Imposteur !

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Tu sais ce que j’ai fait pendant 5 heures cette semaine ?

J’ai analysé les réponses à l’enquête sur le syndrome de l’imposteur !

J’ai été impressionnée par le nombre de réponses… Au point de me demander :

Si tout le monde est un imposteur…

Où sont les gens compétents ?!

?

Blague à part, je vais t’en faire un résumé rapide… Avec une leçon essentielle à la clé !

Sur 253 répondants, 60% estiment que le syndrome de l’imposteur est “un frein qui les ralentit parfois”, et 27% trouvent que “c’est l’horreur, ça les paralyse totalement”.

J’ai été très touchée par certains témoignages. Je t’en mets 4 qui sont représentatifs (et ensuite je te raconte ma petite histoire)

La peur d’être démasqué :

“Je suis en train de faire une reconversion professionnelle vers le métier d’enseignante dans l’enseignement supérieur et je ne me sens pas légitime face aux élèves. J’ai l’impression qu’ils vont me “démasquer” alors que je suis ingénieure et que j’ai beaucoup d’expériences professionnelles pour leur donner une vision terrain.”

La peur de se lancer et de publier :

“Je n’ose rien vraiment commencer. Je mets en route des projets dans l’ombre, j’écris des articles, je crée mon blog, mais je n’arrive pas à le publier, à le faire connaître, à en parler. Je relis mes articles des dizaines de fois je me dis que c’est OK… et puis finalement ça reste un journal intime dont je ne parle pas. Je réfléchis sans arrêt à ce que je peux faire pour me sentir légitime et légère et pouvoir parler de mon blog.”

La dichotomie entre perception et regard des autres :

“Ne pas avoir fait d’études et être un selfmademan tout en gagnant très bien ma vie, me donne parfois ce sentiment d’imposture. C’est indéniablement dû au fait de ne pas avoir de diplôme. Cela n’empêche pas d’être reconnu dans mon domaine, l’informatique, pour mes compétences et mon grand charisme. 10 ans de divan ont permis de cerner et d’accepter cette dichotomie entre ma propre perception et celle que je veux bien donner à voir et que les personnes projettent sur moi. Tout cela étant relativement banal au fond, mais il reste malgré tout à 46 ans des zones d’ombres et une envie immense de faire autre chose de ma vie.”

Le stress au quotidien et pour changer de voie :

“Le syndrome de l’imposteur m’empêche à la fois de faire mon job sans stresser et en me faisant confiance, et de postuler ailleurs pour changer de voie car j’ai dans les deux cas la sensation de ne pas avoir les compétences pour réussir, alors que j’ai de l’expérience. Il m’empêche aussi de choisir entre rester dans mon job ou changer de voie.”

Tu vois à quel point le syndrome de l’imposteur peut être douloureux…

Et à quel point (si tu en souffres aussi) tu n’es pas seul !

Il y a une leçon clé à en retenir :

C’est que quand on souffre d’un mal… Il est important de pouvoir le nommer.

C’est comme une douleur physique : une fois qu’on l’a diagnostiquée précisément, il est possible de la guérir !

Je me rappelle très bien du jour où j’ai moi-même découvert cette notion : mon cerveau a fait BOOM ?

J’étais alors étudiante après avoir fait un premier tour sur le marché du travail. 

Je ne me souviens plus de la définition exacte que le professeur a donné du syndrome de l’imposteur, mais je me souviens de cette phrase qui a immédiatement résonné en moi :

“Vous souffrez du syndrome de l’imposteur si, lorsque vous réussissez quelque chose, vous attribuez ça à la chance, au hasard ou à la facilité – mais pas à vos compétences”.

Il venait de résumer mon sentiment dans de multiples situations de ma vie :

  • Les examens que j’avais réussis
  • La grande école où j’avais été admise
  • Le premier emploi que j’avais décroché

80% du temps, je pensais :

“Oui mais c’était mon sujet favori donc j’ai eu de la chance.”

“Oui mais je m’étais entraînée sur une étude de cas similaire, donc c’était facile.” (comme si c’était “triché” alors que bah … j’avais bossé quoi ?)

“Oui mais je présente bien en entretien.”

Résultat ? Derrière, ce syndrome me rattrapait.

Je m’épuisais à tout maîtriser parfaitement pour avoir d’excellentes notes en cours et “mériter” ma place dans cette école. 

J’angoissais que mes employeurs découvrent la vérité derrière mon CV (c’est-à-dire mon incompétence dans le poste que j’avais obtenu).

Je me comparais à d’autres collègues qui me semblaient bien plus compétents et intelligents que moi.

Mais maintenant ?

Quelques années plus tard ?

Dans mon activité actuelle ?

On me pose souvent la question en interview ou en Live : “Charlotte, est-ce que toi aussi tu souffres du syndrome de l’imposteur ?”

Et j’ai réalisé que…

Non.

Plus maintenant.

Pour tout te dire, je suis en train d’analyser pourquoi.
Parce que oui, je l’ai dépassé.

Et je me sens presque gênée de répondre “non je n’en souffre pas”

(peut-être qu’en réalité je me sens imposteur de ne plus me sentir imposteur ?! ?  le débat est ouvert haha !)

Ça ne veut pas dire que j’ai le melon, ou que j’estime tout faire parfaitement !

Il y a plein de choses pour lesquelles je ne suis pas compétente.

Mais ça ne touche plus ma “valeur intrinsèque”, ma valeur propre.

Quand je doute de mes compétences, je ne le prends plus “personnellement”. 

Je ne me dis pas que je suis un imposteur.

Je me dis simplement : “tiens tiens, il y a quelque chose à améliorer. Est-ce que ça vaut le coup d’y travailler ?”

Si la réponse est non… hé bien je reste comme ça et je le vis bien.
Si la réponse est oui… alors je me forme, je progresse, je m’entraîne, je demande de l’aide. 

Il y a encore des micro-moments où ça vient me titiller, c’est vrai.

Mais c’est de plus en plus léger et de plus en plus indolore.

Et c’est ça que j’ai envie de te transmettre ! C’est pour cela que j’ai eu l’idée de créer ce nouveau programme sur le syndrome de l’imposteur.

Je suis en train d’y travailler, et en toute transparence… je ne sais pas encore quand il sortira.

Car mon rôle n’est pas de copier-coller des conseils et études sur le sujet pour en faire un condensé sans âme !

Mon rôle est de créer une vision et une méthode qui me ressemblent et qui TE ressemblent.

Je suis donc actuellement en plein travail :

  • D’introspection (je m’étudie moi-même dans ce processus de guérison du syndrome de l’imposteur)
  • D’apprentissage (je lis un maximum sur le sujet pour le traiter ensuite à ma façon #CharlotteStyle)
  • De structuration pédagogique (pour en faire un programme clair, concis, efficace, qui résoudra ton problème du mieux possible)

Je t’en dirai plus quand j’aurai avancé !

En attendant, tu peux retenir la leçon clé de cette chronique :

La guérison commence par le fait de nommer ce qui te fait mal. 

Ça ne veut pas dire que c’est suffisant ! Ça veut dire que c’est la base.

En ce dimanche soir, tu peux réfléchir à ce qui te fait du mal à ce moment… et à simplement l’identifier pour te dire : 

“J’ai ça ? C’est OK ! Ça existe mais ça ne me définit pas. Je ne suis pas cela”

Tout comme une maladie : la diagnostiquer c’est important… Mais elle ne doit pas entrer dans la définition que tu te fais de toi-même. Elle n’entre pas dans ton identité. Elle ne touche pas ta valeur intrinsèque. 

C’est pareil pour le syndrome de l’imposteur.

Tu en souffres ?

C’est ok ! Tu as le droit ! 

Mais ça n’est pas en toi, ce n’est pas constitutif de ton identité. 

Tu as la capacité d’en guérir.

Sur ce… Je m’arrête là avant que cette chronique ne devienne un livre ?

(Ce qui me permet de subtilement t’annoncer que le livre Pose ta Dem’ est parti en tirage vendredi ?  Il sera publié en mai ! 

D’ailleurs si tu as lu jusqu’ici et que tu as hâte de lire le livre, réponds à cet email pour me le dire ?)

Beau dimanche ✨

Charlotte


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