Découvrir son potentiel d’après son “câblage” neurologique

Dans cet article, Nicolas prend la plume pour parler d’une question essentielle “Comment découvrir son potentiel ?”. Il répond à cette question en nous expliquant le fonctionnement d’un outil d’évaluation psychologique : le MBTI (Myers Briggs Type Indicator). Il donne également de très précieux conseils. Bonne lecture !


Article invité rédigé par Nicolas Galli 


Pourquoi chercher à développer son potentiel ?

Vous allez au travail tous les matins, mais vous savez bien que c’est plus par obligation que par plaisir… Vous sentez au fond de vous que vous n’êtes pas à votre place, que vous pourriez apporter tellement plus « au monde » !

Et bien j’ai 2 bonnes nouvelles !

La première c’est qu’il n’y a pas de quoi s’affoler. La majeure partie des gens n’apprécient pas plus que ça leur travail, se répétant chaque matin que certes elles aimeraient faire autre chose, mais que tout de même « ça pourrait être pire », après tout « c’est un CDI et que cela n’a pas de prix »… 

Elles ne le savent pas mais ce sont précisément ces excuses qui les empêchent de prendre les bonnes décisions et de sauter le pas.

La deuxième bonne nouvelle, c’est qu’il ne tient qu’à vous ! Il ne tient qu’à vous d’enclencher la marche avant en commençant par l’étape indispensable à tout grand changement : se poser et faire un diagnostic !

A travers cet article j’espère vous faire découvrir un outil incroyable (et je pèse mes mots), qui vous aidera dans cette introspection et vous permettra de vous conforter dans votre souhait de changement tout en mettant le doigt sur le chemin à poursuivre pour vous réaliser pleinement !

Présentation du MBTI

a) Rapide Historique

A l’origine, Carl Gustav Jung, disciple du père de la psychanalyse Sigmund Freud, étudia les préférences cognitives des individus dans différents domaines. Il travailla sur les agissements inconscients de tous les individus.

Ses travaux furent successivement repris et complétés par de nombreux psychologues au cous du XX ème siècle. Katherine Cook Briggs et sa fille Isabel Briggs Myers, approfondirent et mirent en évidence les préférences psychologiques de l’être humain, pour aboutir à la création d’un outil d’évaluation psychologique, le MBTI (Myers Briggs Type Indicator).

b) 16 profils regroupés en 4 Tempéraments

Pour faire simple la matrice se compose de 16 différentes personnalités. Chacune est spécifique et le modèle considère que les 7,8 milliards d’individus sur terre correspondent tous à un de ces 16 « types ».

Pour prendre une analogie, on pourrait imaginer la subdivision qui existe dans la population entre les droitiers, les gauchers et les ambidextres. On est forcément l’un des 3. Et bien, avec le MBTI c’est un peu la même chose.

Comme il existe des purs droitiers il existe des personnes qui sont des caricatures de leur profil et qui se reconnaissent point par point dans leur descriptif. Pour d’autres, c’est plus nuancé même si dans les grandes lignes les descriptions sont troublantes de précision.

David Keirsey, un psychologue américain, mit en évidence certaines corrélations et détermina 4 grands groupes, appelés « tempéraments », qui constituent une première découpe. 

Il distingua :

  • les Idéalistes
  • les Gardiens (sous entendu des traditions)
  • les Artisans (de projets)
  • et les Rationnels

Chacun de ces 4 « tempéraments » englobe lui même 4 profils MBTI appelés, « types », ayant cependant leurs particularités.

c) Prérequis : attention !

Avant d’aller plus loin il est nécessaire de préciser quelques règles pour appréhender correctement l’outil.

Tout d’abord, il ne s’agit en aucun cas de mettre les gens dans des cases, de les juger et qui plus est, de manière définitive. Un profil MBTI évolue, du moins, dans le degré de maîtrise des fonctions cognitives. Un peu comme un droitier qui s’entraînant à écrire de la main gauche, s’améliorerait au fil du temps. Cependant, il ne changerait pas ses préférences naturelles et resterait à vie plus à l’aise avec sa main droite.

Transition parfaite, pour dire que le modèle part du postulat que l’on ne change pas de « type » MBTI au cours de son existence.

D’ailleurs, on considère qu’il n’est possible de déterminer le profil d’une personne qu’une fois atteint ses 18/20 ans. Le modèle considère qu’avant cet âge les fonctions cognitives sont encore trop immatures et pas encore « fixées ».

Enfin, la troisième précaution à considérer est peut-être la plus importante à retenir avant de chercher à déterminer votre profil et les caractéristiques spécifiques qui y sont liées : il n’existe pas de bon ou de mauvais profil !

Tout comme il existait des criminels nazis droitiers et des criminels nazis gauchers, il en existait des 16 profils MBTI.

Ce n’est pas l’appartenance à un « type » MBTI qui fait de vous une belle personne. Par contre cela expliquera qu’une personne comme Albert Einstein aurait était incapable d’écrire un roman resté à la postérité, et qu’un Marcel Proust aurait été dans l’impossibilité, de son côté, d’inventer la théorie de la relativité.

Notre domaine d’excellence s’exprime mieux en fonction de notre profil MBTI !

Les 4 axes de préférences du modèle

Chacun des 16 « types » MBTI se caractérise par 4 préférences désignées par 4 axes. Il est important de comprendre que personne n’est entièrement l’un ou entièrement l’autre. Il s’agit plus d’une sorte de curseur.

a) L’axe de l’énergie : Extraverti (« E ») ou Introverti (« I »)

Cet axe définit la préférence de chaque individu dans sa façon de trouver son énergie, c’est à dire, si on devait prendre une image, le carburant qui le fait avancer. Carl Jung avait observé que certaines personnes trouvaient leur dynamique quand elles étaient isolées, loin de la foule alors que d’autres, avaient au contraire besoin de s’immerger au sein d’un groupe. 

Réfléchissez-y une minute, mais cette préférence est généralement assez facile à ressentir chez soi. 

Quand vous sentez-vous épuisé(e) ? En passant trop de temps à parler avec un grand nombre de personnes ou à l’inverse quand vous êtes isolé(e) ? 

Pour les distinguer certains signes ne trompent pas : le comportement avenant des uns contraste avec celui plus réservé des autres. Là où les premiers recherchent délibérément les interactions sociales, les autres profitent de la moindre occasion pour se retirer et aller flâner ou lire un livre.

Cela ne paraît rien, mais cela peut déjà commencer par expliquer des préférences sur le plan professionnel. Il est cependant important de ne pas confondre l’introversion au sens du MBTI, avec de la timidité ! Il s’agit juste d’une préférence pour trouver sa dynamique. 

b) Le recueil de l’information : Sensation (« S ») versus intuition (« N »)

Le second axe que le MBTI identifie est celui de la préférence des individus dans la façon de récolter les informations dans leur vie du quotidien. De manière inconsciente nous avons tous un mode que nous privilégions. 

Quand certaines personne, font appel à leurs 5 sens (l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue et le goût), d’autres se fient plus spontanément à leur 6ème sens (comme on a coutume de le nommé), l’intuition.

En fonction de cette préférence, l’individu aura certaines compétences plus ou moins développées. Sans véritablement nous étendre sur ce point, on considère que les personnes dites « S » sont plus pragmatiques, plus dans l’action, plus réactives mais aussi un peu trop terre à terre. A l’inverse, les « intuitifs » semblent plus lents, mais ont une vision à long terme, ne butent pas sur des détails insignifiants et sont beaucoup plus conceptuels. En général ils adorent parler avec des métaphores plutôt qu’avec des descriptions détaillées. Pour eux, une image vaut 1000 mots !

c) La prise de décision : opposition entre la logique (« T ») et le cœur (« F »)

Carl Jung mit également en évidence que tous les êtres humains, ont un canal privilégié quand il s’agir de prendre une décision. Même si ce n’est jamais tout l’un ou tout l’autre (j’insiste), nous avons tous une préférence soit pour écouter plutôt notre cœur ,soit pour nous fier plutôt à notre « tête ».

Le psychologue suisse, avait constaté que certains, dits « F », orientent leur vie plus souvent selon des choix guidés par leur affect. A l’inverse, certaines personnes délaissent ce type de considérations pour décider selon des choix rationnels et dénués de sentiments. 

Là encore, chacun des deux groupes, « Feeling » et « Thinking », se caractérisent par certains traits distinctifs. Les personnes « Feeling », paraissent généralement plus chaleureuses, tandis que celles dites « Thinkings », peuvent sembler plus froides et distantes.

Cette particularité également peut expliquer que l’on soit plus à l’aise dans certaines fonctions, dans certaines situations selon de notre fonctionnement personnel.

d) Le style de vie préféré

Le dernier axe de différenciation, concerne la préférence sur le plan du style de vie. Cette quatrième distinction, n’a pas été observée comme les 3 autres par Carl Jung, mais plus tard par d’autres psychologues ayant poursuivi ses travaux.

Ils distinguèrent le groupe des individus dits « Jugement » (symbolisés par la lettre « J ») de ceux dits « Perception » (« P »). Le principal point de différenciation entre ces deux groupes d’individus, se situe au niveau de leur flexibilité.

Quand les premiers sont plutôt « rigides » dans leur façon de considérer le fonctionnement d’une société dans laquelle les lois doivent être respectées et le cadre maintenu, les seconds sont plus souples.

Pour les personnes dites « P », l’adaptabilité est le mot d’ordre qui régit leur vie. Arriver en retard n’est pas si grave s’ils considèrent avoir mieux investi leur temps… Ces dernières sont plus aptes au changement mais peut être un peu moins rigoureux dans certains domaines de base.

Je ne développe pas plus les différences existantes mais de nombreux indices et signes peuvent vous aider à déterminer quelle est votre préférence naturelle si elle ne vous saute pas déjà aux yeux.

Utilisations pratiques du modèle

a) Auto-diagnostic pour prendre conscience de ses forces et points de faiblesses

La première des utilisations que l’on peut faire du modèle MBTI est vis à vis de soi. Personnellement, je me souviens que le jour où j’avais découvert cet outil j’avais été scotché, presque choqué, par la précision des caractéristiques de ma personnalité correspondants au profil ESFJ (le mien). Certes, je compris que c’était le 3ème plus fréquent sur les 16 « types » existants, mais cet indicateur avait presque quelque chose de magique.

Quand on lit un descriptif qui reprend des particularités que même nos proches les plus intimes ne connaissent pas sur nous, la première des réaction normale est d’être interloqué.

Mais avec un peu de recul, on se rend bien compte que c’est certainement la meilleure façon d’accepter des traits de caractère que l’on prenait comme bénins.

Que ce soit pour nos forces ou pour nos points de faiblesses, il est essentiel de commencer par une phase d’acceptation avant d’entamer un travail sur soi. C’est le principe de toute démarche d’amélioration.

Et bien, déterminer son profil et en lire la description, qui est bien plus précise que la simple accumulation des descriptifs des 4 axes de préférence, constitue un formidable point de départ pour un diagnostic objectif et efficace !

b) Comprendre ses aspirations profondes pour aller vers elles

Mais avoir une confirmation indiscutable de nos forces et de nos points de faiblesses naturelles n’est pas le seul apport de cet outil. Le MBTI agit certes sur notre confiance en nous, mais cet indicateur psychologique peut également nous aider à cerner dans quel milieu milieu professionnel nous avons plus de chance de nous épanouir.

Certes, le but n’est pas de mettre des gens dans des cases, mais il est indéniable que certaines grandes tendances se dégagent. Ainsi, on retrouve de nombreux artistes et écrivains appartenant au « tempérament » des « idéalistes » (les « intuitifs feelings »). Les 4 profils composant ce groupe, du fait de leur sensibilité ont des prédispositions pour exceller dans tous les métiers liés à la création esthétique.

De même, on constate que les 4 « types » formant le « tempérament » des « rationnels », rassemble de nombreuses personnes s’épanouissant dans les professions scientifiques ou de recherche mettant à profit leur pragmatisme et leur sens logique.

Les personnes appartenant au « tempérament » des « gardiens », se rencontrent pour leur part, plus fréquemment dans toutes les métiers de l’administration, toutes les professions évoluant dans un cadre. C’est dans cet environnement psychologique qu’elles se sentent le plus à leur aise.

Enfin, les « SP », c’est à dire les « artisans de projets », ayant besoin d’autonomie et de liberté d’actions, s’épanouissent généralement en tant que chef d’entreprise ou leader de projets guidés par la liberté d’agir. 

Tout ceci sont bien entendu des grandes lois, mais vous verrez qu’une fois déterminé votre profil vous comprendrez pourquoi vous ne vous sentez peut-être pas à votre place dans votre métier actuel et que vous DEVEZ CHANGER !

c) Grandir prendre de la hauteur

Dans cette dernière partie, je souhaite aborder une dimension très importante pour bien voir le MBTI comme un outil de développement personnel. 

L’erreur serait de se rendre compte de son profil et de dire « ok, je suis d’accord avec ce descriptif… et maintenant j’en fais quoi ? ». 

Car si le MBTI est autant réputé de l’autre côté de l’Atlantique, si de plus en plus de cabinets de ressources humaines l’utilisent, c’est qu’il constitue également un formidable tremplin.

Certes comme évoqué précédemment on ne change pas de préférences neurologiques et de fonctions cognitives, mais on peut « muscler son jeu » dans certains domaines.

Si une personne du « type » d’Albert Einstein n’aura jamais la sensibilité d’un John Lennon, elle peut tenter de travailler sa carence principale en se concentrant sur la perception et la compréhension des émotions. 

Je prends l’exemple d’une personne rationnelle, le plus célèbre des physiciens, mais chacun des 16 profils une fois bien assis dans sa personnalité peut travailler consciemment et lentement ses points de faiblesses.

La prise de conscience de sa personnalité réalisée, on a déjà accompli la moitié du travail. Il ne reste plus qu’à mettre en place un plan d’actions, et de s’y tenir !

Conclusion

J’espère qu’à travers cette présentation synthétique j’ai réussi à vous convaincre que vous avez un potentiel en vous et que si aujourd’hui vous êtes sur ce site ce n’est pas par hasard. 

Apprendre sur soi, découvrir son potentiel ou simplement en prendre conscience est l’étape numéro 1 de tout grand changement de vie comme peut l’être un changement de carrière.

Pour cela il existe un tas d’outils de connaissance de soi qui sont très facilement accessible… Désormais, il ne tient qu’à vous !

Il y a d’admirables possibilités en chaque être. Persuade-toi de ta force et de ta jeunesse. Sache te redire sans cesse : “Il ne tient qu’à toi”.

André Gide

Vous pouvez retrouver Nicolas, qui nous explique comment découvrir son potentiel, sur son site Internet.


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