Ana-Marina : Responsable recrutement, elle s’oriente vers le coaching

Guidée par l’envie d’accompagner, Ana-Marina a débuté sa carrière par un parcours RH en étant Responsable Recrutement. Sentant qu’elle pouvait poursuivre cette envie d’accompagnement en étant plus alignée avec ses valeurs, elle s’est formée et a lancé son activité de coaching pour accompagner ses clients dans leur épanouissement personnel ou leur accomplissement professionnel. Voici comment elle a décidé de s’orienter vers le coaching.


Bonjour Ana- Marina, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Après un master en ressources humaines que j’ai effectué en alternance, j’ai été recrutée par une société de conseil en ingénierie en tant que chargée de recrutement référente des pôles télécoms et calcul scientifique.
J’ai évolué dans cette société en devenant la responsable de l’équipe recrutement, puis des missions de développement RH sont venues s’ajouter à mon spectre.

Après de grosses remises en question, j’ai fait part à ma direction de ma difficulté à me projeter dans l’entreprise. Nos valeurs n’étant plus alignées, il était temps pour moi d’envisager de nouveaux projets.

Juste après avoir quitté cette société, j’ai suivi une formation certifiante en coaching pour accompagner les personnes dans leur accomplissement professionnel, mais aussi dans leur épanouissement personnel.
J’ai ensuite créé mon autoentreprise, fait un site internet seule et ai rapidement compris qu’être à mon compte allait me demander d’avoir bien plus de casquettes que seulement celle de coach. Je crois que cela m’a autant excitée qu’effrayée. J’essaye désormais de trouver un peu plus d’équilibre entre ces deux émotions qui traversent souvent les entrepreneurs. Cela me permet d’être au quotidien ma première coachée en travaillant sur mes croyances, mes blocages et mes peurs et en renforçant ma confiance en moi et en mon projet. 

Pourquoi es-tu devenue coach et qu’apprécies-tu le plus dans ce métier ?

L’accompagnement a toujours été au cœur de ce que je souhaitais faire et ma ligne directrice. C’est pourquoi, aujourd’hui, je m’oriente vers le coaching.

Dans mes missions de recrutement et de ressources humaines, j’aimais déceler le profil qui allait convenir au mieux aux attentes de mon client, mais surtout la mission parfaite pour mon candidat. Je faisais de mon mieux pour lui apporter toute la préparation et les ressources nécessaires pour qu’il puisse être confiant et opérationnel avant d’intégrer son nouveau poste. J’aimais aussi former mon équipe de recrutement et les accompagner dans leur évolution professionnelle mais je commençais à ressentir un frein dans ma carrière, je n’avais pas la liberté de pouvoir les accompagner de la manière dont je le voulais car l’intérêt économique de la direction laissait peu de place au bien-être et aux  aspirations des salariés. Ce qui m’était parfois demandé dans mes missions RH allait à l’encontre de mon éthique et mon travail commençait donc à perdre du sens à mes yeux.

Voyant que j’avais besoin d’aide pour y voir plus clair, j’ai alors entamé un coaching afin d’identifier mes blocages et mieux cerner mes envies pour m’orienter vers une carrière où je pourrais pleinement faire bénéficier aux autres de mes forces, être alignée avec mon activité et alors me sentir en réussite.

Le coaching répondait parfaitement à mes attentes et j’y voyais un moyen de me permettre de concrétiser l’accompagnement que je voulais réaliser. C’est-à-dire un accompagnement humain, personnalisé et individualisé, où je pouvais me concentrer sur les aspirations profondes de la personne avec qui je travaille, tout en prenant en compte l’aspect émotionnel si important à mes yeux. Je suis en effet passionnée par les relations humaines.
Je suis stimulée par la recherche de la compréhension de ce qui nous motive, ce qui nous rend tristes ou joyeux, ce qui nous bloque et ce qui nous fait avancer.

Ce que j’aime le plus dans mon métier de coach, c’est qu’il me permet de répondre à mon besoin de vraiment comprendre le mode de fonctionnement des personnes avec qui je travaille. Tout cela pour leur apporter toutes les clefs nécessaires à leur connaissance d’eux-mêmes et pour les aider à construire une estime d’eux plus solide, dépasser les schémas qui les ont limités jusqu’à présent et les aider à faire le premier pas vers le changement. J’aime les voir se prouver qu’ils sont capables de réaliser ce qu’ils n’osaient à peine imaginer dans le passé.

Ce métier ressemble-t-il à l’image que tu en avais ?

Les coachings individuels sont encore plus riches que ce que j’espérais. Je suis très reconnaissante de travailler avec des personnes super impliquées dans le processus de leur coaching et qui me font confiance, car je crois sincèrement en leur potentiel.  

J’aimerais pouvoir proposer prochainement des coachings collectifs en groupes restreints sur des thématiques précises telles que la gestion des émotions, la communication ou l’estime de soi. J’aimerais également intervenir davantage en entreprise pour y intégrer plus de prise en compte de l’individualité de chacun et de son monde émotionnel.

J’interviens dans des écoles également pour donner des cours sur l’intelligence sociale, par exemple ce que je n’avais pas nécessairement prévu avant de faire ce métier. C’est aussi ce que j’aime depuis que je fais ce métier, les journées ne se ressemblent pas, les interactions sont très différentes de ce que j’ai pu connaître en Ressources humaines car beaucoup plus authentiques.

Je fais beaucoup de rencontres qui me mènent à des projets que je n’avais pas programmés ou anticipés. Je crois qu’il est important de se laisser surprendre par ce qui vient à nous lorsque l’on entreprend, cela peut aboutir à de très beaux nouveaux projets.

Comment peut-on s’assurer que notre projet est le bon pour nous ?

Je pense qu’apprendre à se connaître est indispensable pour s’assurer d’avoir un projet en phase avec soi. Il est normal que des doutes persistent, cela fait partie du processus. Il faut accepter également que les choses puissent évoluer, tout est en perpétuel mouvement et nos envies peuvent changer. Par exemple, mon métier de coach est aujourd’hui pour moi un moyen de nourrir mes valeurs, demain cela prendra peut-être une nouvelle forme.

Toutefois, si l’on se connaît bien, si l’on a effectué un travail sur nos valeurs et nos besoins, cela sera un socle de référence pour nous rappeler les raisons pour lesquelles on s’est lancé dans notre nouveau projet. Cela devient notre boussole et nous permet de ne pas nous laisser envahir par l’anxiété, de ne pas prendre des décisions impulsives à cause d’émotions trop fortes, de garder le cap.

Apprendre à se connaître passe par ce travail de définition des valeurs, mais aussi tout simplement par le fait de tester un maximum de choses, d’activités créatives, de sports, de sortir de sa zone de confort et de tirer des enseignements de ce pour quoi l’on se passionne.

Pour ma part, ma passion pour la danse m’a reconnectée avec des parties de moi importantes qui me servent au quotidien dans mon travail et dans ma vie personnelle : la rigueur, la discipline, l’humilité, le lâcher-prise. Me plonger dans cette passion a également fait remonter à la surface les parties sur lesquelles je devais travailler plus en profondeur : ma confiance en moi, la place que je prenais dans l’espace, mon rapport à mon image…

Et enfin, l’une des plus grandes leçons que l’on apprend lorsque l’on se lance dans une nouvelle passion artistique ou sportive, c’est que les progrès s’observent dans le temps, à force de répétition et demandent donc de la patience et de la détermination. J’ai compris et accepté qu’il en serait de même avec mon activité professionnelle.

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer mais n’a pas encore osé franchir le pas ?

Apprenez à vous connaître.

Est-ce que vous avez besoin de quitter votre poste actuel pour vous investir pleinement dans votre nouvelle activité ou est-ce que vous êtes plutôt du genre prudent et avez donc besoin de commencer votre projet en parallèle de votre poste ? Vous n’êtes pas obligé de commencer un projet dans le but qu’il soit rentable. Il peut simplement vous permettre, dans un premier temps, de développer votre capacité à créer sans attente, juste parce que vous éprouvez un réel plaisir durant le processus créatif. Ainsi, vous développerez votre capacité à lâcher prise sur le résultat, ce qui se transformera en une clef puissante pour la suite.

Cultivez l’élan et la joie

Ce qui compte est la joie que vous ressentez à mettre en place votre projet, que cela vous anime suffisamment pour tenir le cap, que vous sachiez POURQUOI vous le faites. Repérez les comportements ou pensées que vous pouvez avoir qui vous autosabotent alors que vous avez eu une inspiration et réglez le problème à la source, ne laissez pas vos pensées devenir votre pire ennemi.

Entourez-vous

Je pense ensuite qu’il est important de bien s’entourer.  Il ne faut pas hésiter à faire un bilan de compétences, à se faire coacher si l’on n’y voit pas suffisamment clair dans nos envies et notre projet, que l’on manque de confiance. Les formations sont également essentielles pour monter en compétences dans les domaines sur lesquels on pourrait avoir des lacunes.
S’entourer au quotidien de quelques personnes qui croient en nous est aussi primordial. Choisissez les personnes à qui vous parlez de votre projet et de qui vous acceptez un feedback parce que vous savez que leurs retours seront bienveillants, honnêtes et utiles. Ne vous laissez pas déstabiliser par les incertitudes de ce qui ne fera que projeter leurs propres peurs sur vous.

Il est toujours constructif d’échanger avec des professionnels qui sont passés par ce que vous vivez aujourd’hui. Inspirez-vous de leur parcours même si leur chemin est personnel et que le vôtre sera certainement différent. Profitez de vos discussions pour poser des questions et alimenter la flamme de votre motivation en étant au contact de personnes qui ont les mêmes intérêts que vous.

Renforcez votre confiance et prenez du recul sur vos faux pas

Chaque action que vous entreprendrez vous apportera un apprentissage, n’en doutez pas. Ce que vous pourriez percevoir comme étant un échec n’est en fait que le message qu’un élément dans la machine est mal positionné, que votre stratégie est peut-être à revoir. Cela ne remet pas nécessairement tout le projet, ni vous-même, en question.

Renforcez votre confiance en vous pour être capable de vous rassurer sur le fait que vous saurez vous adapter en fonction des imprévus. Apprenez à vous remettre en question sans vous plomber et vous désinvestir complètement de votre projet.
Acceptez que toutes vos actions ne portent pas leurs fruits instantanément. Vous allez devoir planter plusieurs graines que vous verrez germer au moment où vous n’y penserez peut-être même plus.

Gardez en tête que votre « POURQUOI » et votre entourage seront vos piliers lorsque vous nagerez en eau trouble. Ils doivent être solides.


Que retenir de l’expérience d’Ana-Marina qui s’oriente vers le coaching ?

  • Faites-vous accompagner pour identifier vos blocages et mieux cerner vos envies.
  • Apprendre à se connaître est essentiel pour s’assurer d’avoir un projet en phase avec soi.
  • Les doutes font partie du processus, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose.
  • Vos envies évoluent, il faut accepter que ce qu’il vous faut aujourd’hui peut peut-être une autre forme demain.

Vous pouvez retrouver Ana-Marina, qui explique dans cet article comment elle s’oriente vers le coaching aujourd’hui après avoir été RH, sur son site Internet.


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