Les premières questions à vous poser si vous voulez devenir entrepreneur

L’entrepreneuriat est une vraie aventure, souvent intimidante, qui peut faire peur. Alors avant de vous lancer, voici quelques pistes de réflexion pour devenir entrepreneur.

“Et si on montait un bar ?”. Allez, admettez-le, vous avez déjà eu cette conversation là avec un ami pendant une soirée arrosée. Cela paraissait être une bonne idée sur le moment, un projet concret, simple et amusant. Bref, le rêve ! Cependant, le mal de crâne du lendemain matin a calmé vos ardeurs (ou vous a carrément fait oublier la conversation). Bon, entre nous, vous avez sans doute bien fait d’attendre un peu au sujet du bar. Mais si la question de devenir entrepreneur vous est déjà passée par la tête, c’est une piste à explorer. Mais comment organiser ses premiers instants de réflexion ? Après tout, est-ce que monter votre propre affaire est fait pour vous ? Est-ce que vous êtes prêt à vous investir pleinement dans cette grande aventure ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble dans cet article.

Bon pour commencer, c’est quoi l’entrepreneuriat ?

Techniquement, l’entrepreneuriat commence dès lorsqu’il y a la volonté humaine de créer un projet et de le mener jusqu’au bout. Et derrière cette volonté, il y a bien sûr celui que nous appelons l’entrepreneur. Les définitions sont nombreuses sur internet mais souvent peu satisfaisantes car incomplètes ou uniquement centré sur le côté juridique et économique. S’il fallait en choisir une, ce serait la définition plus humaine proposée par Le Journal du Net dont voici un résumé:

Un entrepreneur est une personne à l’origine de la création d’une activité économique. C’est un chef d’entreprise qui possède les compétences et la motivation suffisantes pour créer une activité économique, se lancer sur un secteur d’activité, créer des emplois, etc. Plusieurs éléments caractérisent un entrepreneur : une implication forte dans son projet, un investissement matériel et/ou moral important, une personnalité marquée par un leadership naturel.

On y parle donc de motivation et d’implication, sans doute les 2 éléments les plus essentiels de l’acte d’entreprendre. La motivation est sans doute la plus importante : en tant qu’entrepreneur, rien ne sera jamais facile, il faudra avoir la force de ne pas baisser les bras à la moindre difficulté. Alors oui, il faudra du temps, de la patience, de la persévérance… Il y aura des erreurs, des remises en question, des ralentissements… Sans la motivation de voir le bout de votre projet, rien ne pourra se faire. Ne perdez jamais votre objectif de vue s’il s’agit de votre rêve.

J’ai peur, à quoi dois-je m’attendre si je me lance dans l’entrepreneuriat ?

Se lancer dans l’entrepreneuriat peut donner rapidement le vertige. Vous devez adopter une vision complète de l’activité et avancer sur tous les terrains : le produit, le service mais aussi les aspects marketing, juridiques, techniques… Bref, de quoi rapidement prendre peur devant l’ampleur de la tâche. Mais rassurez-vous : s’il y a eu 554 000 entreprises créées en France en 2016, c’est qu’il s’agit d’un objectif tout à fait atteignable.

La création et les premiers temps vous demanderont de la patience. Rome ne s’est pas construite en une journée, votre entreprise ne réussira pas cet exploit non plus. Bon, à part si vous vivez dans le monde d’Harry Potter, dans ce cas bravo, nous sommes fans ! Créer son entreprise, c’est y passer beaucoup de temps, souvent le soir et les weekends si vous êtes encore en poste. Ce sont également des remises en cause, des impasses avant de retrouver le bon cheminement… De quoi mettre votre patience à rude épreuve, mais rassurez-vous : il n’y a jamais de temps perdu, il n’y a que de l’expérience acquise !

Autre facteur à prendre en compte : les revenus. La création d’une entreprise ne permet pas de revenus immédiats, il se passe parfois un ou deux ans avant de commencer à générer un chiffre d’affaires positif. C’est tout à fait normal, vous partez généralement de très peu, vous devez tout créer vous même, construire votre communauté ou votre clientèle une fois que votre entité est prête à lui répondre. Aussi, le plus confortable est de commencer à monter votre entreprise alors que vous êtes encore en poste dans une société que vous souhaitez quitter à moyen terme. Bien entendu, si vous êtes au chômage et que vous bénéficiez du soutien de Pôle Emploi, cela peut fortement vous faciliter la tâche pour maintenir un niveau de vie correct pendant que vous montez votre boite. A ce sujet, sachez que Pôle Emploi propose une aide à la Création d’Entreprise si vous faites partie des bénéficiaires des allocations. En bref, assurez-vous d’avoir de quoi tenir financièrement pendant les débuts de votre projet.

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Dois-je me lancer seul(e) (comme un brave) ou à plusieurs (parce que l’union fait la force) ?

Les deux sont tout à fait possibles et viables, tout dépend de votre caractère et du temps que vous pouvez consacrer à la création de l’entreprise. Voyons les avantages pour chacun :

Je me lance seul :

  • Autonomie totale : vous avez la main sur le développement de votre projet avec votre propre calendrier, vous gérez entièrement votre rythme.
  • Pas de conflit en interne : vous n’avez pas d’autres personnes à gérer donc pas de conflit sur l’avancée du projet.

Je me lance à plusieurs :

  • Pas de solitude : vous n’avez pas de sentiment d’isolement, vous avez un feedback régulier sur vos actions, c’est rassurant. A condition évidemment de bien vous entendre avec votre ou vos associés.
  • Possibilité de partager le travail selon les expertises de chacun : il est plus facile de faire des taches que l’on aime ou pour lesquelles nous sommes doués. A vous d’en tirer parti entre vos différents profils.
  • Constitution d’un meilleur capital : et oui, on constitue un meilleur capital à plusieurs que seul.

Si vous choisissez de vous lancer dans cette nouvelle aventure à plusieurs, prenez bien garde dès le départ à partager la même vision du projet, d’avoir les mêmes valeurs et surtout de vous entendre parfaitement. N’oubliez pas non plus qu’il s’agit d’un véritable engagement sur la durée, n’accueillez pas un associé qui n’est pas prêt à s’investir sérieusement sur le long terme ou qui abandonnera dès la première difficulté rencontrée.

D’accord, mais est-ce qu’il existe des formations pour être entrepreneur ?

On ne naît pas entrepreneur, on le devient”. N’oubliez jamais cette phrase car elle est véridique pour la plupart des personnes qui ont un jour monté leur boîte. Une étude menée en octobre 2017 par VistaPrint révèle que pour la majorité des entrepreneurs interrogés, on devient entrepreneur grâce à son parcours, à ses expériences et à son éducation. Evidemment, la personnalité entre également en compte mais la motivation pour un projet qui vous fait rêver, c’est le principal atout dont vous avez besoin.

Si vous souhaitez cependant suivre une véritable formation à l’entrepreneuriat, c’est possible. Studyrama a notamment référencé les formations possibles pour les étudiants. Parmi elles, citons le Bachelor Management de l’IFAG, parcours Entrepreneur accessibles aux BAC+2. L’avantage de ce cursus Entrepreneur est que les étudiants sont à mi-temps en cours et à mi-temps en incubateur. Ils peuvent ainsi affiner leur projet et concevoir un business plan. Côté formation à BAC+4, notons le Master 2 Management stratégique et entrepreneuriat de Paris II Panthéon-Assas, réalisable en apprentissage ou en stage de longue durée.

Autres alternatives quand on est salarié ou demandeur d’emploi : de nombreuses formations à la création d’entreprise sont accessibles en formation continue. Proposées par des organismes professionnels tels que l’AFPA, les Chambres de Commerce et d’Industrie, les Chambres de Métiers et de l’Artisanat ou encore les antennes régionales du Conservatoire National des Arts et Métiers,  certaines de ces formations sont accessibles en formation continue. Si vous n’avez pas le niveau requis pour y accéder, il peut être intéressant de passer par une VAE (validation des acquis de l’expérience).

Les études, non merci. Il n’y a pas d’autres alternatives ?

Si vous n’êtes pas motivés par la reprise d’études, rassurez-vous : Xavier Niel, Steve Job et Bill Gates n’ont pas fait d’études pour devenir entrepreneurs. Mais pour vous lancer, vous avez besoin d’inspiration et de conseils. Après tout, de nombreux entrepreneurs sont passés par cette phase et ont de nombreux conseils à partager sur la création d’entreprise. Parmi les vidéos inspirantes, nous pouvons recommander cette de Koudetat partageant un témoignage de près de 2h (avec différents thèmes) pour comprendre ce qu’est un entrepreneur et surtout expliquer les erreurs qui peuvent être évitées.

Autre support de choix : le site web Maddyness, la référence des startups. Vous pouvez vous inscrire à leur newsletter pour comprendre le paysage des startups en France, connaître les nouvelles initiatives, le développement des entreprises, les tendances. Et qui sait, peut-être que vous aussi vous ferez un jour partie de la page d’accueil du site, c’est là tout le bien que nous vous souhaitons !

Et parce que l’éducation passe beaucoup par la lecture, nous vous préparons une liste des meilleures livres pour wannabe-entrepreneurs.

Ok j’ai envie de me lancer ! Quelles sont les premières démarches administratives ?

Alors oui, voilà la partie qui fâche les 99% de français souffrant de phobie administrative. Que faire en termes de statut pour lancer mon entreprise ?

Le plus simple est de vous lancer micro-entrepreneur (nouvelle appellation de “auto-entrepreneur”). Le grand avantage de ce statut est de pouvoir cumuler un emploi et une activité indépendante. Ce statut a pour objectif de simplifier l’exercice de petites activités indépendantes : le micro-entrepreneur peut exercer une activité commerciale ou artisanale en parallèle d’une activité principale. De quoi vous permettre de vous lancer sans vous forcer à quitter votre job tout de suite à l’aveugle.

Si vous êtes bien avancé dans votre projet, vous pouvez opter pour l’Entreprise Individuelle, convenant très bien aux entrepreneurs qui ont une activité peu risquée, qui n’envisagent pas de s’associer, qui ne réalisent pas un bénéfice important et qui souhaitent disposer de l’intégralité du profit réalisé.

La SAS ou la SARL sont intéressantes si vous vous lancez à plusieurs, que vous avez besoin de capitaux et que vos perspectives de croissance sont élevées. Dans ce cas, la gestion est bien sûr plus contraignante qu’une entreprise individuelle et le cadre réglementaire est plus rigide.

Alors, prêt(e) à vous lancer ?

Pas de panique si vous ne vous sentez pas prêts à devenir entrepreneur, à vous d’évaluer vos envies et de connaître vos aptitudes. Le passage par l’entreprenariat n’a rien obligatoire mais si vous vous sentez prêt à partir à l’aventure, c’est le moment de tenter ! Et si cette expérience se révèle malheureusement infructueuse, elle aura été une source d’apprentissage inestimable. Alors pourquoi s’en priver ? 

Si l’entrepreneuriat vous tente pour l’aventure et l’autonomie, mais que vous êtes plus attirés par le freelancing, on a quelque chose pour vous ?

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 Le récap’ pour les plus pressés

  1. La motivation et l’implication sont les deux critères principaux pour réussir à entreprendre
  2. Lancer son entreprise, ça prend du temps. Mais avec de la persévérance et l’apprentissage de ses propres échecs, on y arrive !
  3. Certains préfèrent se lancer seuls, d’autres préfèrent le collectif. A vous de choisir selon votre caractère !
  4. Il existe des formations, qu’il s’agisse d’accompagnements ou de véritables études. Là encore, à voir selon vos envies, sachant que vous pouvez très bien vous lancer sans avoir suivi de formation.
  5. Dans un premier temps, optez pour le statut de micro-entrepreneur. Vous pourrez tout à fait faire évoluer la forme juridique de votre entreprise si besoin par la suite.

Credit photos : Photo by Brooke Lark / Rawpixel.com on Unsplash

 

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