Lauren : Elle retourne sur les bancs de la fac pour suivre sa passion, la psychologie

Après quelques années d’expérience dans les ressources humaines, Lauren fait le choix d’abandonner sa carrière et retourne sur les bancs de la fac pour réaliser son rêve : étudier la psychologie et en faire son métier. Elle raconte ici les péripéties de son parcours dont son burn-out, et explique les raisons de son choix audacieux.

Bonjour Lauren, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

J’ai fait toute ma scolarité à l’étranger et j’ai passé mon bac en Egypte, ce qui m’a permis de rentrer à Sciences Po Poitiers par la voie étudiants étrangers, spécialité Amérique Latine Espagne Portugal. Les deux premières années ont été difficiles. J’ai mis du temps à m’adapter et je n’avais pas vraiment réfléchi à ce que je voulais faire. Je pensais faire de la diplomatie mais sans m’être posé la question plus que ça. En troisième année j’ai voulu partir dans un pays anglophone pour améliorer mon anglais. J’ai choisi l’Irlande et j’ai fait un stage dans une alliance française à Dublin. Je m’occupais de la communication et de l’organisation d’événements, c’était une très bonne expérience mais je n’ai pas souhaité poursuivre dans cette voie qui me semblait bouchée et ne m’intéressait que moyennement.

En rentrant en France un an plus tard, il a fallu que je choisisse un master. Comme je ne savais pas quoi faire, j’ai pris la liste des masters proposés à Sciences Po et j’ai procédé par élimination avec mon père comme conseiller. Il me voyait bien travailler en entreprise, moi je me voyais plutôt dans l’humain. Quand j’ai passé mon bac je voulais aller en fac de psychologie, mais à ce moment là mon entourage n’était pas vraiment d’accord : secteur bouché, salaire dérisoire… toutes ces choses qui font peur aux parents !

Puis j’ai découvert le master Ressources Humaines de Sciences Po Paris. J’y ai vu un lien avec la psychologie, mon père aussi m’y voyait bien, donc je me suis lancée là-dedans. Le master s’est très bien passé car les cours étaient intéressants et il y avait une très bonne ambiance dans la promo. La dernière année se faisait en alternance ; je l’ai faite chez Areva à un poste de chargée de Ressources Humaines en charge des expatriés. Ce poste correspondait bien à mon profil, c’était une belle expérience et j’avais une tutrice d’apprentissage très humaine et pédagogue.

Que s’est-il passé à la fin de ton alternance ?

Trois mois avoir été diplômée du master, j’ai commencé à chercher et j’ai trouvé mon premier poste en COD (Contrat d’Objet Direct). C’est un long CDD d’un an et demi maximum, renouvelable une fois, dont l’objectif est de mener un projet spécifique. J’étais chargée de projet RH, pour un projet de recrutement de conseillers professionnels en banque. Quand je suis arrivée, la DRH m’a dit tout de suite : “On va te mettre la pression pendant les 4 semaines à venir et on va voir si tu tiens le coup pour valider ta période d’essai”. J’ai vécu 4 semaines éprouvantes mais j’avais la volonté de bien faire donc j’ai tenu bon. Je devais travailler sur un projet, mais en réalité il y en avait deux autres qui n’étaient pas terminés, donc j’avais 3 projets au lieu d’un.

Une fois ma période d’essai validée, j’étais très contente d’avoir mon premier job, j’étais en route pour 3 ans ! Je me disais que la pression allait redescendre… mais ça n’a pas été le cas dans les 5 mois qui ont suivi. A plusieurs reprises je suis allée demander à ma supérieure de trouver des solutions pour que je puisse atteindre mes objectifs sans être là plus de 12 heures par jour. J’étais dans un bureau avec 4 responsables RH qui aimaient beaucoup se décharger sur moi pour leurs recrutements, la mise en ligne des fiches de poste… mais ce n’était pas non plus à moi de le faire, je n’avais pas été recrutée pour ça !

On m’a promis que des efforts allaient être faits mais ça n’a pas été le cas. Venues les vacances de juillet, je me suis autorisée à poser 4 jours pour aller voir une amie à l’étranger. J’ai demandé à l’équipe de ne pas me contacter étant donné que j’étais en vacances, et que de surcroît ils m’avaient refusé un téléphone portable professionnel. Et le lendemain de mon arrivée en vacances, on m’appelle pour résoudre un problème sur un des projets – qui aurait pu attendre pour être résolu. Pour moi, ça a été la goutte d’eau et c’est ce qui m’a fait ouvrir les yeux. J’étais épuisée, à bout, j’avais pris du poids pendant ces 6 mois, je ne sortais plus, je ne voyais plus mes amis… Alors j’ai décidé qu’en rentrant de vacances, je me sortirais de là.

J’ai compris que le problème venait de mon travail et pas de moi, puisque je n’avais plus de vie privée 

Quand je suis rentrée, j’ai essayé d’en parler à ma supérieure qui m’a fait comprendre que c’était dans ma tête, et que c’était comme ça, point barre. J’ai pris rendez-vous chez le médecin du travail pour le lendemain, et je ne suis plus jamais revenue à mon bureau. Le médecin m’a arrêtée pour épuisement professionnel, et m’a proposé de m’arrêter jusqu’à la fin de l’été. Etant en “CDD” je n’avais aucun moyen de démissionner. Quand je suis retournée voir le médecin en septembre, il avait eu plusieurs contacts avec ma supérieure, et il m’a finalement conseillé de retourner travailler pour voir si on pouvait trouver un terrain d’entente. J’ai refusé catégoriquement.

Ce jour-là je me suis dit qu’il fallait que je trouve un CDI pour pouvoir rompre ce CDD. Mais certainement pas en RH, car à ce moment là j’en étais dégoûtée. J’ai fait le tour de mon réseau pour trouver un CDI rapidement, et j’ai trouvé dans la restauration rapide. C’était une solution brutale pour moi, mais j’ai pu poser ma dem’ rapidement sans avoir à retourner dans cette entreprise.

Quelles ont été les étapes à partir de là ?

J’ai travaillé dans la restauration rapide à faire des sandwichs midi et soir. J’ai beaucoup apprécié d’avoir un contact sympathique avec les clients et moins de pression dans mon travail. Mais au bout de 5 mois, je me suis rappelée que je n’étais pas venue là pour faire ça toute ma vie… ce que j’avais oublié du fait que je me sentais beaucoup mieux qu’avant !

J’ai décidé d’aller voir une coach (aussi psychologue et formatrice) pour me remettre en selle. Je l’ai vue une fois par semaine pendant plusieurs mois. J’ai discuté avec elle de mes premiers amours, la psychologie, et de ma réticence à retourner à un poste RH.

Puis après plusieurs semaines de réflexion, j’ai décidé de m’inscrire en fac de psychologie. Ca a été un choix difficile car j’ai dû aller à l’encontre de ce que je m’étais imaginé comme vie : arrêter de monter dans la hiérarchie, ne plus avoir de salaire pendant un moment, et ne pas avoir la même position que je ne l’avais imaginé.

Comment as-tu fait pour reprendre tes études ?

Je suis rentrée directement en deuxième année de licence de psychologie à l’Institut Paris-Descartes, et je suis très heureuse de mon choix ! Ca n’a pas été facile de reprendre les études, de me remettre à réviser le soir en rentrant et le weekend. Même s’il y a moins d’heures de cours que de travail en entreprise, la charge mentale est différente. Dans la vie professionnelle, il n’y a pas de devoirs le weekend ni d’examens.

Je me suis retrouvée avec des étudiants complètement différents de ceux de Sciences Po et la fac était une nouveauté pour moi. J’ai une grande différence d’âge avec les élèves à bac+1, et les profils et les mentalités sont plus variés qu’à Sciences Po. Les cours sont géniaux, très variés dans tous les domaines de la psychologie. Les examens sont très difficiles, même plus qu’à Sciences Po.

Actuellement je suis en troisième année, tout se passe bien, j’ai de bonnes notes et je suis en train de composer mes dossiers de candidature en master. Je postule dans des masters orientés psychanalyse, ce qui est devenu ma passion : lectures, émissions, documentaires… ! J’ai aussi réussi à me réconcilier un peu avec les RH : j’ai travaillé l’été dernier dans une entreprise de recrutement pour me faire un peu d’argent et ça s’est plutôt bien passé. Je suis contente de pouvoir jongler entre les deux, que les études d’avant me servent ainsi que celles d’aujourd’hui.

Je ne regrette absolument pas ce choix d’avoir repris mes études. Je ne me dis jamais que c’est difficile de changer de train de vie, car je sais que je le fais pour de bonnes raisons.

Comment as-tu fait pour être acceptée en licence ?

J’ai postulé dans deux universités. J’ai dû ressortir plein de documents pour retrouver mes identifiants Admission Post-Bac, fournir mes notes de bac, mes bulletins de notes, refaire une lettre de motivation… Et envoyer tout ça !

J’ai postulé en L3 car je pensais que ce serait simple et qu’ayant déjà fait un master, je pourrais très bien entrer en L3 voire en master. Mais j’ai vite compris que je ne serais pas prise à ce niveau-là : Paris 7 m’a catégoriquement refusée et Paris 5 a accepté que j’entre mais en deuxième année. Dès les premiers cours j’ai compris pourquoi ! On ne part pas sur des bases de culture générale comme à Sciences Po. Ce sont des sujets qui ne s’apprennent pas tous seuls.

Quelles ont été les réactions de ton entourage ?

Quand j’ai exprimé mon souhait de reprendre mes études à ma famille, ils ont accepté mon choix. Ils m’avaient vu traverser une période difficile, ils m’avaient soutenue financièrement quand je travaillais dans la restauration, et ils savaient que j’avais le profil pour faire ces études. Ils m’ont toujours entendue en parler donc ça ne les a pas vraiment surpris ! Quand j’ai été acceptée à l’université ils ont été fiers et contents pour moi.

Parmi mes amis, j’ai toujours été la “psy” du groupe, donc ça n’a étonné personne. Ils m’ont encouragée, et autour de moi on est nombreux à changer de voie et à reprendre des études. Sur mes 5 meilleurs amis on a été 3 à changer radicalement de voie ! Un était barman et devient journaliste, un autre sommelier et devient infirmier…

Comment gères-tu financièrement ?

Je suis aidée par mes parents. Sans ça, je n’aurais pas pu reprendre. Lorsque j’ai pris ma décision, je leur ai demandé s’ils pouvaient me soutenir pendant les 4 années à venir et ils m’ont dit oui. Si j’avais eu à travailler en parallèle, je pense que je ne réussirais pas aussi bien qu’aujourd’hui. Je n’avais pas assez travaillé avant pour mettre de côté pour 4 ans, et de toute façon à cette époque je n’avais pas ça en tête.

Qu’aimerais-tu pour ton avenir ?

J’aimerais beaucoup commencer à travailler en hôpital, par exemple en chirurgie réparatrice ou cancérologie. Être là pour écouter des patients qui ont vécu des choses difficiles, et les accompagner dans leur rétablissement ou les autres épreuves qu’ils peuvent traverser. Après cela j’aimerais me lancer dans le libéral et à terme avoir mon cabinet de psychologie et de psychanalyse où je pourrai recevoir mes patients.

D’après toi, est-il obligatoire de repasser par les bancs de l’école pour se reconvertir ?

Tout dépend du domaine, mais en psychologie oui. Si on veut devenir psychologue, la licence et le master 2 sont obligatoires. Alors à moins d’avoir déjà un parcours dans le médical, ce n’est pas possible de rentrer au-dessus de la 2ème année de licence.

Pour d’autres métiers, si l’on en a envie et que l’on en ressent le besoin en termes de légitimité, je dirais que c’est une bonne idée de suivre une formation pour se reconvertir ou approfondir. Il ne faut pas arrêter de se former au long de sa carrière, encore plus si on veut changer de voie !

En ce qui concerne le recrutement, dans certains domaines les recruteurs aiment encore beaucoup les profils qui correspondent précisément à ce qu’ils attendent. Il faut faire le maximum pour s’adapter à leurs exigences. J’ai ce sentiment car j’ai de l’expérience en recrutement dans de grandes entreprises où les profils sont très normés.

Que dirais-tu à quelqu’un qui n’aime pas les études ?

Personnellement, je n’ai jamais été très portée études. Comme je n’étais pas passionnée, je ne me plongeais pas à fond dans mes études. Avant de reprendre en licence, je craignais de ne pas être assez impliquée. Mais comme je suis passionnée… je suis à fond ! Alors oui, je conseille de se lancer si on est réellement passionné par le sujet.

Pour finir, quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se reconvertir ?

Il est primordial d’être accompagné quand on commence à se poser des questions. On se demande toujours si on fait le bon choix, on a tendance à faire un petit pas puis à reculer d’un grand car l’inconnu fait peur, on essaie de se persuader que ce n’est pas pour rien si on en est là… Mais c’est pas pour rien non plus si on se pose ce genre de questions ! Et le fait d’être accompagné par quelqu’un d’extérieur, qui ne vous connaît pas personnellement, est très positif, car il n’a aucun jugement ni intérêt quant à vos décisions.

Il faut aussi être attentif aux signes d’épuisement. Quand on commence à se trouver des excuses qui sont extérieures au travail pour justifier un manque d’intérêt pour ce qu’on fait, c’est le signe d’un épuisement. Il ne faut pas écarter le travail comme cause potentielle de mal-être, car c’est trop facile d’être dans le déni. Souvent quand on est consciencieux et que l’on veut bien faire, on préfère trouver une autre cause à nos problèmes, et c’est là que ça peut devenir dangereux. L’accompagnement est donc une bonne solution car il permet de nous ouvrir les yeux… et d’un coup tout devient beaucoup plus clair !

Ca arrive à beaucoup de monde. Certains ont la force de le voir en face, et d’autres se le cachent toute leur vie et se rendent compte beaucoup plus tard qu’ils auraient aimé faire autre chose.

Ce n’est pas grave d’avoir fait une “erreur” de parcours. Ce n’est pas une erreur si elle permet à terme de faire ce qu’on aime. Je n’aurais pas été prête à 18 ans à faire de la psychologie, j’ai acquis une maturité grâce à mes études et mes expériences professionnelles qui me permet aujourd’hui d’être sûre de mon choix.

Nous sommes en janvier 2021, Lauren où en es-tu aujourd’hui ?

Tout d’abord, merci Charlotte pour cette interview en 2018 qui a l’époque m’a permis de partager mon projet et de l’incarner encore plus. Je suis totalement en accord avec celle que j’étais il y a trois ans et je suis contente de voir que j’ai suivi la ligne que je m’étais fixée. Je peux maintenant le dire depuis plus de six mois, je suis Psychologue Clinicienne !

Pour revenir un peu sur la suite des événements post-licence, l’entrée en Master s’est faite sans encombre pour moi. J’ai eu beaucoup de chance et j’imagine que ma détermination a également pesé dans la balance. Il faut savoir que la sélection en Master de Psycho (quelle que soit l’orientation) est rude. Entre niveau minimum exigé et concurrence, les places sont chères et ce n’est pas rare que certains se retrouvent sans Master après avoir réussi leur licence.

Préparée à cela, j’ai postulé dans huit facs en France pour ne pas risquer de « perdre » une année. Finalement, c’est mon premier choix – la fac dans laquelle j’ai fait ma licence – qui m’a acceptée en Master de Psychologie Clinique, Psychopathologie et Psychanalyse. Je savais que c’était le Master que je voulais faire mais j’ai été comblée au-delà de mes espérances. Ces deux dernières années (période Covid exclue) ont été du pur bonheur. Là, nous étions beaucoup moins nombreux qu’en licence et il a été plus aisé pour moi de faire des rencontres, d’être plus en proximité avec les professeurs et de choisir des spécialités adaptées à nos appétences. Je me suis présentée pour être déléguée du Master et cela m’a permis également pendant deux ans de m’investir dans le quotidien de la promo. Les périodes d’examens sont restées des pics de stress mais j’ai toujours gardé en tête que je ne pouvais que réussir puisque j’étais faite pour cela (je dois avouer que ma psy m’a bien aidée !). Mes notes ont bien augmenté jusqu’à la fin, faisant la fierté de mon entourage et la mienne aussi.

Le plus formateur et le plus éprouvant aussi en Master, ce sont les stages qui sont de plus en plus conséquents. Pour ma part j’en ai réalisé trois qui m’ont permis de découvrir différents services hospitaliers, prenant en charge différentes populations et me permettant d’aiguiser mon sens clinique. J’ai d’abord été dans un service de Soins de Suite et Réadaptation en Gérontologie, auprès de personnes âgées donc, un service qui sert essentiellement de transition entre une entrée en catastrophe à l’hôpital avec des symptômes aigus et un retour à domicile ou un placement en institution. J’ai pu y faire des suivis psychologiques individuels au chevet des patients et animer des « ateliers mémoires » pour des personnes âgées, mais cela a aussi été un terrain de recherche pour mon mémoire dans lequel je me suis beaucoup investie et que j’ai fait sur « Le couple touché par la maladie d’Alzheimer : que reste-t-il ? ». Un premier pas dans la recherche qui était passionnant.

La dernière année, j’ai cumulé deux stages : un en psychiatrie adulte et un dans un service de cancérologie. Entre les grèves et les manifestations en début d’année universitaire et la crise sanitaire en fin, elle a été toute particulière – mais je crois bien que c’est le cas pour tout le monde. Il n’empêche que j’ai pu mener au bout ces deux expériences et y découvrir d’un part un secteur dans lequel je ne me verrai pas évoluer plus tard et un autre qui m’a chamboulée et permis de travailler sur mes propres forces et faiblesses. De cette manière, j’ai quelque peu écarté de mon champ la psychiatrie et j’ai beaucoup investi la cancérologie et les problématiques psychiques que les patients peuvent y rencontrer.

De cette manière, une fois diplômée, j’ai cherché bille en tête un poste en cancérologie mais les places y sont chères… Entre temps, nous nous sommes fiancés avec mon conjoint puis pacsés et avons emménagé ensemble en région Nantaise, ce qui était notre projet post-études. Arrivée dans ce nouveau département, j’ai tout de suite trouvé un CDD de remplacement de congé maternité dans un Centre de Soins et Réadaptation en Addictologie. Un centre dans lequel nous accueillons des personnes aux prises avec des problématiques d’alcoolisme ou de toxicomanie. Là, les patients restent hébergés trois mois pendant lesquels ils ont des activités thérapeutiques, un suivi psychologique hebdomadaire, des soins et un objectif commun : s’en sortir. J’y ai mon bureau individuel dans lequel trônent deux fauteuils me permettant de recevoir mes patients pour des suivis soutenus, un peu comme cela pourrait être le cas en libéral. J’y ai rencontré une équipe très accueillante et des patients avec des problématiques très différentes de celles que j’avais pu recueillir précédemment et j’y apprends de nouvelles choses tous les jours.

Lorsque mon contrat prendra fin je reprendrai la recherche d’emploi avec toujours autant d’envie de me former et rencontrer de nouveaux patients. Je ne perds pas de vue mon objectif de travailler à l’hôpital et mon graal serait un poste au CHU de Nantes, mais je reste patiente. Il n’est pas aisé de trouver un CDI à temps plein dans ce secteur et on cumule souvent deux à trois temps-partiels mais c’est aussi ce qui peut faire la force du psychologue : diversifier sa pratiques pour enrichir son écoute et accompagner ses patients vers le mieux-être auquel ils aspirent.

Mon ambition à cinq ans ? (on voit les restes de RH qui persistent) Dans l’idéal, continuer à acquérir des expériences pour finalement ouvrir mon cabinet et débuter une activité en libéral, d’abord à temps partiel puis à terme à temps plein si je m’y épanouis. L’avenir nous le dira, mais moi, j’en reste persuadée !


Que retenir de l’expérience de Lauren ?

  • Il faut être attentif aux signes d’épuisement et ne pas tomber dans le déni face à la situation
  • Etre accompagné dans cette démarche de reconversion permet d’y voir plus clair et de prendre les bonnes décisions
  • Il n’y a pas d’erreur de parcours, il n’y a que des expériences pour avancer petit à petit dans le bon chemin
  • Il est important de se former tout au long de sa carrière, encore plus lorsque l’on souhaite changer de voie

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