Laureline : Elle est devenue conseillère en communication après avoir été réceptionniste

Après avoir été réceptionniste, Laureline Foucault est aujourd’hui conseillère en communication. Elle accompagne des entrepreneurs dans leur communication avec des supports personnalisés, un contenu graphique et textuel sur-mesure. Dans cette interview, elle nous raconte avec beaucoup de sincérité pourquoi elle a pris sa décision de changer de vie et comment un voyage a changé  sa vision des choses. Bonne lecture ! 


Bonjour Laureline, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Je suis Laureline Foucault, j’ai 31 ans et je vis actuellement aux Touches, une petite commune dans le nord de Nantes. Aujourd’hui, j’accompagne les entrepreneurs (au sens large ??) dans leur communication.

Je suis graphiste, conseillère en communication et créatrice de site internet. Je suis également l’heureuse maman de deux enfants de 3 et 5 ans.

C’est ma vie maintenant, mais il y a encore quelques années, j’étais réceptionniste dans un hôtel de luxe. Quelle transition !! Mais quel épanouissement professionnel !!

Comment as-tu trouvé ta nouvelle voie ?

Depuis toujours, j’ai un goût accru pour les relations humaines, les voyages, l’art et le marketing. Après un baccalauréat scientifique, je me suis orientée vers des études supérieures qui m’ont menée à une licence en gestion hôtelière internationale. J’avais soif de voyages et d’aventures humaines. Je suis tombée amoureuse pendant mes études et cet homme qui est toujours à mes côtés aujourd’hui n’avait pas une carrière compatible avec mon rêve d’une carrière internationale. L’envie de vivre avec lui l’a emporté sur mon envie de travailler dans d’autres pays. En fin de compte, on pouvait voyager dans le monde sans avoir à y travailler. Au bout d’une année de salariat, nous avons entrepris un beau voyage, en mode baroudeur, d’un mois en Asie. Départ New- Dehli, destination Shanghai en sac à dos.

Ce voyage m’a changée. C’était très intense. Lorsque nous sommes rentrés, nous étions sûrs de vouloir fonder une famille ensemble. À l’arrivée de notre ainée, nous avons connu les difficultés de travailler et d’être présent pour son enfant. Dans l’hôtellerie, on a le droit à une journée pour enfant malade, alors il faut bien choisir laquelle !! Les conditions de travail dans ce secteur d’activité ne sont pas propices à pouvoir être présente pour son enfant. Voilà un premier déclic. Mais j’aimais mon métier, je commençais à me questionner sur ce que je pouvais faire d’autre pour gagner ma vie.

Mais la vie a fait que j’ai eu ma deuxième fille rapidement, elles ont 20 mois d’écart. Cela a repoussé le moment de la réflexion. Mais devenir mère m’a changée, j’ai grandi. Lorsque je suis retournée au travail, je m’ennuyais, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour. J’avais l’impression de faire un travail inutile. J’avais envie de trouver du sens dans mon travail. Entre le moment où je me suis dit « Laureline, tu dois changer de travail » et « Je vais faire telle formation », il s’est passé un an de réflexion.

Comment as-tu choisi ta formation ?

J’ai fait appel au Fongecif pour faire un bilan de compétences en accéléré. Pendant 10h, une personne m’accompagnait à trouver un nouveau métier. J’avais déjà beaucoup réfléchi préalablement au sujet. J’avais fait des exercices que j’avais trouvés sur internet. Je me souviens avoir listé mes compétences, mes talents, mes passions, mes challenges dont j’étais fière… C’est encore sur mon tableau de travail, 3 ans après. Cela m’aide à visualiser qui je suis. Il faut se connaitre pour savoir dans quel métier on va s’épanouir. Il faut s’écouter.

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Le bilan de compétences m’a permis de connaitre des métiers que je ne connaissais pas et surtout de confronter mes idées à la réalité du terrain. J’ai dû mener des enquêtes terrain et téléphoner à des professionnels. Avec le recul, je trouve que tout le monde devrait faire cela avant de s’engager dans un domaine d’activité.

Je voulais être infographiste et apprendre à créer des sites internet. C’était le moyen d’allier le contact humain, ma soif de curiosité, mon goût pour les langues (code html, css) et ma passion pour l’art visuel. Seulement, j’avais une maison à payer et deux enfants à charge, je devais donc trouver la solution la plus viable pour ma famille.

J’ai pu bénéficier d’une formation de 10 mois en présentiel, grâce au financement par mon OPCA et à l’utilisation de mes heures CPF. Et j’ai eu l’opportunité de garder ma rémunération pendant le temps de formation.

Laureline conseillère en communication lors de son voyage

Quelles difficultés as-tu rencontrées pour faire ta formation ?

Il faut être bien motivée pour se former en dehors du parcours scolaire classique. La première difficulté était de se faire financer la formation. Cela implique de remplir des dossiers, d’obtenir l’accord de ton responsable, de respecter les délais entre le dépôt de dossier, les commissions et le début de la formation… Finalement, j’ai reçu l’accord de financement partiel de mon OPCA. J’étais effondrée, car j’étais incapable de financer la somme qui restait à ma charge. J’ai téléphoné à l’OPCA pour faire part de mon désarroi alors qu’au téléphone on m’avait assuré que tout serait pris en charge. Puis l’après-midi, un responsable m’a appelée pour me dire qu’ils allaient tout prendre en charge ! Cela s’est joué à un appel.

Mais lorsque j’ai postulé, le directeur de la formation doutait que je puisse obtenir le certificat d’infographiste, car mon métier était trop éloigné de ce domaine. Alors j’ai fait des travaux par moi-même, décroché des petits contrats, suivi plein de tutos sur internet pour montrer ma motivation.

En quoi consiste ton activité aujourd’hui ? Quel est ton quotidien ?

J’accompagne des entrepreneurs dans leur communication. Selon leurs objectifs et leur budget, nous mettons en place les supports de communication les plus rentables pour leur activité. Je crée les logos, supports imprimés (plaquette, dépliant, affiche…), supports digitaux (Google My Business, profils réseaux sociaux) et site internet. Les supports sont personnalisés, avec un contenu graphique et textuel sur-mesure.

Je travaille la plupart du temps de chez moi. Parfois, je me déplace chez mes clients pour les former à la prise en main de leur site ou à l’utilisation des réseaux sociaux. J’anime également des ateliers thématiques sur la communication.

Comment as-tu trouvé tes premiers clients ?

Je peux dire merci maman. Lorsque je lui ai dit que je changeais de carrière, mais que j’avais besoin de me faire la main avec des petits contrats, elle en a parlé à ses connaissances qui m’ont confié des petites missions. C’était 100% satisfait ou remboursé, car j’étais autodidacte et je n’avais pas confiance en mon travail. Mais je n’ai remboursé personne et j’ai gagné confiance en moi.

Une fois diplômée, mes premiers clients ont été mon entourage ou des recommandations de mes proches.

Comment gères-tu la transition financièrement ?

Pendant ma période de formation, je gardais mon salaire, cependant, j’avais plus de charges pour la garde des enfants. Il a suffi de supprimer les budgets loisirs et vacances pour tenir la route. Évidemment sans le soutien de mon conjoint, cette transition n’aurait pas pu avoir lieu.

Et j’ai cotisé lorsque j’étais salariée, j’ai donc le droit à 2 ans d’indemnités chômage. Ce qui permet d’avoir un minimum pour subvenir à ses besoins au démarrage de l’activité.

Quelles sont les difficultés d’une reconversion selon toi, et comment les dépasser ?

Les difficultés sont multiples : surmonter la peur de l’échec, comprendre comment fonctionnent les aides au financement, choisir la bonne formation (car c’est un vrai business) puis surmonter le syndrome de l’imposteur.

Il faut être ultra motivée et se faire accompagner par des gens dont c’est le métier.

Comment as-tu géré ta vie de maman et ta reconversion en parallèle ?

J’ai deux enfants et c’était ma source de motivation pour changer de métier. Je voulais leur transmettre le message que l’on peut s’épanouir en travaillant et y trouver du sens. C’était dur les 18 premiers mois, car la formation était intense, je continuais à apprendre le soir, une fois que les enfants étaient couchés. Je cumulais beaucoup de fatigue. Lorsque ma formation en présentielle s’est terminée, j’ai financé des formations en ligne de marketing digital et de copywriting afin de compléter mon expertise. J’ai bénéficié d’un coaching sur 9 mois avec la formation Livementor.

Mon conjoint a été plus présent pendant cette période, il a pris un congé parental à 80% pendant les 6 premiers mois de ma formation et notre famille s’est relayée pour venir s’occuper des enfants le mercredi. Faire une reconversion professionnelle lorsqu’on est maman impacte la vie de famille et pouvoir compter sur son conjoint et ses proches est primordial pour réussir. Je les remercie.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer mais n’a pas encore osé franchir le pas ?

Faire une reconversion demande beaucoup d’énergie et de démarches. Il faut bien réfléchir quitte à se faire un peu accompagner pour y arriver. Avant de se lancer dans un nouveau métier, contactez des professionnels du secteur, posez-leur des questions, observez leur quotidien.


Que retenir de l’expérience de Laureline ?

  • Avant d’entreprendre tout changement professionnel, apprenez à vous connaître : comme Laureline listez vos compétences, vos talents, vos passions et les challenges dont vous êtes fier.e.
  • Pour trouver vos premiers clients, pensez à votre réseau : demandez à votre famille, vos amis et à tous les gens que vous connaissez. Peut-être qu’eux connaissent quelqu’un qui connait quelqu’un qui serait très intéressé par votre proposition.
  • Testez votre idée sur le terrain : c’est essentiel !
  • Renseignez-vous sur le quotidien de ceux qui font le métier de vos rêves, c’est comme ça que vous saurez s’il est vraiment fait pour vous.

Vous pouvez retrouver Laureline, conseillère en communication, sur son site Internet, sur YouTube, sur Facebook et sur LinkedIn.  


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