Aline : Elle a créé TheBBoost après avoir été retoucheuse photo dans la mode

Si elle a toujours su qu’elle finirait par se lancer dans l’entrepreneuriat, Aline a d’abord été salariée en tant que retoucheuse photo aux Etats-Unis. Quelques mois après son retour en France, elle devient freelance puis lance un blog : TheBBoost est né ! Dans cette interview, elle nous raconte comment elle a créé TheBBoost et nous parle (entre autres) de freelancing, de podcast, d’organisation en distillant ici et là de précieux conseils.


Bonjour Aline, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Mon aventure entrepreneuriale a commencé en grande section (à la maternelle) : quand la maîtresse demandait « vous voulez faire quoi comme métier plus tard », je répondais à chaque fois « chef d’entreprise ! ». Je ne savais pas QUELLE entreprise, mais je savais (du haut de mes 90cm) que je voulais être à la tête de mon entreprise.

Après mon bac et quelques années d’études supérieures, j’ai fui les bancs de l’école pour aller vivre un autre rêve de petite fille : habiter à New York. Là-bas, j’ai trouvé un boulot comme retoucheuse photo au sein d’un magazine de mode et de luxe et je me suis prise de passion pour ce métier et cet univers. 

À mon retour en France, j’ai été caissière pendant 6 mois histoire de mettre quelques sous de côté, puis j’ai créé mon entreprise et je suis devenue freelance à temps plein comme retoucheuse. Je me suis très rapidement spécialisée dans la retouche pour les marques de cosmétique et de luxe et j’ai fait ma petite place comme ça.

Le 7 Juillet 2018, j’étais dans une période calme niveau travail, les clients étaient en vacances et je « m’ennuyais ». J’ai décidé alors de créer un blog à destination des freelances pour leur partager mes astuces pour trouver des clients, gérer leur compta, faire grandir leur entreprise … 

TheBBoost est né en moins de 24h ce jour-là. Quelques mois après, les lecteurs et les retours étaient là : je me suis prise au jeu et j’ai créé une formation en ligne, puis une deuxième… Jusqu’au moment où j’ai commencé à recevoir de plus en plus de demandes d’accompagnements individuels en coaching business.

En septembre 2019 j’ai abandonné définitivement la retouche photo, j’ai entamé une formation certifiante de coach d’affaires et je suis devenue coach business à temps plein. Voilà comment j’ai créé TheBBoost !

Comment as-tu trouvé ta voie et pourquoi avoir choisi la voie du freelancing ? 

J’ai conscience d’avoir eu une chance extraordinaire : je n’ai pas eu la sensation de « trouver » ma voie, mais plutôt d’être née avec ! Il n’a jamais été question d’autre chose pour moi que d’être « chef d’entreprise » (comme disait la moi de 5 ans). J’ai toujours imaginé ma vie ainsi.

J’ai été tentée à une reprise par les sirènes du salariat… mais j’ai abandonné avant même la fin de ma période d’essai.

Quant à trouver mon « idée d’entreprise », j’ai toujours énormément fonctionné à l’instinct et à grand renfort de « je-suis-le-flow-on-verra-bien-ce-qui-se-passe ». Et c’est encore le cas aujourd’hui.

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui souhaitent se lancer dans le freelancing ?

Déjà un grand bravo ! Je suis convaincue que freelancing est l’avenir de beaucoup de professions, mais il n’est pas encore perçu à sa juste valeur, alors bravo pour votre courage. ? 

Le premier conseil serait de bien se renseigner sur le statut, les obligations, les avantages et les inconvénients : oui on est libres et « notre propre patron », mais ne nous voilons pas la face : il y a également certains points noirs et il faut être sûr que ce soit un choix qui nous conviennent (et pas qu’on fait « parce que tout le monde le dit »).

Le deuxième conseil c’est de ne pas trop se prendre la tête, surtout au début : il faut se lancer, tester l’aventure et surtout l’envisager de manière fun et décomplexée ! Oui ça fera très peur, non ce ne sera pas parfait… Mais au pire quoi ?

En quoi consistent tes activités aujourd’hui et quels sont tes projets, tes rêves ?

Aujourd’hui mon temps est divisé entre la gestion de mon entreprise et de sa croissance (coucou papa, maman, ça y est je suis devenue chef d’entreprise), l’accompagnement de mes coachés individuels, l’accompagnement de mes programmes de groupe et la création de contenu (je crée BEAUCOUP de contenus).

Dans mes projets à court et moyen terme (d’ici 12 mois), je compte faire grossir mon entreprise et son chiffre d’affaires et y créer un secteur « présentiel » avec des ateliers/conférences/séminaires, etc.

Mon rêve à long terme serait de continuer à véhiculer mon message au plus grand nombre : faire de l’entrepreneuriat une solution professionnelle au même titre que le salariat et que chacun puisse faire son choix le plus tôt possible, sans avoir besoin de passer par la case « burn out » pour se rendre compte qu’en fait, il existait une autre solution.

Tu as aussi lancé un podcast, tu nous racontes ?

Oui tout à fait ! Il s’appelle « J’peux pas j’ai business ». Honnêtement j’ai lancé ce podcast un peu sur un coup de tête « pour tenter l’expérience » (d’où mon second conseil un peu plus haut). Et je me suis rapidement prise d’amour pour ce format que j’adore. Je suis une vrai pipelette, alors parler 40 minutes sans personne pour m’interrompre c’est le paradis sur Terre pour moi.

Pour la mise en place, j’ai fait comme n’importe quel projet que je mène : j’ai passé du temps à faire des recherches auprès de notre ami Google, j’ai fait ma tambouille de tout ce que j’avais appris et je l’ai transformé en un plan d’action que j’ai suivi à la lettre.

Et une fois le podcast en place, j’ai commencé à suivre les résultats, à les analyser et à voir les zones de progression, les aspects à améliorer que j’ai peaufinés, et ainsi de suite.

Tu es une vraie slasheuse, comment t’organises-tu au quotidien ? 

Depuis un an, j’organise ma semaine à la journée : le lundi c’est création de contenu, le mardi et le mercredi journée business (et accompagnent de mes élèves qui sont en programme), le jeudi et vendredi c’est coachings et calls (appels découvertes, interviews, rencontres, etc.).

À ça se rajoutent évidemment les tâches quotidiennes : réponses aux mails et messages, suivi des coachés, etc.

Quelles difficultés et quelles joies as-tu rencontrées en étant entrepreneure ?

Comme n’importe quel freelance, j’ai eu un moment où je me suis sentie pousser des ailes et ai accepté un projet carrément en dehors de mes compétences. Ça a débouché sur une mission de plusieurs mois où le client était en colère, où je dormais 3h par nuit (pour rattraper mon retard et mes erreurs) et où je me suis retrouvée sous-payée. Une véritable leçon d’humilité (mais je ne le regrette pas : il faut avoir franchi ses limites pour avoir conscience d’où elles se trouvent).

À l’inverse un moment de joie c’est quand j’ai une coachée qui me dit qu’elle démissionne de son salariat (un an avant l’échéance qu’elle s’était initialement fixée) car elle vit déjà confortablement de son activité… Ou une autre qui me dit qu’elle a généré 1000€+ de CA dès son premier mois après notre accompagnement et que depuis elle n’est pas redescendue au-dessous. Les victoires de mes coachés et élèves sont mes victoires et ce sont elles qui me boostent au quotidien.

As-tu des enfants ? Si oui comment gères-tu ta vie de maman et ton activité entrepreneuriale  ?

Je suis célibataire sans enfants : ce qui explique que je peux consacrer autant de temps à mon entreprise et à son développement. J’ai un respect immense pour les mamans et papas entrepreneurs : sérieux je sais pas comment vous faites vous avez toute mon admiration !

Ton activité te permet-elle de vivre ?

Oui, mon activité est aujourd’hui très rentable, et elle l’a été dès le premier mois. Je l’explique à deux éléments qui ont joué un rôle extrêmement important :

  • Premièrement, j’ai passé presque un an à construire mon audience en parallèle de mon ancienne activité de freelance. C’est-à-dire que pendant 10 mois j’ai écrit des articles de blog, enregistré des podcasts, construit ma liste email, posté sur Instagram, noué des liens, etc. Ce qui explique que dès mon premier mois d’activité à temps plein sur TheBBoost, je ne partais pas de zéro et j’ai pu dégager un chiffre d’affaires de 5000€ car mon audience « attendait » que je sorte mes offres.
  • Le deuxième point, c’est que je me suis accordé 3 mois de travail (quasi à temps plein) pour préparer mon lancement lorsque j’ai décidé que je souhaitais vivre de TheBBoost. Pendant ces 3 mois, j’ai repris toutes les bases : message, positionnement, client idéal, offres, tarifs, stratégie de communication, etc. J’ai construit un plan d’action que j’ai ensuite suivi à la lettre.

Donc avec une audience déjà existante et qualifiée, et un plan d’action solide et stratégique… J’avais le cocktail gagnant pour une activité rentable dès le premier mois. ? 

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui veut franchir le cap de quitter son job pour exercer un métier dans lequel il se sent plus utile et plus épanoui ?

De foncer ! C’est tellement précieux, exaltant et épanouissant que de reprendre le contrôle de sa vie et choisir sa voie professionnelle en toute conscience (que ce soit du salariat ou de l’entrepreneuriat).

La peur qu’on ressent à ce moment est l’une des plus angoissantes qu’on peut imaginer. Peur d’échouer, de décevoir, de se mettre en difficulté financière …

C’est pourquoi bien s’entourer de personnes positives, qui nous soutiennent, et si possible qui sont déjà passées par là est un facteur déterminant pour réussir sa réorientation professionnelle. 

Se construire un vrai plan d’action avec des deadlines fixées sur un calendrier est également une très bonne manière de rester dans l’action et de ne pas procrastiner.

Courage à vous, vous pouvez le faire !


Que retenir de l’expérience d’Aline ?

  • Comme tout, le freelancing a ses avantages et ses inconvénients. Pour vous assurer que c’est ce qui VOUS convient, prenez le temps nécessaire pour vous renseigner.
  • LANCEZ-VOUS ! Faites le premier pas et ne réfléchissez pas outre mesure 🙂
  • “Slasher” entre plusieurs activités : c’est possible à condition de bien savoir s’organiser !
  • La création de contenus est une excellente stratégie pour gagner en visibilité mais cela demande du temps et de la régularité.
  • Si vous souhaitez vous lancer en indépendant, prenez le temps nécessaire pour définir votre positionnement, vos valeurs et établir une vraie stratégie de lancement : en résumé construisez pas à pas votre plan d’action.
  • Comme le dit si bien Aline, entourez-vous de personnes positives qui vous apporteront le soutien dont vous avez besoin !

Vous pouvez retrouver Aline, qui a créé TheBBoost, sur son site Internet, sur Instagram, sur Facebook, sur son podcast et sur LinkedIn.


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