Ralentir son rythme de vie ou comment faire l’expérience de la slow life

Vous avez toujours eu envie de ralentir … sans jamais y arriver ? C’est peut-être le moment d’y repenser sérieusement. Faire l’expérience de la slow life pourrait vous changer la vie, comme cela a été le cas pour Clémence, qui nous livre ici son témoignage accompagné de ses (très) bons conseils. Bonne lecture ! 


Article invité rédigé par Clémence Baron


Si nous apprenions à ralentir et à se focaliser sur l’essentiel ?

« Se balancer au rythme du train et expérimenter le mal de terre.

Découvrir des paysages époustouflants et s’émerveiller devant la nature.

Prendre mon temps. Ralentir et apprécier de ne pas être pressée.

Savourer ces moments suspendus entre deux mondes.

Un monde à part, différent, tranquille, sans soucis.

Une capsule temporelle rythmée par les repas et les arrêts.

Winnipeg 3 heures d’arrêt. Edmonton 20 minutes, Jasper 1 heure.

Du retard ? Quelle importance ? Je profite. Je suis là, dans le moment présent. »

Ces quelques mots, je les ai écrit alors que j’arrivais en vue de Vancouver, ma destination finale après 4 jours et 4 nuits dans le transcanadien. Un voyage lent que beaucoup n’ont pas compris.

Au Canada, les trains passagers ne sont pas prioritaires sur les convois de marchandises. Il nous est ainsi arrivé de s’arrêter deux-trois heures sur la voie à regarder les trains passer avant de pouvoir repartir. Nous attendions.

C’était un pur bonheur. Enfin ralentir. Ne plus regarder sa montre ou son téléphone portable. Ne plus regarder les minutes s’égrener et pester parce que cela ne va pas assez vite ou au contraire parce que le temps passe trop rapidement.

N’avez-vous pas remarqué comment nous sommes constamment pressés par notre environnement ?

Pour une fois, pourquoi ne pas ralentir ? Pouvons-nous réaliser, que de toute façon, nous ne pourrons pas tout faire ? Dans ce cas, pourquoi ne pas profiter intensément des moments que nous vivons parce qu’ils sont uniques au lieu de se perdre dans une course du “plus”.

Et si chaque instant qui passe, nous le savourions ?

Pourquoi freiner et adopter un autre mode de vie ?

Je suis une personne assez speed. Je parle vite, je réfléchis vite, Je marche vite. Je suis assez impatiente. Toujours dans la vitesse. Pourtant, là-bas, au Canada, j’ai enfin réussi à mettre un (gros) coup de frein.

C’était une démarche volontaire.

Vous connaissez cette sensation d’étouffer, d’être oppressé.e parce que vous ne respectez pas votre rythme. Ce sentiment que vous avancez alors que vous devriez vous écrouler. Vous avez envie d’arrêter, mais non coûte que coûte vous avancez.

Vers où ?

Je ne sais pas. Vers l’épuisement à coup sûr. Dans l’attente du prochain weekend, des prochaines vacances. Histoire de récupérer un peu d’énergie avant de la perdre à nouveau aussi vite.

Et cette sensation revient. Elle ne vous lâche pas. Elle est votre fidèle compagnon. Chaque jour, vous attendez la pause. Chaque jour, vous attendez d’aller mieux.

J’attendais désespérément ce moment de pouvoir tout lâcher et profiter. Pour enfin vivre à mon rythme.

C’était un besoin vital. Je me sentais tituber. Pourtant, mes amis “le devoir” et “la raison” me retenaient et me faisaient avancer. Dans quel état ? Pas terrible pour sûr.

Pour combien de temps encore ? Je n’en ai pas la moindre idée. Mais il fallait bien. C’est ce qu’on attend de moi, me disais-je, alors je le faisais.

Mais à l’intérieur, je m’éteignais doucement.

Dire stop pour vivre lentement.

Mon corps, que j’avais trop malmené, m’a arrêtée. Je me suis évanouie au mariage d’une amie. Je n’ai pas profité de la cérémonie et pas vraiment de la soirée. Je m’en suis voulu de ne pas avoir apprécié ce moment si magique pour elle. Il m’a rappelé ce qui était le plus important.

J’ai dû me poser le temps d’un week-end. Un week-end où je n’ai rien fait. Juste me prendre par la main et penser à moi.

Alors j’ai décidé de dire stop à toute cette frénésie. J’ai été radicale et je me suis offert une parenthèse pour faire ce qu’il me plaît à mon rythme et créer les bases d’une vie qui me convient.

Je suis partie en congé sabbatique. Onze mois rien que pour moi à les vivre à mon rythme. Un bonheur absolu.

L’idée était de relâcher la pression et d’apprendre à apprécier de nouveau les petits moments du quotidien.

Image cocooning illustrant l'expérience de la slow life

La révolution lente

La révolution ne s’est pas faite du jour au lendemain. C’est un process lent, que je laisse mûrir au gré de mes expériences et rencontres.

Au début, souvent, je me remarquais en décalage avec les autres. Décalage qui paradoxalement s’est accentué à mon retour au travail. Le choc total. J’étais en mode très tranquille, pas de pression. Et là, d’un coup, on me balance, il faut faire tels chiffres. Le client hurle, il faut le dépanner, lui répondre. La deadline de remise est à telle heure. Whaouh. Le déferlement.

J’ai refusé de repartir dans cette frénésie de course contre la montre. Surtout, qu’en parallèle du salariat, je monte mon activité de copywriting. Si je voulais pouvoir gérer les deux activités et le perso, il allait falloir que je révise grandement mes priorités.

Vous connaissez cette réflexion de votre boss “bah alors tu prends ton après-midi ? ” ? Alors que vous partez simplement à l’heure ?

C’est quoi ce culte des heures au travail ? N’est-ce pas culpabilisant ? Comme si le temps passé était synonyme d’efficacité. Eh bien non.

Messieurs les managers, et nous-mêmes (en tant qu’auto-entrepreneurs, nous avons tendance à passer notre temps à bosser et à s’oublier.) sachez que mieux vaut une personne concentrée pendant son temps de travail, plutôt qu’une qui reste 12 heures au bureau, mais qui, au final, s’épuise et perd de son efficacité.

Mes astuces “slow life”

L’idée n’est pas de ne plus rien faire. Mais de le faire différemment. Il ne s’agit pas non plus d’être aussi radical que je l’ai été. Mais de changer progressivement sa façon de voir les choses.

Pourquoi imaginer qu’ « une fois que », que « dès que », qu’« il suffit de » nous permettront d’atteindre le calme, si finalement, nous ne savons pas profiter là de suite, maintenant ?

Comment ne pas laisser ses peurs de rater quelque chose ou de stagner nous entraîner dans une course sans fin et dont finalement nous ne sortirons pas vainqueur ?

Je vous partage mes techniques. Je les ai ajoutées dans ma vie au fur et à mesure et à ma façon. Sans aucune pression. Quand je sens qu’une est bien intégrée, je passe à la suivante. Certaines vous parleront, d’autres pas du tout. A vous de choisir celles qui vous conviennent le plus, compte tenu de votre vie :

  • Apprendre à dire non quand je ne le sens pas.
  • Ré-apprendre à m’écouter. Paradoxalement, plus jeune, je le faisais très bien et j’avais perdu de vue cette notion. Heureusement, je réussis à le faire à nouveau.
  • Accepter de ne pas être partout. Ne plus avoir cette peur de manquer quelque chose.
  • Faire le tri dans mon entourage. Ce n’est pas évident, mais cela se fait assez naturellement au fur et à mesure que j’avance dans cette démarche.
  • Me garder une soirée par semaine où je ne prévois rien. Mais rien du tout. C’est une soirée pour moi (beaucoup plus facile à faire quand on n’a pas d’enfant.).
  • Un weekend par mois durant lequel je ne prévois rien et laisse place à l’improvisation
  • Chaque jour au boulot, je me fixe 4-5 tâches importantes à faire et le reste, c’est du bonus. Je fais pareil pour le perso. C’est extrêmement déculpabilisant et si j’en fait une de plus, j’ai un grand sentiment de fierté qui me booste le moral.
  • Devenir mono-tâche : les personnes qui arrivent 5 actions en même temps sont toujours félicitées et mises en avant, mais en fait, est-ce que chaque chose est bien faite ? Est-ce nécessaire d’en faire autant simultanément ?
  • Pour mes rendez-vous professionnels comme perso, je pars suffisamment en avance pour ne pas être stressée s’il y a un imprévu sur la route. Si par hasard, je suis en retard, je me force à relativiser. Ce n’est pas la fin du monde et je remercie mon interlocuteur de sa patience.
  • J’ai changé ma vision du temps. Par exemple, au lieu de me dire « m*** il ne me reste que 10 minutes pour faire ça », je reformule et me dis « j’ai 10 minutes, j’ai de quoi faire ». D’un coup, ça baisse la pression et j’appréhende les choses avec sérénité.
  • Et ma phrase fétiche : “Mieux vaut une action imparfaite qu’une parfaite inaction.”

Je pourrais en mettre d’autres, mais celles-ci sont la base pour moi et celles auxquelles je pense spontanément.

Le mot de la fin : prenez votre temps pour réaliser ces changements

Ces astuces, sont celles que j’applique au quotidien.

Régulièrement, j’en teste de nouvelles avec plus ou moins de succès. Il m’arrive parfois de repartir dans cette course effrénée et d’avoir le sentiment de trop avoir à faire, à lire, à regarder, à vivre.

La grande différence aujourd’hui, c’est que je ne culpabilise plus de ressentir ces émotions. Je suis au contraire beaucoup plus vigilante. C’est dans ces moments-là que je vois le chemin parcouru. Parce que j’arrive à me dire “Stop ! Là, tu t’emballes pour un rien, prends une grande respiration et décide ce qui est important à l’instant présent. ”

Pas toujours facile, mais tellement satisfaisant. Comme tout, plus on pratique, plus cela devient facile.

Et si la vraie productivité n’était pas de faire 1000 choses à la fois, mais de profiter pleinement de ce que l’on fait et de bien le faire ?

Qu’en pensez-vous ? Prêt.e à faire l’expérience de la slow life ?

Crédit photo en-tête : Anouk de Talented Girls


Vous pouvez retrouver Clémence et son expérience de la slow life sur son site Internet ou sur son compte Instagram


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