Maria : Elle est devenue freelance après avoir travaillé dans le marketing

Après avoir travaillé dans le marketing, Maria a décidé de quitter son job pour se lancer à son compte et est donc devenue freelance. Dans cette interview, elle nous parle de ses peurs et de comment elle a réussi à les surmonter, et nous explique, en toute sincérité, les avantages et les inconvénients de son nouveau métier. Bonne lecture ! 


Bonjour Maria, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Je suis d’origine polonaise et je vis en France depuis maintenant 10 ans. Au début , je suis venue à Nice avec pour seul objectif de rester pour les vacances … et finalement mon séjour continue encore aujourd’hui !

Quand je suis arrivée sur la Côte d’Azur, je pratiquais déjà la langue française. La vie ici m’a tant plu, que j’ai décidé de m’installer. J’ai donc intégré  l’ Université de Nice et j’ai obtenu un Master en Relations Internationales.

Sachant que dans mon programme universitaire, beaucoup de cours étaient orientés marketing et communication, je me suis dirigée naturellement vers ce type de poste. J’ai intégré une société de conseil sur une fonction d’assistante en communication.

J’ai géré la partie réseaux sociaux d’entreprise, le maintien et la réorganisation du site internet, les campagnes Google Adwords ainsi que l’organisation des événements internes.

Comment est née ton envie de devenir freelance après avoir été salariée ?

Je pense que c’est surtout mon caractère entrepreneurial qui m’a poussée vers cette nouvelle aventure. Je suis une personne aimant et relevant les challenges. Je ne me sentais pas épanouie dans mon travail. Tout était trop encadré et je ne pouvais pas vraiment développer mes compétences à la vitesse souhaitée. Petit à petit, je commençais à tomber dans la routine boulot – bouchons (presque 2 heures pas jour !) – dodo.

Je sentais ma vie professionnelle m’échapper car étant trop sclérosée. J’étais tout simplement malheureuse dans cette configuration, ce carcan salarial. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de tout changer et de me lancer à mon compte. C’est comme ça que je suis devenue freelance.

En quoi consistent tes activités aujourd’hui ?

Je m’occupe des campagnes Facebook de mes clients. La plupart d’entre eux collectent des contacts d’éventuels clients via ce canal. C’est une branche dans laquelle je me suis spécialisée petit à petit et aujourd’hui je travaille beaucoup avec les info-preneurs.

Je n’ai pas vraiment de journée type car aucune journée ne se ressemble. Il m’arrive souvent d’avoir des imprévus car tout dépend du résultat des campagnes. Cependant, j’ai essayé d’instaurer une petite routine. Le matin , je me consacre à mes clients : je vérifie et re-travaille les campagnes, je réponds aux mails, je fais des rapports et ensuite (s’il me reste du temps l’après-midi), je gère la partie développement commercial de mon activité. Pour cela, je rédige des articles, je contacte mes collaborateurs, je travaille sur mon site ou encore je suis des formations afin de continuer à perfectionner mes acquis.

Comment as-tu vécu le passage de la vie d’assistante marketing dans une entreprise à celle de freelance ?

A l’époque, lorsque j’évoquais mes envies de devenir indépendante à mes collègues de travail, ils me regardaient avec stupeur.

La plupart d’entre eux ne s’imaginaient jamais vivre à leur compte et préféraient rester dans un emploi salarié.

A cette période, je me posais la question si je n’étais pas inconsciente de me lancer toute seule. Mais j’ai pris le risque et je ne le regrette pas aujourd’hui.

Je mentirais si je vous disais que les débuts ont été faciles.

Au début, on se confronte à des problèmes auxquels on n’aurait jamais pensé : l’administratif, la comptabilité, le networking mais surtout quand on devient entrepreneur, il faut savoir se vendre, vendre ses compétences.

On ne pense pas assez à cela au démarrage d’une activité, pourtant, c’est l’essentiel pour pouvoir décrocher les contrats et lancer son business.

Si je devais donner un conseil à ceux qui réfléchissent à se lancer, n’hésitez pas à sortir de chez vous. Il faut fréquenter des soirées de networking, échanger avec les autres entrepreneurs et essayez de nouer des relations. Très vite , vous allez vous rendre compte de vos blocages en face des potentiels clients. Plus vous les identifierez rapidement, plus vite vous pourrez les travailler.

Quelles ont été les étapes de la création de ton activité de freelance ?

La première étape a consisté à choisir un statut et à gérer toute la partie administrative que le choix engendre. Ensuite, je me suis penchée sur mon site internet afin d’avoir une visibilité et pour terminer, sur mes réseaux sociaux.

Au fil du temps, je peux vous dire que mon site a changé plusieurs fois. En fonction de mon évolution, j’adaptais et étoffais mon offre de services. Au début, je voulais me consacrer uniquement au community management. Cependant, les besoins de mes clients m’ont poussée vers la spécialisation au sein de la publicité Facebook.

Tout cela pour vous dire, que si l’on n’a pas encore une vision très claire de ce que l’on va faire, et des besoins du marché, il faut s’attendre à ce que notre site évolue et du coup, peut-être le réaliser en dernier lieu.

Comment as-tu obtenu tes premiers clients ?

Je suis sortie de chez moi, tout simplement, j’ai commencé à réseauter dans les soirées de networking et j’ai intégré des groupes d’entrepreneurs sur Facebook. Puis, j’ai commencé à organiser les petits ateliers en partageant mon expertise et en nouant des relations. Je me suis fait connaître au niveau local dans les milieux d’entrepreneurs et c’est ainsi que j’ai décroché mes premières missions. Ensuite, le bouche-à-oreille s’est enchaîné et j’ai commencé à avoir de plus en plus de demandes.

Se faire connaître sur internet prend plus de temps et le parcours client est plus long. C’est normal car on préfère souvent faire appel à quelqu’un que l’on a déjà rencontré, et avec qui on a échangé plutôt qu’une personne que l’on ne connaît pas du tout.

Souvent, j’ai eu au téléphone les personnes qui m’ont contactée grâce à une recommandation donnée suite à un de mes ateliers…

Ton activité te permet-elle de vivre ?

Oui, aujourd’hui mon activité me permet de vivre. Je dirais même plus, c’est maintenant que je vis vraiment. Non seulement car je gagne assez pour subvenir à mes besoins mais aussi parce que ma qualité de vie est nettement meilleure.

Je ne suis plus cloîtrée au bureau de 9h à 18h et je peux travailler sur les plages horaires que je choisis mais surtout dans les lieux que je choisis. C’est une situation pour moi, très confortable. A ce titre, j’ai gagné la liberté de voir plus fréquemment ma famille en Pologne et également rester plus longtemps là-bas car mon travail peut s’effectuer en remote, de n’importe où.

Je sais que ce ne pas le cas de tous les entrepreneurs, mais franchement, le fait de ne pas avoir de hiérarchie au-dessus qui nous impose quoique ce soit est un vrai bonheur.

Quelles difficultés et quelles joies as-tu rencontrées ?

La plus grande difficulté a été de surmonter mes croyances limitantes. Il ne faut pas oublier que je suis étrangère et le français n’est pas ma langue maternelle. J’ai appréhendé le fait d’avoir du mal à décrocher des missions car je parle avec un accent. J’ai pensé que les français préfèreraient sûrement travailler avec leurs congénères. Maintenant, je sais que toutes ces peurs étaient juste dans ma tête.

Evidemment, j’ai rencontré des situations où l’on me reprochait de faire une faute orthographe ou syntaxique mais au final, l’important était le résultat que j’obtenais. J’ai compris que mon expertise professionnelle était ma valeur ajoutée et non mon accent.

Si vous travaillez bien, vous pouvez même être originaire de Mars que vous trouverez des clients.

Quand les gens cherchent à réaliser des profits et même si cela implique de corriger parfois votre texte, ils le feront avec plaisir car de tout façon, à la fin du mois, ils seront gagnants.

Maintenant, la plus grande joie pour moi est d’entendre la satisfaction émanée de mes clients. Non pour flatter un égo démesuré mais apprécier simplement le chemin que j’ai parcouru tout en me disant que le travail que je fournis est professionnel et reconnu à sa juste valeur. D’ailleurs, cela se traduit par la fidélité de mes clients qui collaborent avec moi depuis plusieurs années. Avec certains clients, je travaille depuis quasiment 3 ans. C’est ma plus grande réussite et ma plus grande reconnaissance.

As-tu des enfants ? Si oui comment as-tu géré ta reconversion et ta vie de maman en parallèle ?

Je n’ai pas encore d’enfant mais je me projette dans l’avenir et je souhaite construire une famille. Je pense que ce sera un challenge à relever mais j’aime les défis. Je pense aussi que l’on peut tout réaliser lorsque l’on fait preuve de détermination et d’organisation. On peut être entrepreneur et mener de front une vie de parent, les deux ne sont pas incompatibles, il faut juste s’organiser.

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer mais qui n’a pas encore osé franchir le pas ?

Comme je disais plus haut, la première chose que je conseillerais à quelqu’un qui souhaite se lancer serait de commencer à réseauter notamment dans les milieux d’entrepreneurs. On peut y apprendre beaucoup, notamment sur les besoins du marché.

Ces personnes sont en général très bienveillantes et n’hésitent pas à donner des conseils pour débuter une activité. L’étape suivante est d’essayer de nouer les premières relations et de se faire connaître pour accroître sa visibilité.

Et qui sait, peut-être que vous allez décrocher vos premières prestations et tester votre projet en se lançant à mi-temps au début !


Que retenir de l’expérience de Maria ?

  • C’est en faisant que l’on apprend. Si vous n’aimez pas vous vendre ou que vous ne savez tout simplement pas comment faire, commencez avec une personne, puis une deuxième, vous allez vous rendre compte de vos blocages et comme le dit si bien Maria, plus vous les identifierez rapidement, plus vite vous pourrez les travailler.
  • Si vous n’êtes pas à l’aise avec le networking classique, essayez le digital : il existe de nombreux groupes Facebook, vous en trouverez forcément un dans votre thématique.
  • Se renseigner avant tout sur les besoins du marché et des ses potentiels clients puis adapter son offre en conséquence est indispensable.

Vous pouvez retrouver Maria, devenue freelance, sur son site Internet, sur Facebook et sur LinkedIn


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