Hannah : Avocate, elle est devenue naturopathe spécialisée en fertilité

Ancienne avocate, Hannah est devenue naturopathe et sophrologue spécialisée en fertilité. Elle vit de son entreprise dédiée à la fertilité. Dans cette interview, elle nous raconte sa reconversion, son parcours et comment elle a eu l’idée de fonder sa société. Bonne lecture !


Bonjour Hannah, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Faire de longues études n’a jamais été une option pour moi, ça a toujours été une évidence.

Le droit était un challenge comme un autre, ni une vocation, ni une obligation. Il fallait choisir une voie, j’ai donc choisi celle-ci.

Beaucoup de travail, beaucoup de choses à apprendre, mais assez intéressantes finalement.

Au fil des années, les cas pratiques ainsi que les stages ont rendu ces différents apprentissages concrets et m’ont intéressée.

Le choix du droit des affaires, puis de la spécialisation en finances et gestion de patrimoine a davantage été un hasard qu’une vocation. Comme je suis plutôt curieuse, cela a pendant un temps captivé mon attention.

Tout s’est enchaîné de façon logique et prévisible, Licence, Master 1, Master 2, Examen du barreau. Je passais chaque étape sans trop me poser de questions, comme lorsqu’au collège ou au lycée, on passe de classe en classe.

Arrivée là, j’ai enchaîné les stages en cabinet, puis les postes toujours en cabinet ainsi qu’en banque privée.

L’expression métro-boulot-dodo prenait alors tout son sens.

Ce que je faisais la semaine ne me dérangeait pas, mais ne me passionnait pas non plus.

Je me trouvais finalement dans un bureau, avec des papiers, un ordinateur, et attendais impatiemment le vendredi soir.

Après avoir réalisé que ma vie ne pouvait pas se résumer à vivre que le week-end et durant les vacances, j’ai envisagé un changement.

J’ai toujours eu un esprit entrepreneurial très développé, et je pensais naturellement fonder ma propre entreprise en tant qu’avocate ou en gestion de patrimoine.

Contre toute attente, c’est finalement dans le domaine de la fertilité que ce projet s’est réalisé.

Comment as-tu basculé du droit au domaine de la fertilité ?

Après des études de droit, je suis devenue avocate, j’ai travaillé un temps en cabinet puis en banque privée. Je me sentais extrêmement frustrée par le manque de liberté.

Puis, dans mon cercle social et professionnel, il se trouve que de nombreuses personnes ont été concernées par la problématique de l’infertilité. J’ai alors fait énormément de recherches dans ce domaine qui m’a réellement passionnée.

À tel point que quelques mois plus tard, j’ai tout plaqué pour reprendre des études et me reconvertir.

Je suis aujourd’hui devenue naturopathe et sophrologue heureuse et épanouie.

En quoi consistent tes activités aujourd’hui et quels sont tes projets ?

Mes activités sont vraiment variées car mon esprit entrepreneurial m’encourage sans cesse à explorer de nouvelles options.

Si la naturopathie et la sophrologie me passionnent, rester enfermée dans un cabinet toute la journée ne me conviendrait pas.

J’ai donc créé une activité à mon image : pleine de challenges.

Ainsi, en parallèle des consultations et ateliers que j’anime, j’ai écrit un livre « Favorisez votre fertilité au naturel » qui a été publié en janvier, et je suis actuellement dans l’écriture du deuxième.

J’ai également fondé la Sommet de la Fertilité, ainsi que la Maison de la Fertilité.

Quelles difficultés et quelles joies as-tu rencontrées en te lançant dans l’entrepreneuriat ?

Ma plus grande joie a été de ressentir un réel sentiment de liberté.

Liberté de travailler d’où je veux, en favorisant la réalisation d’activité à distance. J’ai ainsi choisi de quitter Paris pour La Rochelle.

Liberté de moduler mes journées selon mon rythme et mes envies. Envie d’aller me baigner de 15h à 17h ? Je termine ma journée plus tard, mais en profite complétement.

Et enfin, liberté de choisir mes partenaires de travail, mes activités et ainsi de ne jamais avoir l’impression de travailler.

Cette facette est également ce que je citerais comme « difficulté », car un métier passion peut vite prendre beaucoup de place, et c’est ce qui s’est passé dans mon cas. Adorant ce que je faisais, je me suis retrouvée à travailler tous les jours, pendant les week-ends, pendant les vacances, jusqu’à très tard le soir. Cela a nécessité un petit effort pour me « déconnecter », mais mon équilibre est désormais trouvé.

De quoi as-tu eu besoin pour te lancer ?

Un peu de courage, du soutien de mes proches et d’argent de côté pour me rassurer et financer mes formations.

Le soutien de Pôle Emploi m’a, dans les premiers mois, permis de faire mes formations en toute sérénité.

Je ne pense pas que les économies soient obligatoires, mais dans mon cas, je souhaitais vraiment faire certaines formations et cela avait un coût.

Y a-t-il des choses que tu ne referais pas de la même façon ?

Oui. J’appris de mes erreurs, et je continue à le faire.

Au tout début, j’avais une vision un peu plus rigide de mon aventure entrepreneuriale. J’ai alors loué un cabinet à plein temps (pour exercer la naturopathie et la sophrologie), engagé beaucoup de frais, j’ai voulu investir dans des flyers, etc. Si c’était à refaire, je ne le referais pas.

Ce n’est d’ailleurs plus du tout comme cela que je fonctionne.

Je n’ai plus de cabinet pour des questions de liberté géographique mais aussi en raison du contexte actuel. Je réalise toutes mes consultations par téléphone et c’est parfait comme cela.

Mes principaux canaux de communication sont maintenant les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, etc.). J’ai vraiment pris conscience qu’il n’était pas obligatoire d’engager beaucoup de frais dès le départ pour se lancer.

En revanche, maintenant que ma situation est plus stable et plus confortable, je n’hésite pas à investir de l’argent dans mon entreprise, ce qui contribue à son développement.

Ton activité te permet-elle de vivre ?

Cette question revient souvent, car il semble que dans l’esprit collectif, un « métier passion » rime forcement avec situation précaire.

Mon activité m’a permis assez rapidement d’en vivre, car comme je le disais plus haut, je ne me suis pas cantonnée à une seule activité, j’ai multiplié mes casquettes et donc mes sources de revenus.

Pour donner un ordre d’idée, j’ai actuellement atteint la rémunération que je gagnais en cabinet et en banque privée.

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer, mais n’a pas encore osé franchir le pas ? 

Je pense qu’il ne faut pas hésiter à rendre son projet concret, par exemple aller à la rencontre de personnes dont on envisage le métier. Pourquoi pas faire des stages d’observation pendant nos jours de repos. Se rendre aux portes ouvertes ou réunions organisées par les centres de formation convoités. Contacter les étudiants/anciens étudiants afin de voir si c’est réellement en adéquation avec nos attentes et nos projets.

Je pense qu’il y a toujours une part de nous qui aura peur, c’est normal, mais il ne faut pas que cette peur nous empêche d’avancer. Donc on se rassure au maximum en rendant le projet concret, puis on y va si tout nous semble ok ?


Que retenir de l’expérience d’Hannah ?

  • Être animé par son projet reste le plus important ! 
  • Une vocation professionnelle peut se cacher derrière de simples envies de longue date … qui sont en réalité révélatrices de véritables aspirations.
  • Ne vous enfermez pas, faites comme Hannah, créez votre métier sur-mesure, en fonction de vos envies et de vos passions : c’est possible !
  • L’entrepreneuriat offre beaucoup de liberté mais attention, comme tous les métiers “passion”, il peut prendre le pas sur la vie personnelle, trouver l’équilibre est la clef de votre épanouissement.
  • Comme le dit Hannah, prenez le temps de réfléchir aux investissements que vous souhaitez faire : il n’est pas obligatoire d’engager beaucoup de frais dès le départ pour se lancer.

Vous pouvez retrouver Hannah, devenue naturopathe, sur son site Internet, sur Facebook, sur Instagram, sur YouTube et sur Pinterest.


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