Amélie : De la communication à la photographie

Amélie Marzouk est photographe indépendante à Paris. Elle tient un studio photo dans le 16e arrondissement où elle exerce son art mais pas que ! C’est aussi ce dont vient nous parler Amélie, être photographe, ce n’est pas que prendre des photos. Elle a même une anecdote cocasse à partager avec nous ! Venez découvrir l’envers du décor de son métier et comment elle en a fait son quotidien.


Bonjour Amélie, raconte-nous ton parcours en toute transparence !

La photographie a toujours fait partie de ma vie. D’abord avec mon père, qui m’a transmis sa passion, puis avec ma grand-mère qui me racontait l’histoire de notre famille à l’aide des vieux clichés qu’elle conservait précieusement dans cette vieille malle en cuir cachée au fond de sa penderie. J’ai alors eu envie, moi aussi, de raconter des histoires : celle de ma famille, mais aussi celle des autres. J’ai réalisé ma première série de portraits et depuis je ne me suis plus arrêtée.

C’est donc tout naturellement que je souhaitais m’orienter vers ce métier après le bac. Malheureusement, mes parents n’étaient pas du même avis et souhaitaient que je me dirige vers un parcours plus classique. Je me suis ainsi inscrite à la faculté de psychologie (écouter les gens, une autre de mes passions !) et de poursuivre ensuite par des études de communication qui correspondaient davantage à mes aspirations.

Après 10 années passées dans la communication des assurances, j’étais lassée de réaliser des projets dont la finalité a fini par m’échapper. Et à presque 35 ans, je me suis dit qu’il était temps d’écouter la petite voix au fond de moi qui me disait que ma vie professionnelle était ailleurs.

Comment as-tu eu l’idée de te lancer en tant que photographe indépendante ?

Cela faisait quelques années déjà que je rêvais secrètement de me mettre à mon compte. Pour moi être entrepreneuse, c’était la possibilité d’aller au bout de ses idées et projets, sans être freinée par une hiérarchie lourde et compliquée. Alors quand j’ai décidé de me lancer en photo, il était évident que ce serait seule avec mes tripes et ma vision.

Quelles ont été les grandes étapes de ton lancement ?

J’ai la chance d’être assez organisée et méthodique. On ne se lance pas en 5 minutes ! J’ai donc défini une roadmap avec les grandes étapes indispensables à la création de mon entreprise.

  • Trouver le nom de l’entreprise : Je ne souhaitais pas utiliser mon nom propre mais trouver une marque qui reflète les valeurs que je souhaite transmettre avec mes photos. Après un brainstorming avec mon entourage, Lovely family était une évidence ! Une marque qui me ressemble : pétillante, lumineuse et joyeuse.
  • Créer le site Internet
  • Se former : Personnellement, j’ai suivi une formation en lumière studio que je ne maîtrisais pas du tout à l’époque.

Comment as-tu obtenu tes premiers clients ?

Mes premiers clients ont été les amis et la famille. Je leur offrais une séance photo en échange de l’autorisation de publication sur mon site pour constituer mon portfolio. Cette étape a été très importante pour moi pour affiner mes compétences techniques et ensuite profiter du bouche à oreilles.

Petite anecdote amusante : j’ai même demandé à mon mari de faire la femme enceinte avec un coussin sous le t-shirt pour que je puisse tester des sets de lumière !

Aujourd’hui, j’ai compris que tout le monde ne pouvait pas être mon client et qu’il est donc important de s’adresser à une cible précise en répondant à ses attentes et ses besoins.

Mon client-type par exemple ne cherche pas forcément un prix attractif mais plutôt une prestation de qualité avec des services haut de gamme.

Au bout de combien de temps as-tu réussi à vivre de ton activité ?

Cela fait 4 ans que je me suis lancée et j’ai eu la chance de bénéficier d’une rupture conventionnelle et donc d’indemnités assedics pendant presque 1 an et demi à mes débuts !  

J’ai commencé à en vivre environ deux ans après le lancement Lovely family. J’ai la chance que le bouche à oreilles fonctionne bien et mon référencement commence à être vraiment efficace !

Le conseil pour être rentable rapidement est de ne pas trop investir d’un coup au début pour pouvoir dégager des bénéfices assez vite.

Pour toi, quels sont les avantages et les inconvénients de l’indépendance ?

Les avantages sont plus nombreux que les inconvénients pour moi. La liberté avec laquelle je décide de ma stratégie et de suivre mes envies n’a pas de prix ! Les inconvénients sont surtout le manque de visibilité sur les mois à venir et la peur que tout s’arrête du jour au lendemain.

L’entrepreneuriat est une aventure incroyable, mais elle n’est pas faite pour tout le monde !

A quoi ressemble ton quotidien de photographe ?

Depuis mai dernier, j’ai ouvert un studio photo dans le 16e arrondissement de Paris que je partage avec une autre collègue (travailler toute seule faisait partie des inconvénients majeurs pour moi qui aime les gens !). Nous commençons toujours la journée par faire un point planning sur les séances photo du jour (portraits professionnels, grossesse, naissance, famille). Beaucoup de personnes pensent que le quotidien d’un photographe se limite à la prise de vue.

En réalité je passe beaucoup de temps à échanger avec mes clients en amont pour préparer leur séance et la personnaliser au maximum.

Ce qui m’intéresse le plus dans mon métier, c’est de faire ressortir la personnalité des gens que je rencontre. Il est donc essentiel pour moi de créer ce contact privilégié avec mes clients. Je consacre également de nombreuses heures à la sélection et à la retouche de vos photos.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer ?

Très impatiente dans la vie, j’ai appris que tout ne pouvait pas arriver tout de suite.

Je dirais donc que les meilleurs qualités pour entreprendre sont la patience, la persévérance et la ténacité !

Être soutenue par mon entourage, et particulièrement mon mari, a également été primordial pour moi !


Pour en savoir plus sur Amélie et LovelyFamily, suivez la sur Instagram et sur sa page Facebook.


Que retenir de l’expérience d’Amélie ?

  • Ecouter la “petite voix au fond de soi” qui nous pousse à faire ce qui nous correspond réellement.
  • Trouver un nom qui reflète les valeurs de notre entreprise si on ne souhaite pas y apposer le nôtre.
  • S’adresser à une cible précise et comprendre que tout le monde ne peut pas être notre client.
  • Ne pas trop investir d’un coup au début pour pouvoir dégager des bénéfices assez vite.
  • Echanger avec nos clients pour personnaliser nos prestations.
  • Patience, persévérance, ténacité !

 

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