Florence : Elle a créé le compte Instagram “Des chèvres dans le Larzac”

Après avoir été freelance dans le monde du journalisme puis responsable des relations médias d’une fondation, Florence a créé le compte Instagram “Des chèvres dans le Larzac” où elle interviewe, avec son acolyte Caroline, des femmes qui ont osé sauter le pas de la reconversion professionnelle. Un parcours très inspirant à découvrir sans attendre, bonne lecture !


Bonjour Florence, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

Pendant des années : je n’ai pas passé une soirée sans parler… reconversion professionnelle ! J’écoutais avec gourmandise les histoires de changement de vie (“Tu te souviens de ma cousine Julie, elle a quitté son job pour lancer une box de fromages bios !”), et papotais de l’apéro au café nouveau tournant et virage à 360. 

Avant de me morfondre devant mon verre de vin blanc : “Je veux changer de métier, de voie, lancer ma boîte… mais je n’ai d’idée ! Et puis j’ai 38 ans, 2 enfants, un appartement, je ne peux pas tout plaquer pour ouvrir des chambres d’hôte dans la Drôme !”. 

Finalement, je n’ai pas ouvert de chambres d’hôte dans la Drôme, je n’ai pas repris de CAP tapisserie ni lancé une marque de tongs éthiques. Je n’ai pas pris de virage à 360, juste donné un petit coup de volant, mais vous savez quoi ? Ca suffit parfois pour prendre un nouveau départ !

Revenons au départ : 20 ans (et des poussières !) : je me jette (mon diplôme de Science-Po Lille en bandoulière) dans le monde du journalisme. Pendant 5 ans, j’écris des articles pour la presse féminine… et j’adore ça ! J’aime rencontrer, j’aime raconter, j’aime les figures de style et les grands écarts de sujet. Un jour, je teste un cours de yoga bikram, le lendemain, j’interviewe des femmes rescapées des camps khmers rouges. J’aime cette vie de freelance, et mon indépendance.

Mais la peur me rattrape : peur d’une presse qui va mal, peur du salaire qui ne tombe pas tous les mois, peur de sortir du cadre. Alors quand on me propose un job d’attachée de presse dans une agence de com’, j’attrape la perche au vol !

10 ans (et quelques boîtes) plus tard, je suis responsable Responsable des Relations médias d’une fondation qui agit pour les jeunes en difficulté. Un boulot excitant, une équipe bienveillante, des missions pleines de sens. Mais je sens au fond de moi la petite flamme métier fatiguer.

Comment est né ton projet ?

Je veux changer de métier, mais je n’ai pas d’idée !” Dans ma tête, ça tourne en boucle… jusqu’à ce que je décide de passer à l’action !

  • Je crée le compte Instagram “Des chèvres dans le Larzac”. Je pars à la rencontre de femmes qui se sont jetées à l’eau ! Résultat ? Un bon shoot d’énergie… et une belle collection d’histoires de changements de vie que je partage sur le compte Instagram des chèvres dans le Larzac. De la directrice commerciale qui lance sa brocante en ligne à la journaliste qui passe de BFM TV à une micro-ferme en Normandie : toutes ces histoires m’inspirent. Mieux : elles me rappellent à quel point j’aime rencontrer, raconter, écrire !
  • Je commence un bilan de compétences. Très vite, la conseillère cerne mon désir d’indépendance… et d’écrire ! Un jour elle me dit : “Je vous laisse 2 semaines pour lister tous les métiers autour de la rédaction, d’écrivain public à scénariste de série”. Je découvre la rédaction web et le copywriting, et reviens avec un déclic : écrire pour les entreprises ! Je lance les enquêtes-métiers, et interviewe des rédacteurs web et copywriters qui se sont lancés en free-lance. Quelle formation ont-ils suivi ? Comment ont-ils trouvé leurs premiers clients ? Combien gagnent-ils ? Je veux tout savoir !

Tu as fais un bilan de compétences, le programme Side Project de Pose ta Dem’, un coaching avec Charlotte et une formation en marketing digital avec LiveMentor, tu nous racontes ? 

Je suis prête à plier bagages. Avant de partir, je découvre le programme Side Project de Pose ta Dem’ : 12 semaines pour tester et lancer son projet avant de quitter son emploi. Il me reste 3 mois avant mon pot de départ, je m’inscris !

Grâce à Charlotte Appietto et à tous mes “camarades de promo”, je ficelle mon projet professionnel. J’épluche la concurrence, décortique les besoins existants, mijote une stratégie de lancement… et fais chauffer ma productivité ! (Indispensable pour caser 7h de Side Project dans sa semaine, en plus d’un travail, de deux enfants de 3 et 5 ans… et d’une grossesse qui démarre !).

Mai 2019, je pars… avec deux bébés dans le ventre : mon projet de rédactrice freelance et un troisième enfant ! Pendant un an :

  • J’aiguise mon projet à coup de coachings avec Charlotte Appietto
  • Je mets au monde un 3ème bébé
  • Je suis une formation en marketing digital (blogging, réseaux sociaux, SEO…) avec l’école LiveMentor
  • Je lance mon activité en plein confinement… avec 3 enfants à plein temps (de très très loin la mission la plus difficile !)
  • Je trouve mes premiers clients
  • J’écris mes premiers articles de rédactrice freelance ! 

Bref, une année bien remplie, pleine d’écrits et de jolies surprises, mais aussi de stress, de doutes, de nuits blanches… et de cheveux gris ! 🙂

En quoi consistent  tes activités aujourd’hui ? 

Aujourd’hui, je suis créatrice de contenu éditorial, plus communément appelée rédactrice web freelance. J’aide les entreprises à gagner en visibilité, et créer une relation de confiance avec leurs publics. 

Comment ? En les conseillant sur leur stratégie éditoriale, et en rédigeant des écrits adaptés (et optimisés) pour leur site web et blog d’entreprise, leurs journaux externes et internes, leurs newsletter et mailings…

Pourquoi ?

Parce que “les gens n’achètent pas des produits, mais les histoires que ces produits représentent.” (Christian Salmon).

Et que raconter des histoires… c’est l’histoire de ma vie !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite entamer une reconversion ?

Je suis heureuse d’avoir sauté le pas, et retrouvé la flamme ! J’aime mon boulot, je progresse tous les jours en copywriting ou SEO, et je ne regrette pas mes bains de foule matinaux dans le métro ! Mais la vie de reconvertie n’est pas un long fleuve tranquille

  • L’argent… ou le nerf de la guerre ! Je n’ai pas encore retrouvé mon salaire d’avant, même si j’y travaille ! Je dépense moins qu’avant… ou différemment : moins d’achats compulsifs, plus de seconde main, et je le vis plutôt bien (pour l’instant !). 
  • Le stress… ou les nerfs à vif. “Et si ça ne marche pas, et si je n’arrive pas à gagner ma vie, et si et si et si… “. Difficile pour l’angoissée que je suis de ne pas savoir où je vais ! Même si je sais que ce n’est pas une route à sens unique, et que je peux toujours faire machine arrière et retrouver un travail si ça ne marche pas !
  • La vie de famille. Je profite plus de mes enfants, c’est une chance… et un piège aussi ! Quand tu travailles en freelance, et chez toi de surcroît, tu te retrouves vite à assurer les sorties de crèche et d’école , les rendez-vous de pédiatre à 14h et les journées enfants malades… Sans compter “la machine que tu peux faire partir puisque tu es là”, “les courses que tu peux faire à ta pause déj”)… J’ai parfois l’impression de sacrifier mon activité… et souvent de m’épuiser à travailler tout en jouant les femmes au foyer ! (Je croise les doigts pour que les écoles ne re-ferment pas !).
  • La vie de freelance. Finies les réunions aussi interminables qu’inutiles , finis les voisins d’open space qui chantonnent ou se raclent la gorge. Mais travailler dans son salon, c’est aussi se retrouver seule devant la machine à café… et ses clients !  Je regrette les fous rires avec les copains-copines du bureau, mais aussi les brainstorming en équipe. C’est tellement plus stimulant de bosser ensemble, et plus efficace de mettre plusieurs cerveaux sur la table !

Verdict ? J’ai retrouvé la petite étincelle qui s’était cachée, et je fourmille de 1001 nouvelles envies pour mon projet : écrire des livres pratiques, des biographies, des histoires pour enfants, et pourquoi pas un roman ! J’aimerais aussi rejoindre une petite équipe, ou m’associer, pour ne plus me retrouver seule devant mon ordi !


Que retenir de l’expérience de Florence ?

  • On ne le dira jamais assez, n’hésitez pas à vous faire accompagner dans votre cheminement, c’est un moyen de gagner du temps et de ne pas être seul.e.
  • Posez-vous les bonnes questions concernant votre situation financière : de combien avez-vous besoin pour vivre comme vous l’entendez ?
  • Vous avez le droit de douter : C’EST NORMAL !! Mais n’oubliez que ce n’est pas pour cela que vous faites une erreur. N’oubliez pas de vous demander : et au pire, que se passera-t-il ? Comme le dit si bien Florence “je peux toujours faire machine arrière et retrouver un travail si ça ne marche pas !”

Vous pouvez retrouver Florence, qui a créé le compte Instagram “Des chèvres dans le Larzac”, sur LinkedIn, sur son blog, sur Instagram et sur son podcast.


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