proches. Mes peurs, je les conscientise, les accueille et les accepte. Je m’en réjouis même, car je sais qu’elle sont signes que quelque chose de plus grand m’attend. Les peurs de mon entourage, je les renvoie à l’expéditeur ! Je n’absorbe pas leurs craintes, elles ne m’appartiennent donc pas. J’ai choisi l’entrepreneuriat pour m’épanouir. Il s’agit actuellement de la plus belle option dont je dispose pour diffuser mon message au plus grand nombre. Bien sûr, je ne dis pas que tout est facile et lisse. Au contraire, je ressens des émotions nouvelles, je passe par exemple de la peur à l’excitation. L’aspect financier ou organisationnel est aussi très challengeant. Mais au final, j’adore ça. J’ai enfin la sensation de vivre pleinement ma vie, et de me surpasser.

Le travail sur mon “pourquoi” m’a fait réaliser que je souhaitais faire prendre conscience aux gens de leur potentiel créateur et illimité. Selon moi, on s’enferme dans les schémas que l’on connaît, que ce soit au niveau personnel ou professionnel. On néglige complètement l’écoute de son intuition, de son corps, et le respect de ses valeurs. Le fait d’être personnellement passée par une remise en question de ma vie me motive à allier cette expérience à mes compétences pour proposer une approche sur mesure.

La zone de génie – clé de l’épanouissement au travail ?

C’est en listant l’ensemble de mes compétences et de mes talents que j’ai pris conscience d’un aspect très important. J’ai longtemps évolué dans ce que l’on appelle la zone d’excellence. Il s’agit d’une zone de confort où s’additionnent un parcours scolaire exemplaire, un travail dans lequel on est doué et valorisé, et de laquelle on aurait à priori aucune raison de sortir. La clé pour moi a été d’explorer et d’exploiter ma zone de génie:  cette zone de talent où l’on est parfaitement aligné à ses valeurs et son activité.

J’ai commencé par un blog, dont le site internet a rapidement évolué vers une offre de services de coaching. Son nom est EMAANA; un mélange de latin et de swahili qui signifie selon le sens, et un rappel du verbe émaner qui résume bien ma mission. J’accompagne les femmes à faire émaner leur potentiel créateur enfoui en elles afin de définir et réaliser l’activité, et la vie de leur rêve. Je les accompagne en travaillant selon les différents axes que j’ai abordé dans cet article: la connaissance de soi et de son pourquoi, mettre en place un plan d’action fiable et réaliste, se libérer de la peur et de ses croyances limitantes…

Je travaille plus particulièrement avec des femmes qui ont toujours été compétentes dans leur domaine (la fameuse zone d’excellence) mais qui sentent au fond d’elles qu’elles pourraient aspirer à quelque chose de plus vibrant et stimulant pour leur vie professionnelle, et personnelle. Car bien sûr, on parle de travail, mais c’est en réalité bien plus que ça. Il s’agit de décider de la vie que l’on souhaite mener, et du rôle que l’on souhaite incarner.

Et toi, entends-tu cette petite voix qui te dit de poser ta démission ? Si oui, c’est certainement ton intuition qui te souffle que tu es prêt-e à accomplir ta mission de vie.


Vous pouvez retrouver Magali, qui nous explique comment gérer les peurs des autres en plus des siennes, sur son site Internet, sur Facebook, sur Instagram et sur Pinterest.


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