Aurélie : elle a quitté le salariat pour devenir consultante freelance à Londres

Après un séjour coup de cœur en Inde, et un début de carrière classique dans le marketing, Aurélie devient consultante freelance à Londres. Dans cette interview, elle nous raconte comment elle s’est lancée, les difficultés et les joies de son quotidien de freelance, et comment s’est passé l’ajout d’un bébé dans son organisation. Bonne lecture !


Bonjour Aurélie, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Après mon Bac ES, j’atterris en école de commerce avec l’idée des plus originales de travailler dans la pub. Le cursus comporte 6 mois d’échange à l’étranger, et j’ai très envie d’une destination aussi éloignée que possible de ce que je connais. Je choisis finalement de partir 6 mois en échange à Bombay, et l’objectif de sortie de ma zone de confort est plus que rempli. Tout est vraiment différent en Inde, on est chamboulé en permanence, j’adore ça et ai un énorme coup de cœur pour le pays, au point de décider de prolonger mon séjour de 6 mois de plus par un stage dans une agence de pub.

De retour en France un an plus tard pour terminer mes études, je n’ai qu’une envie : repartir à l’étranger ! Bon, le fait d’avoir rencontré à Bombay celui qui est aujourd’hui devenu mon mari n’était probablement pas tout à fait étranger a ce désir 🙂

Je trouve donc un stage de fin d’études à Londres en janvier 2009… et 11 ans plus tard, j’y suis toujours ! Là aussi, gros coup de cœur pour la capitale british : son cosmopolisme, son ouverture d’esprit, le fait qu’on ne puisse jamais s’y ennuyer. C’est très cliché, mais la fameuse citation de Samuel Johnson « When a man is tired of London, he is tired of life »  lui va comme un gant je trouve.

J’enchaîne les jobs dans le marketing en ligne pendant 5 ans, bossant tout d’abord dans le domaine des jeux d’argent, puis en agence. Après des mois à y songer, je pose finalement ma démission et me lance en tant que consultante freelance en janvier 2013.

Comment est née ton envie de te lancer en indépendante ?

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être à mon compte. Je suis assez solitaire et ai un caractère très indépendant donc pouvoir être ma propre boss, gérer mes horaires comme je l’entends et n’avoir de compte à rendre à personne, c’était le graal pour moi !

Le déclic a eu lieu lorsque je travaillais en agence, en prenant conscience de l’écart gigantesque qu’il y avait entre ce que l’on facturait aux clients à la journée, et le salaire que je touchais à la fin du mois (même s’il était tout à fait correct !). J’ai réalisé que j’étais parfaitement capable de fournir les mêmes services en tant qu’indépendante en direct et sans intermédiaires, à un coût plus faible pour les clients, et avec un meilleur revenu pour moi.

Comment as-tu obtenu tes premiers clients ?

Je ne me suis pas lancée sans filet puisque j’ai commencé en ayant déjà quelques contacts, collègues ou anciens collègues d’agences qui m’ont offert mes premiers projets en indépendante. J’ai aussi consacré du temps durant mes 2 mois de préavis à me créer un profil sur des plateformes dédiées aux freelances : j’ai principalement bossé sur Elance (aujourd’hui Upwork) au départ, en acceptant des missions pas toujours très bien payées au début, mais qui m’ont permis d’obtenir mes premiers avis, indispensables pour pouvoir ensuite sortir du lot.

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En quoi consiste ton activité aujourd’hui ? Quel est ton quotidien ? Quels sont tes projets et tes rêves ?

Je suis toujours consultante freelance à Londres en marketing en ligne aujourd’hui, principalement pour des services SEO, qui était déjà ma spécialité en agence. Je travaille de la maison depuis le début : ça me convient parfaitement, j’adore pouvoir commencer ma matinée de travail en pyjama, faire une pause The Handmaid’s Tale au moment du déj, et profiter de mon chat vénéré toute la journée.

Je rêve d’arriver à trouver du temps pour développer mes propres projets en parallèle : j’ai des tonnes d’idées de sites à lancer, mais l’impression de cruellement manquer de temps pour m’y consacrer. Mon rêve ultime serait de réussir à diversifier mes revenus en mode 50 / 50 : 50% consulting et 50% revenus passifs et sites persos. Allez, en 2020 je me dégage du temps pour y travailler sérieusement !

Quelles difficultés et quelles joies as-tu rencontrées ?

Pour moi le plus dur dans la vie de freelance, c’est clairement l’instabilité des revenus, et le manque de visibilité sur les missions. Même si j’ai plusieurs années de freelance à mon actif, il m’arrive encore de faire un peu les montagnes russes en termes d’activité : je peux par exemple avoir un mois super calme, puis enchaîner avec un CA multiplié par 5 celui d’après.

Les congés payés me manquent aussi : même si j’essaie d’être stricte sur la déconnexion pendant les vacances, je n’arrive jamais à réellement décrocher à 100%, et si je pars 3 semaines de suite sans bosser, l’impact est tout de suite visible financièrement.

Au niveau des points positifs, il y a avant tout le grand bonheur de la liberté et de la flexibilité : on prend vraiment vite goût à être complétement maîtresse de son organisation, de ses horaires, de ses projets.

Je trouve aussi vraiment chouette de pouvoir choisir mes clients, et d’en avoir de tous types : je travaille avec beaucoup d’agences sur de gros comptes, mais aussi avec pas mal de de start-up et de PME. Certains ont fait appel à mes services au moment de leur lancement, et je les accompagne depuis plusieurs années. On tisse alors une vraie relation qui sort du cadre purement professionnelle : je pense par exemple à Nathan, un néerlandais qui a lancé le service de résiliation en ligne Sepastop, avec qui je collabore depuis 2015 maintenant.

Ce qui est certain c’est que le bilan est globalement très positif : je retournerais peut-être au salariat un jour, mais sûrement pas pour l’instant !

Tu es aussi maman, comment gères-tu ta vie d’entrepreneure et de maman ?

J’ai accouché d’une petite fille début 2019, je me suis octroyé un congé maternité de 2 mois et demi, puis j’ai repris le boulot en douceur tout en m’occupant d’elle. Forcément, ça a parfois été un peu sport au départ de jongler entre les besoins d’un bébé et ceux de mes clients, il y a eu un rythme à trouver, et quelques frustrations.

Certains jours, je culpabilise et je me dis que j’aurais adoré pouvoir prendre un congé maternité d’un an comme le font la plupart des femmes ici au UK, mais dans l’ensemble je me sens plutôt chanceuse : même si elle va maintenant à la crèche, le fait de bosser de la maison et d’être flexible au niveau de mes horaires me permet d’être beaucoup plus relax que mes potes mamans qui doivent aller au bureau, et de plus profiter d’elle.

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui veut quitter son job mais n’a pas encore osé franchir le pas ?

Mon premier conseil, ce serait d’arrêter de (trop) réfléchir et de se lancer si c’est quelque chose auquel on pense depuis longtemps, en gardant bien à l’esprit que rien n’est définitif et qu’il sera toujours possible de reprendre un emploi salarié si nécessaire. Bref, le fameux mieux vaut avoir des remords que des regrets !

Ceci dit, je pense aussi qu’il est primordial de commencer à se préparer en amont quelques mois avant sa démission : avoir idéalement 1 ou 2 clients déjà dans ses papiers, avoir un peu d’économies de côté, et avoir un plan d’action clair concernant la prospection. C’est essentiel car les premiers mois en freelance sont souvent un peu lents à démarrer : c’est tout ce qu’il y a de plus normal mais quand on ne l’a pas anticipé, ça peut être facile de se laisser décourager.


Que retenir de l’expérience d’Aurélie ?

  • Si on passe par les plateformes de freelance, être prêt à accepter des missions pas toujours très bien payées au début, pour obtenir ses premiers avis de clients et pouvoir enclencher le cercle vertueux.
  • Mieux vaut avoir des remords que des regrets ! Il est toujours possible de revenir à un job salarié si l’aventure freelance se révèle moins épanouissante que prévu.
  • Commencer à se préparer en amont quelques mois avant sa démission, pour mettre toutes les chances de son côté et ne pas risquer d’être découragé trop vite

Vous pouvez retrouver Aurélie, consultante freelance à Londres, sur LinkedIn.


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