J’avais peur, j’ai peur et j’aurai encore peur

(Pour comprendre la photo, lis cet article jusqu’au bout)

2016 – Avant de quitter mon job de consultante, j’avais peur : 

  • De faire la pire erreur de ma vie
  • De ne jamais trouver de job dans lequel je sois vraiment épanouie, à force d’entendre que j’étais une “éternelle insatisfaite”
  • De ne pas avoir le niveau, les compétences, pour décrocher un emploi en startup (c’est ce que je voulais à ce moment-là)
  • D’être critiquée, mal vue, par mes anciens responsables
  • De regretter mes anciens collègues et la bonne ambiance
  • De devoir faire à nouveau mes preuves dans un nouveau poste… et de ne pas y arriver

Mais je l’ai fait quand même, parce que :

  • Franchement, je ne pouvais pas faire autrement ! Je ne tolère pas de perdre du temps de vie.
  • Je suis optimiste, donc ces peurs n’étaient pas ancrées au point de m’en empêcher
  • Je me disais qu’au pire, rien n’est irréversible

2017 – Lorsque je me suis lancée dans l’entrepreneuriat et la création de Pose ta Dem’ après quelques mois de salariat dans une startup, j’avais peur : 

  • De ne pas réussir à me rémunérer suffisamment et de devoir reprendre un emploi salarié au bout de 2 ans
  • De recevoir des messages désagréables de concurrents qui m’en voudraient de me lancer sur le même créneau
  • De dire ce que je pensais vraiment de mon parcours (mes études et mes emplois précédents) et de vexer mes anciens responsables (académiques et dans les entreprises où j’avais travaillé)
  • D’être illégitime parce que trop jeune
  • De faire du “business” en en ayant une mauvaise image, et de dealer avec des partenaires sans comprendre les règles du jeu
  • De ne rien comprendre à la gestion financière et administrative d’une entreprise

Mais je l’ai fait quand même, parce que : 

  • A nouveau, je ne pouvais pas faire autrement, l’appel était trop fort
  • Grâce à mon travail de développement personnel, j’avais lâché-prise et j’étais prête à accepter ces risques
  • J’avais développé un bon réseau d’entrepreneurs à qui demander de l’aide si besoin
  • Au fond de moi, j’y croyais sincèrement. Je me visualisais atteindre mes objectifs, et je n’arrivais pas à me visualiser dans l’échec total
  • Ca avait l’air vraiment fun de se lancer dans cette aventure !

2019 – Aujourd’hui, après 2 ans d’entrepreneuriat, j’ai peur :

  • De ne pas atteindre assez vite mes objectifs
  • Et à la fois, de trop me dépêcher au détriment de ma santé et de ma vie personnelle
  • D’écrire un livre médiocre
  • D’avoir un client mécontent
  • De me laisser dépasser par les événements, car avec une entreprise en croissance, je ne gère plus une grande partie de l’opérationnel

Alors, voilà ce que je fais : 

  • J’ai en permanence un “radar à équilibre de vie”, pour m’assurer que je prends le temps dont j’ai envie et besoin pour mon couple, ma famille, mes amis, mes cours de yoga, mes voyages, ma santé
  • J’ai une stratégie et un plan clairs pour atteindre mes objectifs et je les revoie régulièrement
  • Je privilégie la qualité à la quantité – par exemple, je limite le nombre de mes clients pour m’assurer d’être au maximum pour eux
  • Je crée des process, j’échange avec mon équipe, je maîtrise la croissance

Conclusion ? On a toujours peur de quelque chose. Donc ça ne sert à rien d’attendre de ne plus avoir peur : ça n’arrivera pas. Nos peurs évoluent. Elles sont plus ou moins présentes, paralysantes. Certaines semblent loufoques ou ridicules vues de l’extérieur. D’autres sont admises par tous. Certaines sont faciles à relativiser ; d’autres moins.

Quand j’ai peur de quelque chose, je préfère m’y confronter. Poser ma dem’. Passer des entretiens. Contacter un concurrent. Travailler avec un client difficile. Rencontrer un éditeur. Et parfois, la vie m’amène des expériences qui m’y confrontent naturellement, comme une membre de mon équipe qui doit arrêter en plein milieu de sa mission à un moment capital.

Avec le recul, un nombre très faible de mes peurs se sont réalisées. Et lorsqu’elles se sont réalisées, c’est à 1% de la gravité que je pouvais imaginer dans mes scénarios catastrophe.

Alors aujourd’hui, lorsque j’ai peur de quelque chose, je fais vite taire cette inquiétude, car je sais que c’est temporaire et peu probable. Et que si ça se produit, ce ne sera pas si grave, et il y aura des solutions.

Pour finir, sache que j’ai souvent eu peur d’être ridicule. Alors, jouons le jeu avec la photo illustrant cet article. Elle a été prise lors d’un séjour en Digital Nomad à Lisbonne l’année dernière. J’ai eu la surprise de découvrir ce cadrage flatteur après que la photo ait été prise. Je me suis dit qu’elle illustrerait bien le fond de cet article. Mon business va-t-il s’écrouler parce que j’ai mis cette photo en couverture ? Probablement pas. Des personnes vont-elles se moquer de moi ? C’est tout à fait possible. D’autres vont-elles rigoler et se dire que ce n’est pas si grave ? Certainement. Donc tu vois, le ridicule ne tue pas, nos peurs non plus.

Que peux-tu faire dès aujourd’hui pour te confronter à l’une de tes peurs ? 


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