Devenir sophrologue : Après un job dans la communication interne Cindy se reconverti

 Après un job dans la communication interne, Cindy Blanchon a découvert l’hypnose et la sophrologie. Dans cette interview, elle nous raconte comment elle a fait pour devenir sophrologue, quelles difficultés elle a rencontrées et comment elle les a surmontées. Bonne lecture ! 


Bonjour Cindy, raconte-nous ton parcours avant de devenir sophrologue !

Chargée de communication interne de 2015 à 2017, j’ai ensuite changé  de voie en quittant mon poste pour entamer une formation de psychologie. Je me suis ensuite lancée dans la Somatic Experiencing (SE), une forme d’accompagnement en pleine conscience pour résoudre les traumatismes et leurs répercussions psychologiques.

J’ai ensuite découvert l’hypnose, une forme d’accompagnement que j’ai jugé utile d’apprendre pour perfectionner mon accompagnement dans les traumatismes. En effet, l’hypnose se travaillant avec l’inconscient, j’ai à ma disposition deux outils très complémentaires pour accompagner au mieux les demandes de mes clients.

Enfin, je me suis également formée à la sophrologie qui est, à mon sens, une branche à part et qui me permet d’élargir mon offre comme de travailler avec les entreprises ou d’autres organismes (associations, écoles …).

Depuis 2 ans j’ai donc  totalement changé de voie et j’ai acquis de nombreuses nouvelles connaissances. Depuis quelques mois, après avoir travaillé en cabinet partagé, j’ai ouvert mon propre cabinet au 4 rue Jonas dans le 13earrondissement, dans le  but d’accompagner les personnes qui viennent me voir sur des sujets très variés.

Qu’est-ce qui t’a poussé à te reconvertir en tant que sophrologue ? 

En 2014, j’ai subi une dépression, j’ai été sous médicaments et accompagnée par une psychologue. J’ai toujours eu peur des médicaments dans ce type de traitement, peur de la dépendance notamment. J’ai tout de même suivi ma psychologue et en début d’année 2015, après un moment de vie difficile, je décide de partir à l’étranger, en Australie. Là bas, je me sens bien, mon traitement prend fin. Je rentre en France l’été et je repars à Londres.

Je rentre en France définitivement fin 2015 où je décroche mon premier CDI. À ce moment là, j’allais un peu mieux.

Début 2016, de nouveau, je m’écroule, sans raison apparente à priori. C’était très difficile et j’avais franchi un point de non retour, je sentais que je devais trouver une solution. Je trouve alors une thérapeute spécialisée en Somatic Experiencing. Cet accompagnement aura changé ma vie : depuis 2 ans, je suis toujours accompagnée, parce que dans mon métier je trouve que c’est très important et parce que j’ai appris énormément sur moi.

Cette thérapeute et mes épreuves m’ont donné envie à mon tour de pouvoir donner cette chance à ceux qui le souhaitent de changer, d’évoluer, de se découvrir, de se réaligner et de retrouver une simplicité et un bien être profond.

Comment t’es-tu formée pour devenir sophrologue ? 

En SE, j’ai étudié au CEFORT, le seul organisme en France qui permet de se former à cette thérapie américaine.

L’hypnose, c’est à l’ARCHE que je l’ai découverte et apprise, un organisme très compétent et reconnu dans le milieu.

Enfin, la sophrologie, c’est à L’institut Français de Sophrologie que je me suis formée et de même que pour l’hypnose, c’est un organisme très connus et permettant le passage du RNCP (titre de reconnaissance du métier à la chambre du commerce).

Ces formations sont payantes et hormis la sophrologie, non reconnues, ce qui est à mon sens une hérésie car elles sont très connues dans le milieu médical entre autre.

Aujourd’hui, ces formes d’accompagnement permettent une grande avancée dans la psychologie des clients, nous travaillons main dans la main avec les médecins, psychologue, psychiatre et autres corps médicaux. Nous sommes une pierre de plus à l’édifice du mieux être et de l’équilibre psychologique universel.

Cabinet de Cindy qui est devenue sophrologue

En quoi consistent tes activités de sophrologue ? 

Mon activité principale est la résolution des traumatismes, c’est à dire tous les événements mal vécus par une personne et qui ont pu laisser des séquelles conscientes ou inconscientes. Nous subissons tous des traumatismes. L’humain est capable de résilience (de « rebond ») et parfois, cette capacité ne s’enclenche pas, ce qui provoque un figement neuronal. A force, pleins de traumatismes s’accumulent et peuvent se traduire par un mal être général, des douleurs, des troubles chroniques (sommeil, alimentaire), etc. Je permets à la personne grâce à la SE d’achever la réponse biologique qui n’a pas eu lieu lors de l’événement traumatisant. La personne retrouve alors de la fluidité, sort de son figement et retrouve un alignement de son système nerveux.

L’hypnose est un outil en plus pour aider la personne à aller questionner son inconscient si besoin.

La sophrologie est un accompagnement de pleine conscience basée sur la respiration contrôlée, la détente musculaire et la visualisation d’images positives. Elle permet un accompagnement différent sur des problématiques diverses : compulsion alimentaire, stress, confiance en soi, préparation à un événement (accouchement, examens, compétition). Elle se pratique également en entreprise avec un objectif commun ou simplement pour proposer des ateliers de relaxation aux employés.

Ces accompagnements ne remplacent pas les médecins, au contraire, ce sont de très bons outils complémentaires à un accompagnement psychologique par exemple.

J’apprécie la diversité et l’approche différente de chacun d’entre eux qui me permet de donner les clés à mes clients ; vous êtes votre propre solution, je vous y accompagne.

Quelles ont-été les étapes de la création de ton projet pour devenir sophrologue ?

J’ai commencé par demander une rupture conventionnelle à mon ancienne entreprise. Grâce à mes économies et avec l’aide des indemnités Pôle Emploi, j’ai pu continuer à vivre et à financer mes formations.

J’ai ensuite créé en début de cette année 2019 mon entreprise : je suis devenue auto-entrepreneur au régime de la micro entreprise. J’ai fait une formation avec pôle emploi qui travaille avec une association pour l’entrepreneuriat, la BGE. J’ai également suivi une formation à la Chambre de commerce et de l’industrie de Paris.

Je me suis beaucoup documentée sur comment fonctionne tout cet univers tellement éloigné du salariat. J’ai rencontré des personnes dans ce même cas de figure, j’ai questionné, découvert, lu et j’ai été accompagnée par quelques personnes compétentes et bienveillantes.

Et puis ensuite, je me suis lancée !

J’ai commencé par créer mon site internet pour informer des offres que je propose et la possibilité de prendre rendez-vous. Je me suis inscrite sur doctolib, annuaires des thérapeutes, pages jaunes. J’ai également créé une page facebook  que j’alimente régulièrement de nouvelles actualités ; j’organise également des ateliers de découverte à la sophrologie et l’hypnose, n’hésitez pas à me suivre pour en découvrir plus !

Cependant, j’aurais aimée être mieux informée sur la difficulté de l’entrepreneuriat ; financièrement, c’est un fait, il faut un apport à côté et psychologiquement, ce n’est pas assez mis en avant. C’est une pression énorme que de se lancer seule et nous ne sommes pas toujours bien compris et accompagnés au travers des différentes étapes mais également après.

J’ai obtenu mes premiers clients par recommandations, j’ai rencontré des médecins, j’ai fait partie pendant 3 mois d’un cabinet médical avant d’ouvrir le mien. Je suis également inscrite sur Doctolib, première source de clients.

Tes activités te permettent-elles de vivre ?

Pas encore, je suis devenue sophrologue il y a peu et il faut en moyenne 2 à 4 ans pour se forger une clientèle et une renommée solide.

Le facteur temps est un facteur considérable dans la création d’une entreprise et j’aurais aimé être mieux informée. Peut être que j’étais naïve ou pas vraiment consciente mais je trouve que je n’ai pas été assez prévenue de ce facteur temps important, du fait que de lancer une activité prend du temps et que le temps, c’est de l’argent.

Quelles difficultés as-tu rencontrées ?

C’est encore d’actualité, la première difficulté c’est de se faire connaitre et reconnaitre, de « faire son trou » dans le monde très concurrentiel de la thérapie. J’ai fais une spécialisation (la SE) par intérêt personnel et par choix et je me rends compte que sans spécialité, c’est plus difficile encore d’attirer de la clientèle.

La seconde difficulté c’est l’argent car tous ces choix coûtent chers, se reconvertir coûte cher et aucune assurance du succès au bout du chemin. J’ai une forte conviction en mon projet mais la réalité est là, la pression de ne pas avoir assez d’argent pour vivre est réelle et peut être très destructrice.

C’est important de se faire un réseau d’entrepreneurs pour parler de ces difficultés et ainsi se sentir moins seul dans cette aventure très enrichissante mais très stressante !

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer mais n’a pas encore osé franchir le pas ? 

D’y croire et de la persévérance ! Ça parait peut être évident mais sans cette conviction, c’est facile de baisser les bras à la première difficulté. Et il y en a ! L’argent, le stress, la pression, la solitude, ce sont des réalités à ne pas négliger. Et le temps, le temps de se construire, de construire le projet, c’est vraiment très important d’avoir toutes ces notions et d’en être pleinement conscient. Etre indépendant c’est génial mais cela demande beaucoup de sacrifices et nous ne sommes pas forcement bien informés sur cette réalité.

Bien s’entourer également par des professionnels mais également des proches : se sentir soutenue est vital. Merci à mes proches d’être là et de croire en moi.


Que retenir de l’expérience de Cindy ?

  • Gardez à l’esprit que l’entrepreneuriat n’est pas la solution à tout et pour tous.
  • Une entreprise ne se crée pas en un jour : prenez le temps qu’il vous faut et ne vous précipitez pas.
  • N’hésitez pas à partager vos problèmes avec d’autres entrepreneurs : ils ont probablement eu les mêmes, ils seront donc de très bon conseil.
  • Ayez confiance en vous et en votre projet : c’est essentiel !

Vous pouvez retrouver Cindy, devenue sophrologue après un job dans la communication interne, sur son site internet, sur Facebook et par mail.


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