Témoignage : “Exercer un métier à contrecœur ? Très peu pour moi !”

La boule au ventre en allant travailler, exercer un métier à contrecoeur… je connais, je sais ce que ça fait et je ne le veux plus jamais ! C’est, d’ailleurs, cette “boule” qui m’a poussée à changer de métier. Bon, dit comme ça, ça a l’air simple, mais en pratique ça donne quoi ? Et bien laissez-moi vous conter l’histoire de ma reconversion dans les lignes qui suivent.


Article invité rédigé par Gaëlle Dagnet


Aimez-vous votre travail ? Une question si peu posée, mais tellement importante de nos jours (et de tout temps) ! Les rares fois où j’ai pu la poser à des personnes, les réponses étaient souvent similaires : “Oh ça n’a pas à me plaire !” ; “Il faut bien payer les factures !” ; “Au moins, moi, j’ai un travail, il y en a qui n’en n’ont pas !”.. Comme si, plaisir et travail ne faisaient pas bon ménage ensemble ! Est-ce une fatalité ? Je ne crois pas (je dirais même plus, j’en suis sûre !). Dans ce cas-là, pourquoi rester ? Pourquoi exercer un métier à contrecœur ? La réponse n’est pas si simple. Pour ma part, j’ai mis un certain temps avant de me rendre compte des choses.

Etape 1 : Des études étrangement contradictoires

Le premier problème pour moi s’est posé lors de mes études en institut de formation de soins infirmiers. Je me suis très vite rendu compte que ce métier n’était pas fait pour moi. Pour être plus précise : je m’en suis rendu compte deux mois après la rentrée. Rapide, me direz-vous ! Et bien oui ! Mais dites-moi, connaissez-vous les métiers dits “à vocation” ? Sachez que j’ai compris qu’être infirmier est l’un de ces métiers dits à vocation et moi… je ne l’avais pas. Partant de là, déjà engagée et ne sachant pas quoi faire d’autres, j’ai décidé de continuer pour obtenir au mois une licence dans le but d’avoir un diplôme quitte à effectuer un Master par la suite ou à me réorienter. Bizarrement, ces trois années se sont extrêmement bien passées. Sans me jeter des fleurs, mes stages étaient excellents et mes notes suivaient la même direction.

Trois ans plus tard, TADAM : diplôme en poche, je décide de me lancer dans la vie active et accepte mon premier poste en tant qu’infirmière. Je vous vois déjà venir : “Mais je croyais qu’elle n’avait pas la vocation et qu’elle voulait juste avoir son diplôme puis faire autre chose.” C’est vrai ! J’ai fait tout le contraire de ce que j’avais prévu. Tout ceci à cause d’un mot : L’ECOLE ! Je ne voulais plus y retourner ! J’en avais marre d’être assise toute la journée ! Je voulais travailler !! Alors j’ai commencé à travailler … et j’ai vite déchanté…

Etape 2 : Il faut se rendre à l’évidence

Premier poste, premières angoisses ! Me voilà embarquée dans un CDD de trois mois en centre hospitalier. Trois mois qui m’ont semblé durer une éternité, trois mois durant lesquels chaque journée passée dans mon service était synonyme de stress et d’angoisse. Trois mois durant lesquels j’avais cette fameuse “boule au ventre” dont je vous parlais plus tôt et durant lesquels je n’avais presque plus d’appétit. Trois mois pendant lesquels j’avais choisi d’exercer un métier à contrecoeur. “Je n’en peux plus, il faut que ça cesse” : c’est ce que je me dis sans cesse. J’ai, alors, cherché à tout prix le moyen de sortir de cette situation et pour cela, je me suis rendu sur internet en tapant “Comment quitter son CDD” (oui l’heure était grave) et j’ai vu que c’était … très compliqué ! Je décide donc de tenir durant trois mois puis de ne pas renouveler mon contrat.

Le bon compromis ?

Dans cet élan, je pense avoir trouvé le compromis idéal “Je vais travailler en agence d’intérim comme ça, je pourrais, au moins, choisir mes missions”. Que nenni, je me sentais toujours aussi mal. J’allais encore exercer un métier à contrecœur parce qu’il “fallait bien travailler”. J’y allais. Jour après jour, des fois nuits après nuits jusqu’au jour où je me suis enfin rendu à l’évidence “Je ne peux pas faire ce travail, je suis trop malheureuse dedans”. Alors, s’en rendre compte, c’est bien, mais que faire maintenant ?

Moi qui ne voulais pas retourner à l’école, j’ai bien dû reconnaître qu’à ce niveau-là, il n’y avait que l’école qui pourrait faire quelque chose pour moi. Je retourne donc sur les bancs de l’école pour effectuer un Master en ingénierie de formations (pas mal comme nom hein !). Master que j’ai beaucoup aimé et qui a transformer ma vision de l’enseignement, de la formation et de la pédagogie. Encore une fois, sur le papier, c’était beau mais une question subsistait : qu’est-ce que je fais par la suite ? Devenir formatrice en institut de formations en soins infirmiers ? Cela ne m’intéressait pas vraiment. Devenir formatrice dans un établissement d’études supérieures ? Bof, cela ne me tentait pas non plus.

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Puis un jour, le déclic..

Et pourquoi pas se lancer sur le numérique ? : cette question ne cessait de raisonner en moi sans pour autant savoir comment y répondre. Puis un jour, connexion neuronale ! Une idée de génie me passe par la tête : pourquoi ne pas faire de la formation en ligne après mon diplôme ? Alors, je vous l’accorde, ce fut une idée oui, mais une idée de génie nonBien des personnes avant moi ont eu cette fameuse “idée de génie”. Sûre de moi, je prends donc la décision de finir mon Master puis de me lancer dans l’une des aventures de ma vie (car oui, je souhaite pouvoir vivre le plus d’aventures possibles) : l’entrepreneuriat et la création de mon site de formations en ligne !

Etape 3 : C’est parti ! On se lance !

Master en poche, je commence à emprunter le chemin de l’entrepreneuriat. Entrepreneuriat oui, mais pas à 100 % parce qu’en attendant, “il faut bien payer les factures”. Je décide donc de me lancer tout en continuant à effectuer des missions en tant qu’infirmière à côté.

Les galères administratives

Les joies de l’administration, quel plaisir, ce fut pour moi de me plonger dans l’administration pour créer ma société. Vous l’avez compris, ceci était une blague. Il me semble avoir été la personne ayant eu le plus de difficultés pour créer son entreprise. D’accord, j’exagère peut-être (un tout petit peu) mais cela a été très compliqué : trouver l’organisme à qui m’adresser, choisir quel statut choisir, rejoindre tous les documents nécessaires, trouver la bonne banque pour le compte de la société, corriger certains éléments, renvoyer des documents, relancer les organismes qui tardent à répondre et j’en passe ! Ce fut un long périple, mais j’y suis parvenue !

L’entrepreneuriat salarial

Parvenue à créer ma société… tout en restant salarié dans une agence d’intérim. La question a donc été : comment allier le démarrage de mon entreprise à mes missions infirmières ? Dans ma tête, le plan était parfait, dans la réalité cela a été plus compliqué. Dans ma tête, j’irai effectuer mes missions en journée et je travaillerais sur mon site en rentrant. Dans la réalité, j’étais tellement fatiguée en fin de journée que je me reposais en rentrant. Cela ne s’est donc pas vraiment déroulé comme ce que j’avais imaginé. J’ai, cependant, pu commencer à créer le site, effectuer mes designs, etc. Mais cela n’allait pas à la vitesse souhaitée.

Attention disclaimer : je ne dis pas que ce n’est pas possible d’allier les deux, certains y arrivent très bien, mais il se trouve que pour ma part, je n’ai trouvé l’équilibre nécessaire. Peut-être que si j’avais lu un article comme celui-ci, cela m’aurait aidé, mais au moment où je devais jongler entre mes deux postes, j’ai eu du mal à le faire. Fin du disclaimer.

Pour ma part, j’ai donc fait un choix : finir mes missions et me mettre au chômage pour me consacrer à 100 % à mon entreprise.

Etape 4 : Enfin ! J’ y suis arrivée !

Ça y est ! Je me consacre, enfin, à 100 % dans mon entreprise. Enfin, je fais quelque chose qui me plaît vraiment ! Enfin, je fais quelque chose qui me satisfait ! Enfin, je n’ai plus cette boule au ventre lorsque je dois travailler ! Enfin, je choisis de ne plus exercer un métier à contrecoeur. Vous vous demandez peut-être quel métier peut autant me fasciner.

Mon nouveau métier

Sachez, mesdames et messieurs, que je suis devenue ingénieure de formations. Énorme surprise après un Master en ingénierie des formations, n’est-ce pas ? Pour faire simple, je suis formatrice de formateur et je propose mes services via mon site internet. Dessus, je dispense des formations en lien avec la formation (don’t worry be happy je vais tout vous expliquer) : toutes mes formations tournent autour de la formation donc : comment monter une formation, comment motiver ses élèves, comment tutorer, comment animer un groupe ou encore comment digitaliser ses formations, etc. J’ai quand même voulu aller un peu plus loin en développant aussi un côté développement personnel en proposant des formations qui parlent de confiance en soi ou encore d’émotions.

Pourquoi cela me plaît autant ? Tout simplement parce que j’aime partager, j’aime transmettre, j’aime échanger avec ceux qui m’entourent et pouvoir faire de ceci un métier me comble de joie ! Ce qui me plaît d’autant plus c’est que je peux, non seulement, transmettre mes formations à des formateurs, mais aussi à des managers ou à des chefs d’équipes, des enseignants, des coachs, etc. En effet, certaines de mes formations peuvent aussi leur convenir parce qu’elles peuvent aussi s’appliquer dans leur domaine et j’aime le fait de pouvoir m’adresser à un public venant de différents horizons professionnels parce que (pour moi) le partage n’en est que plus riche !

Le mot de la fin

Le travail représente une part importante de notre vie, on y passe entre 7 et 12 heures par jour et passer 7 à 12 heures avec une boule au ventre ou en étant pas ou peu épanoui est, selon moi, fataliste. Il est, tout à fait, possible d’exercer un métier que l’on aime et dans lequel on se sentira bien. Peut-être en changeant de service, en évoluant, en changeant de métier ou encore en se lançant dans l’entrepreneuriat. Si tel est le cas pour vous, alors n’hésitez plus et lancez-vous. Vous sortirez, certainement, du “parcours habituel” mais vous n’en serez que plus satisfait. Croyez-moi, c’est une femme qui travaillait sans passion qui vous le dit. Aujourd’hui, je peux enfin dire : exercer un métier à contrecœur ? Très peu pour moi !


Vous pouvez retrouver Gaëlle, qui nous explique ici pourquoi elle a refusé d’exercer un métier à contrecoeur, sur son site Internet, sur Facebook, sur LinkedIn et sur Instagram.


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