Comment j’ai décidé de me reconvertir pour la 2ème fois !

A 46 ans, je suis devenue freelance après 22 ans d’activité salariée ! C’est la 2ème fois que je décide de me reconvertir : d’abord une démission en 2014 puis une rupture conventionnelle en février 2020. Quelles sont les étapes d’une reconversion réussie ? Comment se réinventer en plein confinement et décider de se reconvertir pour la 2ème fois en devenant entrepreneur ?


Article invité rédigé par Katia Fleury


Les étapes d’une 1ère reconversion réussie, voulue, anticipée et organisée

J’ai décidé de me reconvertir pour la 1ère fois à l’aube de mes 40 ans : une reconversion décidée et préparée : en une année je suis passée de « banquière » à « formatrice » !

  • La crise de la quarantaine ?
  • Une quête de sens ?
  • Une forme de résilience ?

Un peu de tout ça je crois !

Mon cheminement vers la reconversion

Petite, je voulais être « maîtresse d’école » et cette idée ne m’a jamais quittée en fait : pendant ma dernière année d’étude, je me suis dit « Tu fais des études d’économie, tu pourrais enseigner cette matière, c’est facile, inscris-toi au CAPES d’économie ! »

Alors, euh comment vous dire… je vais vous taire les notes que j’ai obtenues 🙂

Ensuite, à la fin de mes études universitaires, j’ai eu l’opportunité d’intégrer un groupe bancaire alors j’ai foncé : un CDI confortable et un job intéressant.

Les années se sont écoulées tranquillement, puis je suis devenue maman et j’ai commencé à nouveau à « cogiter »

Ma fille allait bientôt entrer à l’école, j’étais enceinte de mon 2ème enfant et toujours cette petite musique dans ma tête… enseigner, être maîtresse d’école…

Le CAPES n’avait pas voulu de moi ?

Pas de problème ! J’allais passer le CRPE (concours de recrutement de professeurs des écoles)

Alors, à la naissance de mon fils, j’ai posé un congé parental à temps plein, cela me laissait le temps de m’occuper de mes enfants et de me plonger dans la préparation du concours.

J’ai acheté des livres pour mieux me préparer et je comptais sur ma folle envie de devenir enseignante pour réussir à décrocher ce concours !

J’ai été admissible aux écrits : VICTOIRE !!!!!!

Mon rêve allait bientôt devenir réalité, je me voyais déjà en train d’annoncer ma démission…

Les épreuves d’admission allaient être faciles – enfin presque – parce que j’avais choisi la course pour l’épreuve de sport et pour être honnête : je n’avais jamais vraiment couru à part au collège pour le cross obligatoire et j’avais pris 18 kilos pour ma 2ème grossesse 🙂

J’étais confiante, ainsi à la rentrée prochaine ma vie professionnelle allait changer !

Mais là encore, je tairais mes notes obtenues aux épreuves d’admission…

J’ai mis un terme à mon congé parental : je suis retournée travailler et surtout j’ai renoncé à nouveau à enseigner…

Une bonne préparation : étape nécessaire au changement

C’était en 2004 et je me souviens que cette année-là j’ai pris une sacré claque !!

Plus tard j’ai fait face à une douloureuse épreuve : celle d’accompagner mon père dans la maladie et de le voir partir quelques mois avant mes 40 ans.

C’est à ce moment que j’ai réalisé qu’il fallait que ma vie change, que je donne du sens à ce que je faisais chaque jour.

Travailler dans le milieu financier c’est passionnant… intellectuellement, mais humainement ?

J’ai donc entamé une nouvelle réflexion quant à une reconversion professionnelle… mais de façon moins impulsive cette fois 🙂

Je vous livre ici les principales étapes de ma préparation au changement :

  • En parler à mon manager qui a très bien compris mes motivations et les raisons de ce changement,
  • Diminuer mon temps de travail : je suis passée à 70% pour me consacrer à l’enseignement et à la formation,
  • Commencer par enseigner dans le domaine que je connaissais et maîtrisais : la Banque

Et voilà, c’était parti : pas de prise de risque et une immersion dans le métier de formatrice.

  • Suis-je à ma place ?
  • Ai-je les compétences ?

C’était un grand oui !!!!

Le passage à l’action

Je savais désormais que j’avais fait le bon choix, que j’aimais préparer les cours, que je prenais plaisir à animer, à transmettre, à accompagner les élèves vers la réussite.

Surtout, je prenais mon temps.

Parce que l’expérience m’avait montré qu’il fallait être patiente et avancer pas à pas… la précipitation et le manque de préparation m’avaient joué de vilains tours.

Restait à « sauter » vraiment le pas pour vivre de ce nouveau métier et décider de démissionner.

Prudente, j’ai accepté une mission d’enseignante dans un Lycée pendant une année… Et en parallèle j’ai sollicité un congé sabbatique auprès de mon employeur.

Ce congé c’était mon filet de sécurité : si ça ne se passait pas bien, je pouvais retrouver ma place de salariée.

Mon manager a été adorable, il m’a encouragée, accompagnée… et me disait à chaque vacance scolaire « Ne t’inquiète pas, si ça ne va pas, tu reviens dans l’équipe ».

1 an après je démissionnais et je m’envolais définitivement !

Une autre forme de reconversion subie, faisant suite au chaos, à l’échec, à la remise en question, en plein confinement !

Echec d’une collaboration

C’est toujours quand on s’y attend le moins que cela arrive… mon métier me passionnait, les élèves m’apportaient tellement de satisfaction, de reconnaissance…

J’aimais dire que j’avais trouvé le job idéal, parce que je n’avais pas l’impression d’aller travailler 🙂

Et puis il existe ces fameux facteurs de contingence, ces variables propres à chaque organisation qui peuvent venir bousculer un environnement confortable…

C’est ainsi que c’est arrivé, en quelques mois j’ai perdu mes repères, la confiance et l’envie de me lever le matin pour aller travailler.

Finalement, en février 2020, je signais une rupture conventionnelle et je me retrouvais seule face à un nouveau combat que je n’avais pas envisagé à mon âge !

Je devais affronter la réalité : j’étais en échec professionnel

Acceptation et remise en question

Il a fallu accepter, « encaisser »faire tout simplement le deuil de ma vie professionnelle.

Pour la 1ère fois je sentais que je perdais « les pédales »… et j’ai même commencé à faire des crises d’angoisse !

J’étais « demandeur d’emploi »… ça aussi il fallait l’accepter.

Heureusement j’étais bien entourée : famille, amis, collègues bienveillants m’ont soutenue.

Incapable de me remettre en « action » Netflix est devenu mon meilleur ami.

Mais il fallait à tout prix que je me remette en question, je ne pouvais rester à rien faire !

Pour cela j’ai décidé de me faire accompagner parce que : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »

Confinement et quête de liberté

Ma vie de confinée

J’ai rejoint une association de cadres  : je n’étais plus seule et je pouvais enfin partager mon expérience avec d’autres personnes qui étaient elles aussi en échec professionnel.

Ensemble nous avons partagé nos peurs, nos doutes et nous avons appris à reprendre confiance, à construire un nouveau projet professionnel.

J’ai assisté à des ateliers de développement personnel, j’ai appris à refaire mon CV et ma lettre de motivation.

Je me décidais enfin à lâcher mes séries Netflix pour aller regarder les offres d’emploi et postuler !

J’ai même réussi à décrocher des entretiens mais rien de concluant…

Le confinement a aussi changé ma façon de voir les choses et j’ai remarqué autour de moi que des entreprises s’en sortaient grâce à la digitalisation de leur modèle.

J’aimais aussi cette nouvelle liberté que j’avais obtenue malgré moi…

Puisque les entreprises de voulaient pas de moi, alors pourquoi ne pas me réinventer ?

Entreprendre ?

Moi ?

Non jamais !

Pas question de prendre de risques … et puis finalement j’ai quand même assisté à un atelier Business Plan dans mon association, et surtout j’ai commencé à échanger avec des indépendants…

Reconversion et quête de liberté

Je me suis mise à chercher ce que je pouvais faire à part travailler dans le domaine de la formation ?

J’aime la formation, l’accompagnement, préparer des supports pédagogiques…

Et je ne sais plus comment c’est arrivé, j’ai découvert un article sur le métier de rédacteur web : la révélation !

Je décidais alors de tout mettre en œuvre pour entamer cette nouvelle reconversion :

  • Recherche de formations,
  • Rendez-vous avec ma conseillère pôle emploi pour obtenir des financements,
  • Partage de mes idées avec mon entourage pour valider mes choix

Fin septembre : 1ère formation avec Livementor grâce à mon CPF.

14 octobre : création de ma microentreprise.

1er novembre : début d’une formation longue pour obtenir un titre professionnel de community manager.

En parallèle j’ai retrouvé une mission de formatrice et de référente pédagogique à temps partiel parce que j’aime avant tout ce métier.

J’apprends tout le temps, tous les jours… je suis libre et indépendante !

Et aujourd’hui j’ai 2 projets de collaboration pour 2021 !!!

Ce qu’il faut retenir de la reconversion professionnelle

Oui, j’ai donc décidé de me reconvertir pour la 2ème fois. Avec le recul, j’ai compris que se reconvertir ne s’improvisait pas, qu’il fallait :

  • Anticiper
  • Préparer
  • Se former
  • Développer de nouvelles compétences
  • Faire preuve de patience
  • Ne pas rester isolé

Il ne suffit pas d’avoir envie, il faut s’en donner les moyens !

Garder du lien est essentiel : rejoindre une communauté bienveillante, s’appuyer sur l’entourage familial.

En conclusion je dirais que démissionner et créer son entreprise sont deux aventures passionnantes.

Et dans chaque changement, il y a une opportunité.

Il faut soigneusement choisir le bon moment et savoir s’entourer des bonnes personnes : y croire et faire confiance à son intuition !


Vous pouvez retrouver Katia, qui nous raconte comment elle a décidé de se reconvertir pour la deuxième fois, sur son site Internet, sur LinkedIn et sur Instagram.


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