Maxime : Avocat d’affaires, il est devenu blogueur professionnel

Ancien avocat, Maxime est devenu blogueur professionnel. Il vit de son blog pour les étudiants en droit : Fiches-droit.com. Dans cette interview, il nous raconte sa reconversion, son parcours et comment il a eu l’idée de son blog. Bonne lecture ! 


Bonjour Maxime, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Au niveau des études, j’ai commencé par faire une prépa HEC, et j’ai atterri en école de commerce.

J’ai rapidement déchanté devant le manque de profondeur des cours. Je suis quelqu’un qui a besoin d’être challengé et d’apprendre des choses tous les jours.

Je me suis alors lancé dans un double cursus fac de droit + école de commerce. J’ai mené les deux cursus en parallèle pendant plusieurs années, dans le but de devenir avocat en droit des affaires.

J’ai ensuite réussi l’examen du Barreau, et je suis devenu élève-avocat à l’Ecole d’Avocats du Barreau de Paris (avant de devenir véritablement avocat, il faut suivre une formation dans une école d’avocats).

J’ai alors fait plusieurs stages dans des gros cabinets d’affaires à Paris. Je travaillais dans le département “Fusions-Acquisitions”. En gros, on conseillait de grosses entreprises qui voulaient racheter d’autres entreprises. Ou l’inverse.

Et malheureusement, ce métier que je fantasmais ne m’a pas convenu dans la pratique :

  • des horaires de travail complètement démentiels,
  • des tâches pas toujours intéressantes pour les juniors,
  • des “urgences” qui peuvent tomber à tout moment, que ce soit de la part des clients ou des avocats pour lesquels on travaille.

Bref, j’avais l’impression de subir ma vie.

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J’ai toujours été assez indépendant, et c’est d’ailleurs pour ça que j’avais aimé la fac de droit : parce que la fac me laissait la possibilité de m’organiser comme j’en avais envie.

Mais en cabinet, c’était tout le contraire. Je devais exécuter les ordres d’un avocat collaborateur, qui lui-même exécutait les ordres d’un avocat associé, qui lui-même exécutait les ordres du client.

J’étais constamment contraint d’annuler des dîners ou même des choses que j’avais prévues le week-end.

Je tiens à préciser que j’ai sans doute ce ressenti car j’étais en bas de l’échelle dans des gros cabinets anglo-saxons. Je suis conscient que d’autres avocats ont une manière de travailler et un style de vie complètement différents.

Comment as-tu eu l’idée de créer un blog pour les étudiants en droit ?

Comme le métier d’avocat d’affaires me faisait de moins en moins envie, je cherchais une échappatoire.

Le problème, c’est que je ne savais pas quoi faire. Je me sentais un peu bloqué.

Secrètement, j’avais toujours admiré les entrepreneurs. Leur capacité à penser et construire un projet dans sa globalité m’impressionnait d’autant plus que je m’en sentais incapable.

On ne m’avait jamais dit que je pouvais être entrepreneur. En école de commerce, je n’étais pas le genre de mec à être président du BDE. Et je ne me voyais pas monter ma start-up et aller pitcher mon projet devant des investisseurs pour lever des fonds.

Un jour, j’ai découvert un peu par hasard que des gens pratiquaient une forme complètement différente d’entrepreneuriat : des business totalement en ligne. Ces gens gagnaient leur vie tranquillement installés derrière leur ordinateur, en créant des blogs, et en vendant des produits numériques (ebooks, formations vidéo, etc…).

J’ai rapidement senti que c’était fait pour l’introverti que je suis.

Et j’ai eu l’idée de créer un blog pour aider les étudiants en droit à réussir leurs examens.

Comment t’es-tu organisé pour développer ce projet en parallèle de ton boulot ?

Honnêtement, ça a été une des périodes les plus éprouvantes de ma vie.

Mon boulot (d’abord en tant qu’avocat-stagiaire, puis en tant qu’avocat) me prenait entre 60 et 70 heures par semaine.

Je pouvais rarement travailler le soir car je rentrais trop tard du travail.

J’ai alors adopté une règle simple qui, à mon sens, a fait la différence : je me levais une heure plus tôt, tous les jours, pour travailler sur mon projet.

Portable en mode avion, aucune distraction. Et pendant une heure, je travaillais en y mettant le plus d’intensité et d’efficacité possible.

Peu importe l’heure à laquelle je devais me coucher, c’était non-négociable.

Ensuite, j’exploitais chaque petit moment de la journée pour avancer sur mon projet.

Le matin, dans les transports en commun, je me formais en écoutant des podcasts ou en lisant des articles.

Le soir, en rentrant du travail, je notais des idées d’articles dans Evernote, etc…

Et enfin, dans tout projet entrepreneurial, il y a une montagne de choses que l’on peut faire. Mais selon moi, la clé est de se focaliser sur les 20% de tâches qui amènent 80% des résultats (la fameuse loi de Pareto).

Pour mon blog, cela se résumait à :

  • créer du contenu gratuit (des articles de blog)
  • créer du contenu payant (des ebooks)

C’est tout. Pendant pratiquement un an et demi, à peu de choses près, je n’ai fait que ça. Le reste était superflu.

Ce n’est qu’une fois que j’ai quitté mon job d’avocat (et que le blog tournait bien) que je me suis penché sur toutes les optimisations.

Pourquoi avoir quitté le métier d’avocat ?

Cela s’est fait naturellement.

Plus les mois passaient, plus mon blog prenait de l’ampleur.

Au bout d’environ un an et demi de travail, le blog a dépassé les 700 visiteurs par jour et a commencé à générer des revenus vraiment intéressants. J’ai senti que je pouvais en vivre sur le long terme. Alors j’ai décidé de quitter mon job et je suis devenu blogueur professionnel.

Comment ont réagi tes proches ?

Ils ont été surpris. Il faut dire que cela ne faisait que 7 mois que je travaillais comme avocat…

Je pense qu’ils s’attendaient à ce que je continue de travailler sur mon blog en Side Project pendant un certain temps avant de devenir pleinement entrepreneur.

Certains membres de ma famille ont peut-être été déçus car ils étaient fiers que je sois avocat. Mais ils ne m’ont pas découragé. Au contraire, ils m’ont fait confiance.

En l’espace de 6 mois, j’ai plus que triplé le chiffre d’affaires réalisé par le blog. A partir de ce moment-là, il n’y a plus vraiment eu de débat à ce sujet.

Quel est ton quotidien aujourd’hui en tant que blogueur professionnel ?

J’ai aujourd’hui un deuxième blog sur lequel je donne mes conseils pour créer un blog, attirer des visiteurs et en vivre : Blogueurlibre.fr.

Je partage mon temps entre ces deux activités.

Généralement, je travaille sur mon blog pour les étudiants 2 jours par semaine. Ce blog est aujourd’hui assez mature et il requiert donc moins de travail qu’avant.

Et je travaille 3 jours par semaine sur Blogueur Libre, qui est plus récent et demande donc plus de travail.

Je m’organise de la façon suivante :

  • je commence mes journées en faisant du sport
  • puis je fais 3 sessions de travail d’une heure et 30 minutes (avec des pauses entre chaque session)

Cette durée d’une heure et 30 minutes est ce qui me correspond le mieux.

Cela peut paraître long pour certains, mais le gros de mon travail consiste à écrire des articles et des scripts de vidéos. Ce sont des tâches créatives qui me demandent d’être complètement immergé et je mets du temps à bien rentrer dans mon sujet. Des sessions de travail plus courtes ne seraient donc pas forcément pertinentes.

Inversement, une heure et 30 minutes, ce n’est pas si long que ça, et cela me pousse à être le plus productif possible.

Les deux premières sessions de travail sont consacrées à l’écriture. Et la dernière session, en fin de journée, est dédiée aux tâches annexes (service client, comptabilité, contact avec des partenaires, etc…).

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer ?

Je lui conseillerais de commencer avec un Side Project, et de quitter son job une fois que le projet est rentable.

Le jour où j’ai décidé de quitter mon job, après l’euphorie, j’ai senti le stress monter. J’ai eu du mal à dormir, avec cette sensation de m’être jeté dans la fosse aux lions.

Mais après cette mauvaise passe, la pression est redescendue, et tout s’est bien déroulé.

Bien sûr, développer mon blog en parallèle de mon boulot m’a demandé des sacrifices. Mais avec du recul, c’est probablement la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie.

J’ai pu quitter mon job sereinement, puis voyager, rencontrer des gens extraordinaires et vivre des expériences totalement différentes de ce qui était mon quotidien.

Les expériences, le changement, la diversité… à mon sens, c’est ça qui rend une vie riche !

Sincèrement, je vous souhaite de vivre la même chose 🙂


Que retenir de l’expérience de Maxime ?

  • Pour s’assurer un filet de sécurité, rien ne vaut un Side Project : c’est un formidable moyen de se lancer sans prendre de risques !
  • Ne vous précipitez pas ! Prenez le temps de penser et développer votre projet, c’est un des avantages de lancer un Side Project alors profitez-en !
  • Développer un projet en parallèle de son job demande de l’organisation : c’est un aspect essentiel à prendre en considération.
  • Focalisez-vous sur les 20% de tâches qui amènent 80% des résultats, vous vous occuperez de l’optimisation plus tard si besoin.
  • Stresser après avoir posé sa dem’ est tout à fait normal : vous sortez de votre zone de confort, ce n’est pas rien !

Vous pouvez retrouver Maxime, devenu blogueur professionnel, sur son blog.


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