J’ai quitté la fonction publique pour créer mon entreprise… et je vais bien !

Après 8 ans au sein de la fonction publique en tant que chargée de communication, j’ai décidé de démissionner pour créer mon entreprise. Afin de mûrir mon projet, je l’ai construit en parallèle de mon emploi salarié. J’explique ici mon cheminement et les étapes par lesquelles je suis passée durant les 3 mois séparant le déclic et le jour où j’ai posé ma démission et quitté la fonction publique.


Article invité rédigé par Marion Darras


Le jour où…

Un lundi, fin août à 8h. Je retrouve le bureau après 3 semaines de congés. La plupart de mes collègues aussi. Chacun allume son ordinateur, sa boîte mail. Ça souffle, ça peste, ça s’étonne à chaque bureau. “Oh non pas lui”, “Quoi ? Mais ce n’est pas encore réglé ça ?!” Grosse ambiance…

Il y a une entente universelle sur le fait que le lundi matin n’est pas le meilleur moment de la semaine, mais ajoutez à cela un retour de congés et vous avez sans doute le pire lundi matin de toute l’année !

45 minutes plus tard, j’entends “Oh mais vivement la retraite ! Encore 15 ans !”

Et là j’entends ma petite voix me dire avec un soupçon de fermeté : “Euh… tu te vois résignée à 32 ans ? Il serait peut-être temps de se bouger au lieu de râler toujours sur les mêmes choses, non ?”

Ma tête lorsque j’ai entendu ma collègue résignée

Etape 1 : aligner mes valeurs et mon quotidien

Ni une, ni deux. En rentrant le soir, je retrousse mes manches.

Je n’ai jamais vraiment interrogé ma volonté. C’est vrai, quand on est petit, on ne nous apprend pas à questionner vraiment ce qu’on veut et pourquoi on le veut. Et on continue de grandir comme ça, au gré des envies et des opportunités. Alors je me suis plongée dans le sujet. Pourquoi en suis-je venue à travailler dans la communication ? Qu’est-ce qui m’a poussée à aller vers ce domaine ?

Je comprends que le problème ne vient pas de mon domaine d’activité, mais de la façon de l’exercer. J’avais besoin d’avoir une vision d’ensemble cohérente pour exercer pleinement un rôle de conseil. Et surtout, j’avais besoin de respecter mon rythme de travail. Les horaires de bureau chaque jour identiques, ce n’était pas pour moi !

Puisqu’il n’était pas question de révolutionner le fonctionnement de la collectivité pour laquelle je travaillais, j’ai décidé d’agir sur moi. 5 ans auparavant, l’idée de travailler à mon compte m’avait trotté dans la tête, mais je n’ai pas osé me lancer. Le temps était venu de se pencher sérieusement sur la question.

Homme avec gilet orange devant plan sur une table

Oui, c’était un vrai chantier que je voulais démarrer sur des bases solides et stables

Etape 2 : m’entourer pour oser aller au bout de ma démarche

Je me suis créé une sorte de bibliographie de livres, de blogs et de personnes pour me tirer vers le haut et oser aller au bout de la démarche.

J’ai aussi éprouvé le besoin d’être coachée pour ne pas reculer. Alors titulaire de la fonction publique, la tentation était grande de rester finalement dans le schéma conventionnel, juste par peur de prendre des risques. “Non mais tu te rends compte, tu as l’emploi à vie !”

La prise de risque financière était celle qui me bloquait le plus. Que je choisisse la mise en disponibilité ou la démission, je n’avais droit à aucune aide financière derrière. (Note de Charlotte : si vous aussi, vous avez peur du risque financier, je vous explique dans cet article comment le gérer au mieux.)

Et comme par hasard (entre nous, les hasards, je n’y crois pas beaucoup), ce fameux jour d’août, j’ai découvert le site de Pose ta Dem’. Vous savez, ce genre de moment où vous allez de sites internet en sites internet, sans rien chercher de particulier, jusqu’à tomber sur le portrait d’une personne qui, elle, a osé…!

En choisissant d’être accompagnée par Charlotte, je rendais concret ce besoin de changement. Je prenais un engagement. Nos séances de travail me permettaient de fixer des objectifs à atteindre. Quand je fais une rando en montagne, au début du chemin, je me dis toujours “Waouh… tout ça ?!” Alors pour ne pas me décourager, je compartimente le chemin en petites étapes. Et bien voilà, les séances de coaching, c’était ces étapes.

2 exercices m’ont beaucoup aidée:

  • Trouver mon ikigaïUn concept révélateur pour moi. Je n’ai pas réussi à trouver tout de suite mon ikigaï, mon “pourquoi”. Mais à force d’interroger mon parcours, ma personnalité, il a fini par ressortir.
  • Écrire un conte sur le thème “Ma vie future”. À force de réfléchir, j’étais devenue trop rationnelle. Tout analyser, planifier, chercher à comprendre. Cet exercice a complètement libéré ma créativité et m’a fait visualiser mon effet majeur.

Et 2 livres :

  • “Tu vas tout déchirer” de Jen Sincero
  • “Tu vas t’en mettre plein les poches” de Jen Sincero

L’écriture m’a aidée à rendre concret mon projet

Etape 3 : oser annoncer officiellement “Je démissionne pour créer mon entreprise”

Confortée par ce travail d’introspection, je voulais passer à l’action. J’ai d’abord demandé un temps partiel. Pour raison de service, j’ai compris que ma demande serait difficilement recevable. Alors j’ai décidé d’assumer jusqu’au bout et de donner ma démission. La confiance en mon projet n’a pas masqué ma fébrilité au moment de l’annoncer.

C’était un peu comme sauter à l’élastique. Vous êtes là, on vous harnache et vous devez avancer sur le ponton. Vous respirez, et c’est parti pour le frisson. Le temps s’arrête, vous êtes seul au monde. Et puis vous revenez sur la terre ferme, secoué par toutes ces émotions pendant encore quelques heures. Vous gardez le sourire pour le reste de la journée, fier de l’avoir fait !

Bon, je n’ai jamais sauté à l’élastique, mais c’est comme ça que j’imagine les choses ! J’ai donc quitté la fonction publique.

Le plus gros travail pour moi a été de trouver mon positionnement. J’ai d’abord voulu être consultante en marketing digital. Seulement c’était trop abstrait pour moi. Je n’arrivais pas à expliquer ce que j’allais proposer. Je ne me projetais pas dans ce domaine. Bref, ce n’était pas encore le bon costume pour moi.

Là sur l’échelle de la motivation, j’étais à peu près à -12. “Mais dans quoi me suis-je embarquée ?!”

J’ai fermé l’ordinateur et me suis réfugié sous mon plaid préféré, armée d’une tablette de chocolat, d’un litre de thé et soutenue par Netflix. Entre le travail au bureau et la construction de ce projet, j’ai saturé. J’ai compris que je me fixais des objectifs trop ambitieux avec des délais très courts. J’étais trop rigide sur mon rétroplanning. Avoir des dates butoirs, c’est bien mais il faut rester souple car on ne maîtrise pas le temps que prendront certaines tâches, notamment quand leur réalisation nécessite de lever des freins psychologiques.

C’est grâce à cette pause que j’ai trouvé mon positionnement. En mettant à nouveau à plat mon parcours, mes loisirs, ma vie quotidienne, mon pourquoi est cette fois apparu très clairement. C’est pour créer du lien que je suis allée vers la communication. Je vois mon métier comme une passerelle pour relier les entreprises à leur client. Une passerelle qui analyse, décode et explique.

Ensuite, j’ai regardé plus en détail mes dernières missions. Quelles sont les 3 missions dans lesquelles j’ai les meilleurs résultats ? Et ces résultats quels sont-ils ?

Et là, mon domaine de prédilection est apparu très clairement : les réseaux sociaux. Souvent décriés, ils sont pourtant difficilement contournables quand on veut développer sa notoriété et trouver plus de clients.

En privilégiant la qualité des échanges, en nourrissant les conversations, en osant mettre ma personnalité au service de mon employeur, en prêtant une attention particulière à la façon de rédiger, le trafic vers le site internet a doublé et la mailing list a affiché un taux de croissance de…107% !

De cette expérience, j’ai retiré 7 grands principes pour générer plus d’engagement sur Facebook. Je les regroupe dans un guide pratique gratuit en téléchargement : 7 conseils pour écrire le post parfait sur Facebook. Je partage également chaque semaine les bonnes pratiques en matière d’email marketing, en décortiquant des newsletters à succès et en interviewant des entrepreneurs qui ont fait de leur newsletter un outil incontournable pour se faire connaître.

Le chemin n’est pas tout droit non, mais à force on finit par trouver le sien

Conclusion : objectif atteint

En tant que copywriter, je me sens désormais à ma place, avec un costume à ma taille. Et quand on est bien, ça se ressent à l’extérieur (tiens ça me rappelle une pub ça!). On est plus ouvert, on envoie de bons signaux.

J’ai beau le savoir, j’avoue avoir été surprise lorsqu’un simple mail de demande de renseignements administratifs a débouché sur… mon premier contrat ! Ce qui a plu à mon client ? Un mail bien tourné, précis, poli. Finalement, le côté “bonne élève appliquée” a parfois du bon!

Après 3 mois de gestion méticuleuse du temps (soyons transparent : oui, il faut bosser mais ça vaut le coup), 3 mois pendant lesquels j’ai parfois eu l’impression de faire du surplace, je suis fière d’avoir atteint mon 1er objectif : trouver mes premiers clients avant mon dernier jour de salariat. Je n’ai donc pas quitté la fonction publique sans rien.

Ces 3 mois m’ont aussi appris une leçon très simple : rester professionnelle en toute circonstance, car on ne sait jamais sur quoi peut déboucher un simple échange.


Pour en savoir plus sur Marion, vous pouvez aller faire un tour sur son site internet en cliquant juste ici


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