Non, il n’est jamais trop tard pour poser sa démission

« Ce n’est plus de mon âge », « J’ai raté le coche », « Trop tard pour moi »… Expressions toutes faites… et toutes fausses : Vera Wang a dessiné sa première robe de mariée à 40 ans, Colonel Sanders a lancé KFC (Kentucky Fried Chicken) à 65 ans. Et Susan Boyle ? On en parle ?
Parce que vieillir est inéluctable, devenir vieux, optionnel. Non, il n’est jamais trop tard pour poser sa démission.


Article invité rédigé par Julie Charef


Mon plan parfait 

J’avais prévu de poser ma dem et me lancer dans le Coaching, un « vieux » rêve. Le plan : un business à 6 chiffres (les business ont toujours 6 chiffres de nos jours…) pour mes 40 ans. Avec du travail et de la volonté, en 5 ans, c’était possible. Le hic, c’est que j’avais 38 ans. Il était trop tard !

J’étais condamnée : j’avais pris perpet’ à Corporate, jusqu’à la retraite.
Je noierai mon chagrin lors des pots de départ, j’oublierai mes rêves d’indépendance pendant les team buildings, je me consolerai de ne pas être coach en regardant le JT parler de chômage et de récession.

Puis, je me suis souvenu que je ne buvais que du thé, que je détestais les team buildings et que je n’avais pas la télé !

Me voici donc (avec quelques années de retard sur le programme) coachant des personnes formidables, proposant des formations en développement personnel et j’adoooooore ça !

Donc en retard peut-être, mais tellement heureuse ! Non, non, il n’est jamais trop tard pour poser sa démission !

L’âge, une excuse comme une autre ?

Evidemment, poser sa démission à 40 ans est plus compliqué qu’à 25 ans.
Mais souvent, l’âge est l’excuse qui cache les vraies peurs.

1- Point essentiel : il est normal d’avoir peur

Un de mes livres préférés est : « feel the fear and do it anyway ». En clair, le courage, ce n’est pas l’absence de peur mais plutôt le fait de passer à l’action, malgré la peur.

Toutes les grandes Femmes et les grands Hommes ont accompli des exploits, non parce qu’ils n’avaient aucune crainte mais parce qu’ils avaient un idéal, un but.
Donc, même avec les trémolos dans la voix, exprimez-vous, même en faisant du tam tam avec vos rotules, avancez.

Avoir (un peu) peur fait partie du jeu.

2- Les faits, rien que les faits et tous les faits

Face aux saboteurs (autre nom donné aux peurs), il est important de revenir dans le concret car rien ne les amuse plus que de brouiller les pistes et vous embrouiller la tête. Un saboteur, c’est comme une petite voix dans votre tête qui vous répète à longueur de temps que vous n’allez pas y arriver, que personne ne va s’intéresser à votre candidature ou votre gamme de produits/services.

Un saboteur n’est pas forcément méchant, il est juste affreusement trouillard.

Notez sur une feuille TOUTES vos peurs, angoisses puis listez les actions concrètes que vous pouvez mettre en place pour avoir des réponses, des pistes, des soutiens.

Nous vivons dans une époque formidable où les conseils sont à portée de clics : reprendre des études ; suggestions pour gérer vie de famille, pro et reconversion (heures de sommeil comprises) ; faire une campagne de crowdfunding.

Profitez-en !

3- Show me the money, Honey !

De combien avez-vous besoin pour bien vivre ? Je ne parle pas de votre salaire actuel ou de votre salaire de rêve mais du montant qui vous permet de vivre, à l’aise et heureux.

Pour cela, direction vos dépenses mensuelles. Estimez au plus près celles qui sont:

  • nécessaires,
  • celles qui vous permettent d’être épanouis (sorties, cours, nouvel IPhone…)
  • les dépenses non-essentielles (yatch, fontaine miniature pour la cuisine, manipedi pour le chien…)

En fonction de cela, préparez votre budget « pose ta dem ». Vous serez surpris de voir que le chiffre est souvent bien différent de ce que vous aviez envisagé. Et surtout, beaucoup plus atteignable.

 « L’âge, ce n’est qu’un chiffre »
Ben non, si nous voulons être précis, c’est un mot donc relax !

Pas une semaine ne passe sans que nous apprenions qu’un petit génie de 12 ans est devenu millionnaire grâce à une app développée dans son garage. Alors, forcément, vouloir lancer sa boite après 33 ans, cela fait un peu ringard et compliqué (surtout si vous n’avez pas de garage...).

Or, surprise, 20% des créateurs d’entreprises ont plus de 50 ans.

1 – « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre d’années » et vice versa

Au lieu de vous focaliser sur la quantité, appréciez la qualité. Pour cela, repassez toutes vos expériences en revue afin d’en extraire : vos compétences, vos acquis, votre savoir-faire, votre savoir-être.

N’hésitez pas à solliciter vos collègues, vos amis, votre entourage, … afin d’avoir une liste complète de tous vos atouts. J’insiste sur le fait de demander à d’autres personnes car bien souvent, nous ne réalisons pas tout ce que nous avons à offrir.

« Comment ? Tout le monde ne parle pas 17 langues ?! Ah, je suis étonné(e)… ce n’est pas si compliqué. ».

2 – Ce n’est pas maintenant que je vais changer

Lorsque ma plus jeune coachée (22 ans) m’a dit qu’elle ne pouvait pas changer une habitude « parce qu’à son âge, c’était trop tard », j’ai hésité entre lui dire d’aller dans sa chambre sans dîner ou en rire avec elle.

Finalement, l’excuse « j’ai passé l’âge » n’a pas… d’âge.

Tout comme vos rêves.

Il y a pléthore d’exemples d’écrivains, d’actrices/d’acteurs, de businesswomen et businessmen qui ont commencé « sur le tard ». Et vu leur succès, qui ne doivent pas le regretter.

3- Commencer par la fin. Quelle ironie !

Le livre « les 5 regrets des gens sur le point de mourir » a fait couler beaucoup d’encre et m’a fait couler des litres de larmes et pourtant, je le conseille vivement. Et le premier de ces regrets est : “J’aurais aimé avoir la force de vivre par moi-même, et de ne me pas me soucier de ce que les autres attendaient de moi”.
Parce que soyons honnêtes, le regard des autres est un véritable frein.
Laissez un poste super bien payé avec un joli titre pour tout recommencer ?

A tous les gens qui ne vous comprennent pas, qu’ils gardent leurs propres peurs au chaud chez eux, si cela les chante et aller vivre votre rêve, puisque cela vous enchante.

Step by step. Oouh, Baby.

1 – A la recherche du temps perdu.

Se lamenter d’avoir perdu autant de temps, c’est en perdre encore plus.

Et oui, cela semble évident et pourtant, c’est un réflexe bien humain alors rappelez-vous que vous avez un quota en temps et un autre en énergie, tous 2 limités.

A vous de décider pour quoi vous souhaitez les utiliser.

2 –  Plus je vais vite, plus je suis en retard

C’est le Lapin blanc, copain d’Alice au pays des merveilles (un chef-d’œuvre de philosophie), qui le dit.
En clair, inutile d’aller plus vite que la musique. Si vous n’avez pas franchi le pas avant, c’est que ce n’était pas le moment et comme tout vient à point, à qui sait apprendre, tout va bien.

Chacun son rythme

1 – Arrêtez les comparaisons

Dans notre monde über-connecté, il est facile de se laisser aller à la comparaison, alors un conseil : déconnectez-vous de toutes les personnes qui vous sapent le moral, vous font sentir vieux avant l’heure, vous donnent l’impression d’être has been.  Ce sera le grand nettoyage de printemps, quelle que soit la saison, en réalité et en digital.

Petit rappel important :
Vous ne savez absolument pas ce qui se passe vraiment derrière la façade du glamour et du tout parfait.

2- Trouver le rythme qui VOUS convient

Préparez votre plan d’attaque selon vos besoins personnels et votre rythme. Reconnectez-vous à vos désirs, ce qui vous fait du bien car si vous avez envie de poser votre dem, c’est aussi pour cela :

Retrouver un autre rythme réellement en phase avec vous.

Certaines personnes se donnent 3 mois pour tout changer, d’autres, un an. Ce qui est important, c’est que vous soyez à l’aise et que vous savouriez la vie, à votre guise.

3 – Célébrez comme si nous étions en 2019…

Dans tous projets, il est essentiel de marquer les avancées.

« Malgré votre âge », vous avez osé reprendre des cours d’anglais ? Bravo !
Les autres stylistes de la boîte ont l’âge de votre nièce ou de vos petits-enfants ? Super !

Vous venez de découvrir les chat-bots ? Formidable !

Au lieu de vous focaliser sur le côté obscur, cherchez la lumière. A chaque décision courageuse, avancée importante, discussion intense, célébrez-vous, au champagne ou au jus de pomme, mais marquez le coup. C’est important d’envoyer des signaux positifs à votre cerveau et à votre motivation.

Pour en savoir plus sur le blues du cerveau et sa tendance au pessimisme, voici un article intéressant.

Et pour terminer une citation que j’affectionne :

Il n’est jamais trop tard pour devenir la personne que vous auriez dû être.

Bonnes avancées, plein de belles découvertes et de bonheur sur le chemin.

A votre rythme.

Selon vos envies.

PS : il n’est JAMAIS trop tard pour poser sa démission 😉


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